Allier
Alpes-de-Haute-Provence
Ardennes
Ariège
Aude
Aveyron
Bas-Rhin
Cantal
Charente
Charente-Maritime
Cher
Corrèze
Côte-d'Or
Côtes d’Armor
Creuse
Dordogne
Doubs
Essonne
Eure
Eure-et-Loir
Finistère
Gard
Gironde
Haute-Garonne
Haute-Loire
Haute-Saône
Hautes-Pyrénées
Haute-Vienne
Hauts-de-Seine
Hérault
Ille-et-Vilaine
Indre
Indre-et-Loire
Isère
Landes
Loire-Atlantique
Loir-et-Cher
Loiret
Lot
Lot-et-Garonne
Maine-et-Loire
Manche
Marne
Mayenne
Morbihan
Moselle
Nièvre
Nord
Oise
Orne
Paris - Notre-Dame
Pas-de-Calais
Puy-de-Dôme
Pyrénées-Atlantiques
Rhône
Saône-et-Loire
Sarthe
Tarn
Tarn-et-Garonne
Val d'Oise
Vaucluse
Vendée
Vienne
Yonne
Yvelines
Actualité de la base Muséfrem
Vous avez dit prosopographie ?
Histoire de l'enquête Muséfrem
Les fondements de l'enquête Muséfrem
Les contributeurs depuis 2003
Les partenaires scientifiques
Contact
Pour citer Muséfrem
DARCEOT, Jean-Baptiste (1765-1827)
Autre(s) forme(s) du nom : DARÇOT
DARECOT
Date(s) : 1765-8-8 / 1827-8-5
Né à une lieue de la collégiale Notre-Dame de Saint-Hippolyte – dans l'est de la Franche-Comté –, Jean-Baptiste DARCEOT y exerce comme organiste en 1790. On le voit ensuite, une fois son orgue perdu, opérer diverses reconversions professionnelles successives, exerçant pendant un temps le métier de "fabricant de pipes", puis devenant huissier.
• 8 août 1765, Montandon [Doubs] : C'est dans ce village, situé à 4 km et demi au sud-est de Saint-Hippolyte, que naît Jean-Baptiste DARCEOT, fils de Jean-Joseph Darceot et de Marie-Agnès Choulet son épouse. Il est baptisé le lendemain. Aucun métier n'est indiqué, mais parrain et marraine savent tous deux signer.
• [1772 à 1782 environ] : Jean-Baptiste DARCEOT a-t-il été formé à la musique dans une maîtrise d'enfants de chœur ? Ou bien a-t-il appris à toucher l'orgue plus ou moins sommairement à Saint-Hippolyte même, avec l'un de ses prédécesseurs, Claude-Antoine PONCEOT ou Philippe-Antoine DEPESCHE ? Ou encore avec l'organiste alsacien Claude-Joseph THALLMAN, dont on ne sait à quelle tribune il exerce.
• [À une date qui reste à préciser], Saint-Hippolyte [Doubs] : Jean-Baptiste DARCEOT est reçu comme organiste par le chapitre de la collégiale Notre-Dame. On ignore à qui il succède. Son seul prédécesseur solidement attesté, Claude-Antoine PONCEOT, avait officié de 1756 à 1768, et on ne sait pas (actuellement) qui lui avait succédé. Un autre organiste est attesté à Saint-Hippolyte de 1773 à la Révolution, l'Alsacien Claude-Joseph THALLMAN, mais il ne semble pas avoir été employé par le chapitre collégial.
• 15 mai 1788, Saint-Hippolyte : Jean-Baptiste DARCEOT est témoin de l'inhumation d'un garçon de quatre ans, fils d'un meunier décédé récemment. Le 28 mai, Jean-Baptiste DARCEOT, "organiste du chapitre de Saint-Hyppolite", porte sur les fonts baptismaux un nouveau-né frère du petit défunt précédent (et donc fils posthume du meunier Jean-Pierre Viotte). Le jeune organiste a-t-il été réquisitionné par le curé, ou bien avait-il un lien particulier avec le meunier, ou avec sa veuve Marie-Dorothée Crolot ? Il signe les deux actes en proclamant son statut professionnel "JB Darceot organiste".
• Jusqu'à la fin de l'année 1790, Saint-Hippolyte : Le sieur DARCEOT est organiste de la collégiale Notre-Dame, édifice au sein duquel se célèbre aussi le culte paroissial. Rappelons qu'un autre organiste est attesté au même moment à Saint-Hippolyte, sans que l'on sache où il exerce au juste, Claude-Joseph THALLMAN.
• 14 décembre 1792 : En tant qu'"organiste du ci devant chapitre de St Hypolite", DARCEOT reçoit la somme de 100 livres de gratification, accordée d'après la loi du 1er juillet 1792. Le niveau de cette somme correspond bien à une brève carrière telle qu'on l'aperçoit dans le cas de DARCEOT, et à son âge (25 ans lors de la dissolution du chapitre).
• 23 janvier 1793 : Jean-Baptiste DARCEOT, organiste, est l'un des témoins de la déclaration de naissance de la fille du Maire de Saint-Hippolyte. Cette démarche suggère une proximité avec les nouveaux pouvoirs locaux. Quant au fait qu'il soit toujours dit organiste à cette date-là, cela indique qu'il a continué à toucher l'orgue de l'église devenue entièrement paroissiale.
• Printemps 1795, Doubs-Marat (Saint-Hippolyte) : Plusieurs des actes du registre d'état civil sont établis par Jean-Baptiste DARCEOT, "notable de cette Commune, faisant les fonctions d'officier public pour absence"... L'ex-organiste s'est donc engagé dans l'action municipale.
• 7 floréal an III (26 avril 1795) : On célèbre le mariage du citoyen Jean-Baptiste 'DARÇOT', âgé de 29 ans, "notable, et officier publique provisoire", avec une jeune fille de 18 ans, Jeannette Dehont (Dehon, Déon…), orpheline de père et qui demeure à Montecheroux avec sa mère. Le marié est lui aussi orphelin de père, sa mère demeure toujours à Montandon.
• 30 pluviôse an IV (19 février 1796), 8 floréal an V (27 avril 1797) et 24 pluviôse an VII (12 février 1799), Saint-Hippolyte : Trois fils naissent successivement, prénommés Jean-Joseph, Jean-Baptiste-Antoine, et Nicolas-Célestin. Le citoyen Jean-Baptiste DARCEOT est devenu "fabricant de pipes". Dans d'autres actes où il est témoin, on trouve parfois la mention "pipier".
• 4 prairial an VIII (24 mai 1800) : Le petit Jean-Joseph Darceot meurt à 4 ans et trois mois, "le présent jour à quatre heures du matin au domicile du citoyen Jean-Baptiste DARCEOT, 35 ans, père du décédé". Le métier du père n'est pas indiqué.
• 26 pluviôse an XII (16 février 1804) et 11 avril 1808, Saint-Hippolyte : Deux autres fils Darceot voient le jour, le premier prénommé Jean-Joseph, et le second Antoine-François-Xavier. Leur père, dont le métier n'est pas donné en 1804, se dit en 1808 "propriétaire".
• 3 mars 1807, Saint-Hippolyte : Jean-Baptiste-Antoine Darceot, le fils devenu aîné, âgé de dix ans, "a eu le malheur de tomber dans l’eau sous les murs de St-Hippolyte, au confluent du Doubs et du Dessoubre".
• 26 mai 1807, Pont-de-Roide : Le cadavre du jeune garçon est trouvé "gisant au bord du Doubs près de l’écluse du moulin dudit Pont-de-Roide", à environ 12 km en aval de Saint-Hippolyte. Avertis, DARCEOT et sa femme se transportent "de suite" sur les lieux, "où ils ont reconnu leur dit enfant, quoy que son corps et ses vêtements [aient été] délabrés de pourritures". Ils le font inhumer à Pont-de-Roide. Tous deux sont dits "propriétaires demeurant en la commune de Saint-Hippolyte".
• 9 janvier 1812, Saint-Hippolyte : Lors de la naissance de Charles-Auguste, Jean-Baptiste DARCEOT est à nouveau qualifié de "propriétaire en cette ville".
• 7 octobre 1819, Saint-Hippolyte : Le fils né en pluviôse an XII, Jean-Joseph, âgé de 15 ans, sans profession, meurt "ce jour d’huy à une heure après minuit, en la maison de ses père et mère". Son père, Jean-Baptiste DARCEOT, est devenu huissier. Les déclarants sont un voisin, charron, et Nicolas-Célestin Darceot, teinturier, frère (maintenant aîné à son tour) du jeune défunt.
• 5 août 1827, Montbéliard : À cinq heures du matin, le sieur Jean-Baptiste DARCEOT, "huissier royal audiencier", meurt dans une auberge de la place Saint-Martin. Le décès est déclaré par un capitaine retraité de 60 ans, et un cordonnier de 51 ans, qui se disent "amis du défunt". Ils le disent âgé de 62 ans et marié à Jeannette Déon "survivante". Le lieu de son décès donne à penser qu'il était seulement de passage, peut-être pour raisons professionnelles. Son épouse est toujours domiciliée à Saint-Hippolyte, à 28 km de là.
Mise à jour : 13 janvier 2022