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DARDEAU, Jean-Baptiste (1757-1822)
État civil
NOM : DARDEAU     Prénom(s) : Jean-Baptiste      Sexe : M
Autre(s) forme(s) du nom : DARDAU
GARDAULT
Jean
Date(s) : 1757-2-8  / 1822-9-14 
Notes biographiques

Natif du Blésois, formé à la musique à la cathédrale de Blois, puis passant par Bourges, Le Mans, Angers et Nantes, Jean-Baptiste DARDEAU arrive finalement à Sorèze [actuel département du Tarn] où il s’installe en 1787. Il est professeur de musique à l’école royale et militaire. Au moins deux de ses fils seront musiciens militaires.

• 8 février 1757, Monteaux [Loir-et-Cher] : Jean DARDEAU, fils d’Antoine Dardeau et de Catherine Michelin, naît et est baptisé le même jour (sous le seul prénom de Jean) dans ce village situé à 25 kilomètres environ à l'ouest de Blois. Ses parrain et marraine ne savent signer ni l'un ni l'autre.

• [1765], Blois : Si l'on se fonde sur une durée de service habituelle de dix ans, c'est probablement le 1er juillet 1765 que le jeune garçon est reçu enfant de chœur à la cathédrale Saint-Louis de Blois (puisqu'en 1775 il évoque son temps de service terminé depuis le 1er juillet).

• 14 juillet 1775, Blois : "Jean GARDAULT [sic] originaire de Montault [sic] enfans de chœur s'est presenté pour nous exposer que son temps de service en qualité d'enfans de chœur en notre eglise etoit fini depuis le premier juillet, pour lequel service il a reçu par avance la recompense ou retribution ordinaire; ensuite de quoi il a supplié le chapitre de vouloir bien le recevoir dans le chœur en qualité de choriste et musicien pour y faire le service ordinaire du chœur" lit-on dans le registre capitulaire des chanoines de la cathédrale Saint-Louis.
La compagnie acquiesce en fixant les gages du jeune homme à "huit livres par semaine jusqu'a ce qu'il plaise a notre chapitre de le remercier ou de le renvoyer et si le dit GARDAULT satisfait le chapitre par ses services, bonne conduite et bonnes mœurs, le chapitre se reserve de lui augmenter ses gages, ainsi qu'il en avisera bon être". Il débute son service le 16 juillet comme basse-taille. Trois jours plus tard, il est cité à comparaître à la barre capitulaire en compagnie de Jean François DECRY, "sur les avis que messieurs ont eu de [leur] mauvaise conduite". 

• 24 avril 1776, Bourges : "Payé 24 lt au Sr DARDEAU basse taille en notre église, pour son voiage de Blois en cette ville" par le chapitre cathédral de Saint-Étienne de Bourges. Son nom figure dans la liste des "vicaires accordati" dressée lors du chapitre général d'août 1776.
• 2 septembre 1776, Bourges : Le chapitre cathédral a "payé 10 lt pour faire route” au Sr DARDEAU, gagiste en nostre église et que nous avons remercié". En même temps que lui est licencié Pierre Jean Bonaventure AUBIN, haute contre.

• [1776-1777], Le Mans [Sarthe] : L'acte de mariage de Jean DARDEAU fait référence à sa précédente résidence paroisse du Crucifix au Mans. N'étant pas mentionné dans les registres de la collégiale Saint-Pierre-la-Cour, il est vraisemblable qu'il ait chanté au chœur de la cathédrale Saint-Julien dont les registres font défaut. La paroisse du Crucifix est d'ailleurs celle qui environne la cathédrale et où sont logés la plupart des musiciens qui y exercent.

• Mars-avril 1777, Angers [M&L] : Un sieur DARDEAU (dont le prénom n'est pas donné) reçoit 50 livres du chapitre de la cathédrale Saint-Maurice "pour avoir servi dans cette église pendant 25 jours". La marge du registre le qualifie de "musicien passant".
• 15 décembre 1777, Nantes [L-A]: Le Sieur DARDEAU reçoit 36 livres du chapitre de la cathédrale Saint-Pierre en dédommagement de ses frais de voyage. Cela signifie qu'il est arrivé récemment, mais il peut toutefois y avoir un certain décalage entre le versement de cette somme et l'arrivée effective du musicien.

• 23 janvier 1778, Nantes : Un "avis" publié dans les Affiches annonce que "Le sieur DARDEAU, musicien de l'église cathédrale de cette Ville, enseigne la Musique vocale par des principes très-faciles. Il demeure chez M. Nicolas, Teinturier, rue de Bon-secours, vis-à-vis la Belle Image".

• 11 août 1778, Nantes : Le sieur Jean DARDEAU musicien à la cathédrale Saint-Pierre, 21 ans, épouse demoiselle Marie-Victoire Amblard, 26 ans, veuve de Jacques Chauland, en la paroisse Sainte-Croix.
Les itinéraires des deux époux sont complexes. DARDEAU était précédemment domicilié au Mans, paroisse du Crucifix, où il était sans doute musicien de la cathédrale et où un ban est publié (l'évêque du Mans accorde dispense des deux autres). Marie-Victoire Amblard, quant à elle, est originaire de Saint-Chinian dans le diocèse de Pons en Languedoc [actuel département de l'Hérault], soit à plus de 630 km de Nantes, où elle réside "depuis plusieurs années", paroisse Sainte-Croix. Elle fournit le consentement écrit de ses parents, qui demeurent toujours à Saint-Chinian, consentement daté du 23 mars 1778. Mais ce consentement est remis en cause par son oncle et parrain Jean Nicolas, teinturier à Nantes (c'est chez lui que l'annonce du 23 janvier précédent localisait le domicile du jeune musicien…). Le mariage ne peut se tenir qu'après avoir lancé une procédure de sommation respectueuse envers cet oncle le 1er août.
Face à ces difficultés familiales – et à l'urgence : Marie-Victoire est enceinte…–, les jeunes époux sont soutenus et accompagnés par plusieurs musiciens de la cathédrale, Joseph JOLY, Vincent MARRE, et de ville tel Christophe François BARALLY. La porosité entre les différents milieux musicaux ou artistiques est fréquente à Nantes.

• 1779-1785, Nantes : Cinq enfants naissent dans la famille Dardeau. Victoire Félicité est baptisée à Sainte-Croix le 26 janvier 1779, soit cinq mois et demi après le mariage. Le parrain est le sieur Benigne Joseph JOLY et la marraine Marie Félicité Marre, fille de Vincent LA MARRE, choriste de la cathédrale, confirmation du soutien de son univers professionnel à Jean DARDEAU. Le 18 novembre 1780, vient au monde Justine-Marie, paroisse Saint-Laurent. Son père est cité comme "ordinaire de la musique de la cathédrale". Le parrain, Charles MATOULET, est également choriste. La marraine est une tante au maternel. Justine-Marie décède chez ses parents nourriciers en 1782. Vient ensuite le petit Jean le 26 novembre 1781, également placé en nourrice et décédé en bas âge en mars 1783. Les deux benjamins, Jean-François, baptisé le 5 septembre 1783 et Justine le 30 août 1785, n'ont pas de parrains marraines liés au milieu musical.

• 5 juillet 1784, Tours : Un DARDEAU passe une audition devant le chapitre Saint-Martin alors qu'il est venu chanter à la saint Martin d'été. Il n'est pas retenu et on lui verse 24 livres de gratification. On ne précise pas dans le registre capitulaire d'où vient ce musicien, mais nous savons qu'il exerçait alors à Nantes. L'axe de circulation de la Loire est activement parcouru par les informations concernant les postes disponibles, et par les musiciens eux-mêmes.

• 30 août 1785, Nantes : Justine Dardeau, fille du sieur Jean DARDEAU, "ordinaire de la musique de la cathédrale", et de Marie-Victoire Amblard naît rue des Carmes, et est baptisée le même jour en l'église Saint-Laurent. Elle deviendra institutrice (à Sorèze).

• Juillet 1787, Sorèze [Tarn] : Jean-Baptiste DARDEAU est nommé professeur de musique vocale à l’école royale. Il a pour collègues : BARBA, BATTAGLINI, BECQUÉ, BORIES, CARETTE, GAILLARD, GOUZY, GRASSY, ROBERTY, TRILLE, VIDAL.


• 31 août 1793, Sorèze : Simon Marie Hipolite, fils de Jean-Baptiste DARDEAU, naît à Sorèze. Il sera musicien. La famille habite alors rue de Castres. Le père est accompagné lors de la déclaration de la naissance de l’enfant par Léonard Nicolas Cruppi, père de Louis Auguste Guillaume CRUPPI.


• 19 janvier 1813 : Un fils de Jean-Baptiste DARDEAU, Jean François DARDEAU décède d’une fièvre à Puycerda (Espagne). Il était musicien à l’état major du 102e régiment, marié à Françoise Maring. Son père, "artiste",  déclare son décès à l’administration de Sorèze. Le décès de Jean-François avait été déclaré à Puycerda par Pierre François BOISSET et Antoine GOUDALURA, eux aussi musiciens dans le même régiment.


• 14 septembre 1822, Sorèze : Jean-Baptiste DARDEAU, "professeur à l’école de cette ville", décède à Sorèze, dans la maison du Sieur Arnail, sise Grande rue. Il est âgé de 66 ans et est toujours marié à Marie Victoire Amblard.

Mise à jour : 1er mai 2020

Sources
Ad41/ 4 E 144/ 47 ; Archives d'Etat de Tournai, E13 ; Courriel M.-Cl. Mussat, 3 novembre 2009 ; F-Ad18/ 8 G 207 ; F-Ad34/ BMS Saint-Chinian, Notre-Dame ; F-Ad41/G213 ; F-Ad44/ BMS Nantes, Ste-Croix ; F-Ad44/ BMS Nantes, Ste-Croix & St-Laurent ; F-Ad49 / G269 ; F-Ad81/ D Sorèze 1813 ; F-Ad81/ D, Sorèze, 1822 ; F-Adio Tours/ registre capitulaire St-Martin n°31 ; Les Affiches de Nantes ; M.-O. Munier, Catalogue des archives de l’Abbaye-École de Sorèze

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