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DEBRON, Jean (ca 1736-1772)
État civil
NOM : DEBRON     Prénom(s) : Jean     Sexe : M
Autre(s) forme(s) du nom : DE BRON
DEBROU
DE BROU
Date(s) : 1736 ca  / 1772-3-22
Notes biographiques

Une brève carrière dont à vrai dire seule la fin ultime est vraiment connue.  Jean DEBRON / DEBROU a reçu sa formation musicale à Tours et a exercé comme musicien à la cathédrale de Luçon pendant un temps. À sa mort, précocement survenue, Jean DEBRON est musicien de la cathédrale Sainte-Croix d'Orléans.

• [Vers 1736], Tours : Si l'on en croit les indications portées dans son acte de sépulture, Jean DEBRON serait né vers 1736 à Tours.

• [Vers 1743 ou 1744], Tours : Jean DEBRON est reçu enfant de chœur à la collégiale Saint-Martin. Le maître de musique est alors Joseph AYRAULT, dit NEUFVILLE.

• Février 1754, Tours :  Jean DEBRON enfant de chœur sort de la maîtrise de la collégiale Saint-Martin. Tout au long de son temps d'enfant de chœur, il a toujours eu le même maître, AYRAULT NEUFVILLE, qui mourra l'année suivante, en octobre 1755, à l'âge de 58 ans.

• Ici se placent dix ans sur lesquels nous n'avons actuellement aucune information.

• 24 février 1764, Luçon : Le chapitre de la cathédrale Notre-Dame reçoit le sieur Jean DEBROU [DEBRON] pour musicien haute contre aux gages de 500 livres par an "compris les petits rôles, le tout sujet à la pointe, et ce pour autant de tems qu'il plaira au chapitre". Le secrétaire capitulaire note ensuite "Ordonné qu'il sera payé sur ce pied pour le présent mois à compter du jour qu'il a commencé à chanter", mais ne précise pas depuis quand le musicien chante au chœur... Le même jour, les chanoines font verser "au Sieur BADIN 50 livres au dessus de son mois que le chapitre lui a accordé par bonne volonté pour lui aider à faire son voyage l'ayant congédié". Il se pourrait que DEBRON ait remplacé BADIN.
• 28 février 1764, Luçon : Un certain Jean DEBRON, sur lequel aucun détail n'est donné, assiste et signe aux mariages de deux "officiers de la musique" de la cathédrale, Michel-Claude SIROL et Pierre PONCIN, dont le second devient à la fois beau-père et beau-frère du premier. Ce double mariage un peu particulier semble avoir fédéré le milieu musical de Luçon : sont présents René BENOIST DE RIGNY, Claude VILNET, François ROLLAND, Pierre Antoine, Jean DEBRON, Pierre BOREL sieur de Miracle, et "plusieurs autres leurs parents et amis".
Il est donc très probable que le Jean DEBRON présent à ces noces, pour lequel aucune qualité n'est mentionnée, soit le musicien homonyme qui, à peine arrivé à Luçon, se trouve déjà intégré à la sociabilité des musiciens de la cathédrale.
• 7 juin 1764, Luçon : À l'occasion d'un chapitre général est dressée la liste du personnel musical de la cathédrale Notre-Dame. C'est la première qui soit accessible au début de ce registre capitulaire conservé, qui fait suite à une lacune de dix-huit ans. Sous la conduite de Pierre JOSSANT"symphoniarca", c'est-à-dire maître de musique, exercent dix vicaires musiciens. Ils sont énumérés dans l'ordre suivant, qui suit vraisemblablement celui de leur ancienneté locale : Pierre BOREL de MIRACLE, Claude VILNET, Pierre PONSIN, François ROLLAND, René BENOIT, Jean-Mathurin POULLET, Michel SIROL, Pierre ANTHEAUME, François PRÉAU et Jean DEBROU / DEBRON, dernier reçu.

• 14 août 1767, Luçon : Le chapitre  accorde trois semaines de congé – durée inhabituelle à Luçon — "au sieur DE BROU musicien haute contre pour changer d’air". Il n'est pas impossible que le musicien ait profité de ces trois semaines pour aller démarcher d'autres églises, peut-être la cathédrale d'Orléans où on le retrouve peu après. Il revient toutefois à Luçon au moins quelque temps.
• 20 octobre 1767, Luçon : Jean DEBRON "officier de la musique" assiste et signe au mariage de l'officier de la musique Jean Louis Michel MOREAU avec Jeanne Poullet, fille majeure de Jean Mathurin POULLET, aussi musicien de l’Église cathédrale, en présence de Jean-François PREAU, François ROLLAND, Jacques René CORNAU et Pierre PONSIN, tous officiers de la musique de la cathédrale.
• 29 octobre 1767, Luçon : Le chapitre verse 72 livres au Sr DEBRON "musicien haute contre de cette église", la moitié à titre de gratification, l'autre moitié étant une avance sur salaire qu'il lui faudra rembourser au rythme de 6 livres par mois.
À cette même date est dressée la dernière liste du personnel musical de la cathédrale Notre-Dame contenue dans le registre 1764-1767 – avant une interruption des registres retrouvés de dix-huit années à nouveau. Elle comporte toujours Pierre JOSSANT comme "symphoniarca", puis onze choristes dans l'ordre suivant : Pierre BOREL de MIRACLE, Claude VILNET, Pierre PONSIN, François ROLAND, René BENOIT (pour la première fois nanti du complément "de Rigny"), Michel SIROLLE, François PRÉAU, Jean DEBROU / DEBRON, Pierre ANTHEAUME, Jean Louis MOREAU et, dernier reçu, le serpent Jacques-René CORNEAU.

• À une date qui reste à découvrir, Jean DEBRON est reçu musicien à la cathédrale Sainte-Croix d'Orléans. Les registres capitulaires de cette période ayant disparu (incendie de juin 1940), il est difficile de mieux cerner sa date d'arrivée.

• 23 mars 1772, Orléans : Mort la veille "dans le grand hôpital de la maison Dieu de cette ville" – c'est-à-dire à l'Hôtel-Dieu –, Jean DEBRON, musicien de la cathédrale Sainte-Croix, est inhumé dans le cimetière commun. Il était âgé de 36 ans environ et natif de la ville de Tours. Il semble être célibataire.

Mise à jour : 29 septembre 2019

Sources
F-Ad45/ 3 NUM 234/ 178 ; F-Ad85/ BMS St-Mathurin de Luçon ; F-AdioLuçon/ AAR*/4

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