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DEDOUÉ, Joachim (ca 1698-1756)
État civil
NOM : DEDOUÉ     Prénom(s) : Joachim     Sexe : M
Autre(s) forme(s) du nom : DEDOUAY
DE DOUE
DEDOIT
DEDOITS
DEDOIS
DESDOITS
Date(s) : 1698 ca  / 1756-9-5 
Notes biographiques

Après avoir exercé à Paris, Joachim DEDOUÉ (parfois DEDOITS ou autre variante…) a été organiste de la cathédrale de Bourges à partir de 1731 ou 1732 jusqu'à son décès en 1756.

• [1698] : Selon l'âge indiqué à son décès, Joachim DEDOUÉ serait né vers 1698. Potentiellement à Paris, au vu du lieu de ses premiers postes, mais cette hypothèse reste à confirmer.

• [1728-1729], Paris : Joachim DEDOUÉ est organiste de "plusieurs paroisses" parisiennes. Lesquelles ?

• 27 décembre 1728, Paris : Un contrat de mariage est établi devant Maître Camuset, notaire, entre Joachim DEDOUÉ et Dominique-Louise Saillant, âgée de 24 ans (elle est née le 17 novembre 1704 paroisse Saint-Gervais). Il est signé aussi par la mère de la future, et par sa grand-mère paternelle, veuve d'un maître éperonnier. Son père est "absent" depuis six ans, et on en est sans nouvelles depuis quatre à cinq ans.
Mais le mariage est différé car la mère de la jeune fille tombe malade et meurt (le 9 avril).
• 2 mai 1729 : Un conseil de famille, composé de parents et amis dont la dominante sociale est d'appartenir au monde de la domesticité des élites (maître d'hôtel, valet de chambre, chef de cuisine…) choisit comme tutrice la veuve Saillant, "ayeule", à l'effet d'autoriser le mariage de Dominique-Louise Saillant, "recherchée par Joachim DEDOUÉ, organiste de plusieurs paroisses de cette ville". La grand-mère, comme sa petite-fille, signent convenablement ("dominique louis saillant", "leonarde eustace").
On peut penser que le mariage a alors été célébré très rapidement après cette date.

• [1731 ou 1732], Bourges: Dans ses diverses publications, Marie-Reine Renon indique soit l'année 1731, soit l'année 1732 pour l'arrivée de Joachim DEDOUÉ à la tribune de la cathédrale Saint-Étienne de Bourges. Selon Jean-Yves Ribault et Daniel Kern (Le grand orgue de la cathédrale Saint-Étienne de Bourges, 1989), c'est en 1731 que l'organiste, dont ils lisent le nom "DEDONAY", succède à LECHENAULT à la tribune de la cathédrale de Bourges.

• 6 février 1736, Bourges : "Damoiselle Louise Dominique Saillant, épouse de Joachim DEDOUÉ, organiste de l’église cathédralle de Bourges", meurt à l'âge d’environ 30 ans, rue de Bourbonnou. Elle est inhumée le lendemain au petit cimetière.

• 4 mars 1737, Bourges : Joachim DEDOUÉ, Claude MIELLE, "messire Léger LEMAIRE bénéficier de la cathédralle, messire Pierre LEMAIRE, bénéficier de la collégialle de St-Ursin", ainsi que sans doute d'autres musiciens assistent et signent au mariage de Pierre Hauteterre, bourgeois de Caen, et de Dlle Élisabeth Dubuisson, de la paroisse Saint-Ursin où se déroule la cérémonie.
• 27 août 1737 : "Organiste de l'église de Bourges", c'est-à-dire de la cathédrale, Joachim DEDOUÉ, veuf de Louise-Dominique Saillant, convole en secondes noces avec Catherine Guibert, fille d'un marchand aubergiste défunt, à Saint-Ursin. Il est accompagné de plusieurs "amis", François Vivier, "Receveur de la Cathédralle", Antoine Malatier, Claude CHARPENTIER, Michel Meunier et Louis Turc ou Tusc, qui sont peut-être musiciens, ainsi que du sieur Jean L'Écloppé notaire royal, secrétaire de la cathédrale, qui est classé, quant à lui, parmi les "amis de l'époux et l'épouse". Il se pourrait qu'un contrat de mariage ait été établi chez lui. Le marié signe "J. De Doué".

• 14 avril 1738 : Un chanoine de Saint-Ursin porte en terre Catherine Guibert, "âgée de 21 ans ou environ, épouse de Mre Joachim DEDOUÉ, organiste de l'église métropolitaine". Les deux témoins sont probablement des musiciens de Saint-Ursin : Jean-Baptiste CHÉDIER et Claude CHARPENTIER, tous deux vicaires du chapitre de St-Ursin. Le second avait été présent au mariage, sept mois et demi plus tôt seulement.

• Juin 1741, Bourges : Selon Ribault et Kern, 'DEDONAY' [DEDOUÉ], toujours organiste de la cathédrale, assiste à la réparation des orgues par le facteur parisien Nicolas COLAS en juin 1741.

• [À une date à préciser située entre 1739 et 1742], Bourges : Joachim DEDOUÉ, organiste, passe contrat avec les fabriciens de l'église paroissiale Saint-Pierre-le-Marché. Il s'engage à toucher, pendant neuf ans, les orgues de l'église comprenant les différents jeux de cornet, dessus et basses de trompette, tierce, nazard, bourdon, voix humaines, flûtes, etc., de les entretenir, ainsi qu'un second jeu, "qui doit estre incessamment estably", le tout moyennant 65 livres par an. Il semble prendre la succession de François VOISIN, maître teinturier et organiste, qui recevait, lui, 50 livres seulement. Comme il le faisait à Paris, Joachim DEDOUÉ cumule donc plusieurs postes.

• [1747], Vatan [Indre] : L'orgue de Saint-Laurian de Vatan ayant été réparé par COLLAR, habile facteur de Paris, et Claude DESCHAMPS, "son garçon, habile ouvrier", il est expertisé et reçu par "M. DES DOITS" [DEDOUÉ], organiste de Bourges, venu exprès à Vatan (presque 50 km, soit une dizaine d'heures de marche).

• 7 mai 1748, Bourges : En l'église Notre-Dame du Fourchaud, le sieur Joachim DE DOÜÈ, "organiste, âgé de 43 ans, veuf de Catherine Guibert, de la paroisse St-Ursin", épouse "honnête fille" demoiselle Marie Rivière, âgée de 38 ans, de cette paroisse Notre-Dame du Fourchaud. Son père, défunt M. Jean Rivière, était greffier à Authon [aujourd'hui Authon-Ébéon, en Charente-Maritime]. Le premier témoin cité est Étienne BONNEAU, "clerc de ce diocèse, de la paroisse du Séminaire".

• [Avant septembre 1756], Bourges : Joachim DEDOUÉ cumule les postes d'organiste, à la cathédrale, à l'abbaye mauriste Saint-Sulpice, à l'église paroissiale Saint-Pierre-le-Marché... et peut-être d'autres encore. Il est donc suppléé par un certain  BALAVOINE, selon E. Kocévar.

• 6 septembre 1756, Bourges : Dans le grand cimetière, en présence de deux sous-diacres, le curé de Saint-Ursin procède à la sépulture de Me Joachim DEDOUÉ, "organiste de la cathédralle, âgé d'environ 58 ans, époux de Delle Marie Rivière". Il était-il mort la veille, à 4 heures du soir, comme l'indique le journal du chanoine MALYVERT.
• 12 septembre 1756 : À l'abbaye Saint-Sulpice, ce n'est pas BALAVOINE, le suppléant de Joachim DEDOUÉ, qui est titularisé comme organiste après la mort de son maître, mais François BALAND, dès le 12 septembre 1756, avec les mêmes gages de 200 livres par an, pour une période de neuf années, indique E. Kocévar.
À la cathédrale, selon Marie-Reine Renon, le défunt est remplacé par Jean-Baptiste PIÉCOUR.

• 6 juin 1758, Bourges : Pierre Denis VAUCORET, nouvel organiste de la cathédrale, épouse la nièce de Marie Rivière, "veuve du Sr Joachim DEDOUÉ, organiste de la cathédrale".

Mise à jour : 13 mars 2024

Sources
M.-R. Renon, "Promenade liturgique", Cahiers d'Artes, 2007 ; M.-R. Renon, La Maîtrise de la cathédrale Saint-Étienne…, 1982 ; Compte rendu des travaux de la Société du Berry à Paris…,1864-1865 ; F-Ad18/ Inventaire sommaire de la série E, 1893 ; F-Ad18/ BMS Bourges, Notre-Dame du Fourchaud ; F-Ad18/ BMS Bourges, St-Pierre-le-Puellier ; F-Ad18/ BMS Bourges, St-Ursin ; F-Ad18/ GG 95 ; F-An/ Y4443A ; J.-Y. Ribault et D. Kern, Le grand orgue de la cathédrale St-Étienne de Bourges…, 1989 ; Journal des chanoines Malyvert et Bengy, 1941 ; M.-R. Renon, "Promenade liturgique", Cahiers d'Artes, 2007 ; É. Kocevar, Collégiale Sainte-Opportune de Paris…, 1996

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