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DELAHOUSSOYE, Louis François Augustin (1761-1817)

DELAHOUSSOYE, Louis François Augustin (1761-1817)

État civil
NOM : DELAHOUSSOYE     Prénom(s) : Louis François Augustin     Sexe : M
Autre(s) forme(s) du nom : DE LA HOUSSAYE
DELAHOUSSAYE
DE LAHOUSSAYE
DE LAHOUSSAY
LA HOUSSAY
DE LA HOUSSOY
Date(s) : 1761-8-18  / 1817-5-5 
Notes biographiques

Issu d'une famille aristocratique picarde, Louis François Augustin DELAHOUSSOYE (parfois DE LA HOUSSAYE) a exercé comme basse-contre dans plusieurs villes du royaume (Poitiers, Lisieux), avant de s'établir à Bourges. Le Révolution venue, il repart aussitôt vers le nord et on suit sa trace en plusieurs lieux, de Picardie en Normandie...

• 20 septembre 1749, Maizicourt [Somme] : Le sieur Louis-François de la Houssaye (futur père du musicien), est parrain d'une cloche. Il est dit fils de feu Louis-François de la Houssaye, chevalier vicomte de Maizicourt, seigneur de Neuvillette et Gouy, et de dame Antoinette-Charlotte Durre. Maizicourt se situe à l'ouest de Doullens, à la limite de l'Artois

• 18 août 1761, Maizicourt : Louis-François-Augustin DE LA HOUSSOYE, fils de Louis-François de La Houssoie (Houssaye), vicomte de Maizicourt, seigneur de Gouy, et de dame Marie-Catherine François est baptisé au cœur du fief familial. Son parrain, Jean-Augustin Maillet, est fermier à Maizicourt ; sa marraine se nomme Marie-Jeanne Guine.
De nombreux autres baptêmes de frères et sœurs ont été retrouvés dans la même paroisse, tels ceux de Marie-Catherine le 17 février 1759, de Louis-François-Gabriel le 9 mars 1760, puis de Marie-Françoise-Catherine le 30 décembre 1762, de Louis-Modeste le 12 février 1764... En tout, ce ne sont pas moins d'une douzaine d'individus qui composent cette fratrie.

• [De 1768 à 1778 ou 1780] : Quelle formation à la musique Louis-François-Augustin a-t-il reçu, dans quel cadre et où ? Le fait qu'il soit ultérieurement clerc tonsuré du diocèse d'Amiens plaide pour l'hypothèse d'une formation au sein d'une maîtrise d'enfants de chœur, durant laquelle, ou à l'issue de laquelle, il aurait reçu la tonsure...

• 30 juillet 1785, Poitiers [Vienne] : Augustin DE LA HOUSSAYE, clerc tonsuré, est reçu basse contre à la collégiale Saint-Hilaire-le-Grand aux gages de 12 livres par semaine (soit 624 livres par an). Il reçoit aussi 24 livres pour son voyage, sans que soit précisé d'où il arrive.
• 21 février 1786, Poitiers : Il est renvoyé par le chapitre de Saint-Hilaire et "averti de se pourvoir d'un poste dans un autre chapitre… à Pâques pour tout délai". Le motif du renvoi n'est pas indiqué.

• [depuis une date non connue], jusqu'en novembre 1787, Lisieux [Calvados] : Louis-François-Augustin DELAHOUSSOYE est employé à Lisieux, probablement à la cathédrale Notre-Dame.

• 16 novembre 1787, Bourges [Cher] : Il est reçu basse-contre à la cathédrale Saint-Étienne. Clerc tonsuré du diocèse d'Amiens, il arrive de Lisieux. Il sera payé 10 livres par semaine, plus 40 sols de gratification, soit 624 livres par an : il obtient donc le même niveau de rémunération qu'à Poitiers. On le défraye de ses frais de voyage (24 livres). En 1788, avant de devenir vicaire de résidence, il est dit "habitué".

• 11 février 1788, Bourges : "Nous ordonnons que le sieur Garros notre receveur paiera audit sieur De la Houssoye basse contre de notre église la somme de 48 livres que nous lui accordons de gratification pour cette fois seulement et sans tirer à conséquence".

• 21 mai 1788, Bourges : "Nous avons nommé le sieur De la Houssoye, clerc tonsuré du diocèse d’Amiens, l’un des chantres habitués de notre église à la vicairie de Ste Catherine en place du sieur GUILLAUME, semi-prébendé et maître de musique de notre église". La vicairie de Sainte-Catherine est l'une des vicairies de résidence, en principe dévolue aux musiciens.

• Janvier 1789, Bourges : Le nom de L. F. A. DE LA HOUSSAYE figure dans la liste des "vicaires accordati" et dans celle des habitués établie à l'occasion du chapitre général de la cathédrale.

1790, Bourges : Louis-François-Augustin DE LA HOUSSAYE est un des 31 membres de la communauté des vicaires de la cathédrale de Bourges, ce qui lui donne droit annuellement à une portion de 116 livres. Il est "vicaire de résidence" et le chapitre déclare pour lui un revenu global de 765 lt. Il se trouve ainsi au même niveau de rémunération que la plupart des autres vicaires de résidence (la basse-contre Gabriel TARRAS-BERGON, la taille Louis-Joseph FONTAINE ou encore Noël-Hilaire LECOMTE). L'autre vicaire de Sainte-Catherine, en revanche, Pierre SAINT-CLIVIER aîné, bénéficie d'un revenu estimé à 915 livres. Au sommet de la hiérarchie des vicaires de résidence se situe Louis FAUQUEUX (1012 livres), et à la base Pierre AUROY avec 557 livres.
• 15 octobre 1790, Bourges : Le nom de DE LA HOUSSOYE figure dans le "relevé des impositions ordinaires sur Messieurs de l'église de Bourges pour l'année 1790", à hauteur d'une livre. Il réside paroisse du Fourchault.
• 8 novembre 1790 : Le chapitre cathédral de Bourges confirme qu'il est titulaire de l'une des deux vicairies de Sainte-Catherine (l'autre est détenue par Pierre SAINT-CLIVIER l'aîné) et qu'en tant que membre de la communauté des vicaires il reçoit 12 livres par mois comme vicaire de résidence et une demi-portion comme vicaire clerc.

• 22 janvier 1791 : Sa pension est fixée à 761 livres 14 sols annuellement et doit lui être payée dorénavant par le receveur du district d'Abbeville. Dès la fin de l'année 1790 probablement, ou au tout début de l'année 1791, il a donc quitté Bourges.

• [Mars 1791] : Une estimation détaillée de ses revenus est dressée par le directoire de Bourges afin de fixer définitivement sa pension.

  • "1° comme vicaire de résidence de l’église de Bourges : 624 lt
  • 2° comme membre de la communauté des vicaires : 116 lt
  • 3° comme ayant droit aux fondations toute l’année, en sa qualité de vicaire de résidence : 24 lt
    Total : 765 lt".

• 22 octobre 1792, Dieppe (Seine-Maritime) : Louis-François-Augustin DELAHOUSSAYE est officier chantre de l'église paroissiale de Dieppe. Il dit avoir résidé antérieurement à Abbeville et être titulaire d'une vicairie dans l'église de Bourges. Il adresse une supplique au directoire du district de Dieppe – où il réside désormais – afin qu'il prenne en charge le paiement de sa pension. Le directoire du district de Dieppe délibère sur sa demande et décide qu'il doit lui être accordé la somme de 190 livres 10 sols pour le trimestre de juillet. Cela correspond à une pension annuelle de 762 livres, soit le niveau de ses émoluments antérieurs.

• [7 fructidor an II (24 août 1794)], Woignarue (Somme) : Il épouse Marie-Élisabeth Delattre. L'acte de mariage reste à retrouver. Woignarue est situé à mi-chemin entre Le Tréport et Cayeux, à 40 km au nord-est de Dieppe. On est donc là très loin de Bourges, plus de 380 km au nord par l'itinéraire pédestre le plus direct, par Paris et Beauvais. On est en revanche à une cinquantaine de km seulement de Maizicourt, le lieu de sa naissance, en passant par Abbeville.

• 13 floréal an IV [2 mai 1796] et 23 prairial an IV [11 juin 1796], Woignarue : À deux dates rapprochées, Louis-François-Augustin DELAHOUSSOYE est témoin de deux déclarations de décès à la maison commune. La seconde fois, il est dit "ex bénéficier de Bourges", et âgé de 36 ans.

• L'ouvrage d'A. Le Sueur, Le clergé picard et la Révolution, 1904, mentionne p.448 que La Houssoye, "ex-bénéficier de Bourges, réside à Chepy". Chépy, dans la Somme, est situé à environ 14 km au sud-est de Woignarue.

• 26 juin 1811, Monchy-sur-Eu (Seine-Maritime) : Louis-François-Augustin DE LA HOUSSOYE "demeurant à Monchy-sur-Eu, profession d'instituteur, âgé de 49 ans, amy de l'épouse" est témoin du mariage d'un meunier et d'une cultivatrice. Il signe "de lahoussoy" d'une petite écriture discrète, avec un court paraphe. L'autre témoin de l'épouse est un "chevallier de la légion d'honneur" âgé de 52 ans. La localité de Monchy-sur-Eu est située à 16 km au sud de Woignarue et à 18 km au sud-ouest de Chépy. L'ancien chantre reste donc là dans un périmètre très étroit

• Jusqu'au 2 mars 1816 inclus, Monchy-sur-Eu : Louis-François-Augustin DE LA HOUSSOYE, instituteur, signe très fréquemment comme témoin dans des actes d'état civil, de quelque nature qu'ils soient.

• Entre le printemps 1816 et le printemps 1817, Louis-François-Augustin DE LA HOUSSOYE quitte Monchy-sur-Eu et devient "instituteur à Bouvincourt", c'est-à-dire à Bouvaincourt-sur-Bresle, localité toute proche de Beauchamps, à 5 km au nord-est de Monchy.

• 5 mai 1817, Beauchamps (Somme) : Dans cette localité située à une cinquantaine de km au sud-ouest de son village natal, Louis-François-Augustin DELAHOUSSAYE, instituteur, meurt à l'âge de 56 ans "en sa maison sise audit Beauchamps". Son frère Nicolas-François et un ami déclarent le décès quelques heures plus tard et disent le défunt "instituteur à Bouvincourt, natif de Mézicourt, époux de Marie Elizabeth Delattre".

Mise à jour : 18 juillet 2020

Sources
F-Ad18/ 1 L 198 ; F-Ad18/ 1 L 634 ; F-Ad18/ 1 L 635 ; F-Ad18/ 8 G 209 ; F-Ad18/ Q 279 ; F-Ad18/ Q 281 ; F-Ad76/ L 1335 ; F-Ad76/ NMD Monchy-sur-Eu ; F-Ad80/ 5MI_482 ; F-Ad80/ NMD Beauchamps ; F-Ad80/ NMD Woignarue ; F-Ad86/ G 570 ; M.-R. Renon, La maîtrise de la cathédrale Saint-Étienne…, 1982 ; Th. de Brimont, M. de Puységur et l'église de Bourges pendant la Révolution…,1896

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