Login
Menu et informations
DISTLER, George (ca 1761-1790 ap.)
État civil
NOM : DISTLER     Prénom(s) : George     Sexe : M
Autre(s) forme(s) du nom : Georg
Georges
Date(s) : 1761 ca  / 1790-11 ap.
Notes biographiques

Musicien de cour et non musicien d'Église, George DISTLER vient utilement compléter le portrait musical de la ville et principauté de Montbéliard et rappeler que le Duc de Wurtemberg y entretient une musique. De 1785 jusqu'à – au moins – la fin de 1790, et sans doute jusqu'à la conquête française de 1793, George DISTLER en est le "directeur".

• [1761], Vienne [Autriche] : Selon son acte de mariage, George DISTLER serait né à Vienne en ou vers 1761. Il est fils de Jean Distler, qui en 1785 est "attaché au service de sa majesté impériale Joseph II", & de Françoise Pont, son épouse. "Attaché" reste vague et polysémique : cela pourrait éventuellement ouvrir l'hypothèse d'un père musicien à la cour impériale.

• 28 mars 1785, Montbéliard [Doubs] : Au lendemain de Pâques, Cordienne, le curé de la petite paroisse catholique de Saint-Maimbœuf célèbre le mariage du sieur George DISTLER, Directeur de la musique de son altesse sérénissime Mgr le prince Frédéric Eugène duc de Wurtemberg & Teck, avec une jeune fille âgée de 20 ans seulement, Caroline 'Chultz' / Schultz / Schoulz [elle signe "Carolina Schoulzin"], "originaire de Saarbrück Nassau", dont les parents sont cités sans aucune précision d'ordre socio-professionnel.
Les deux mariés sont dits "demeurant à Montbéliard depuis plusieurs années", ce qui suggère l'hypothèse que Caroline Schoulz pourrait être elle aussi musicienne ou chanteuse, puisqu'elle demeure ainsi loin de ses parents "depuis plusieurs années". Les parents respectifs ont envoyé leur consentement, "lequel a été reconnu pour authentique par SAS Mgr le Prince, étant exprimé en allemand". Avant que leur mariage ne soit prononcé, les deux jeunes gens doivent jurer que leurs enfants à naître seront élevés dans la foi catholique "que professe déjà le contractant" (la religion de la mariée n'est pas évoquée…).
Les quatre témoins sont tous membres de la famille Course, qui habite au collège et est au service de la paroisse catholique. Simon, le père, est "maitre d'école au collège", et sans doute chantre. Jean COURSE son fils aîné est le 1er chantre de la paroisse. Ses autres fils, Joseph et Antoine, chantent probablement aussi au lutrin dominical. Il est un peu étonnant de les voir seuls témoins de ce mariage, là où l'on attendrait que les musiciens de la Chambre du Duc accompagnent leur chef de musique. Peut-être sont-ils présents, d'ailleurs, sans que le Curé ait voulu les citer, parce qu'ils seraient protestants ? Leur absence intrigue et suggère implicitement un conflit d'ordre confessionnel.

Aucune naissance d'enfant n'a été relevée dans les années qui suivent à Montbéliard.

• 29 novembre 1790, Montbéliard : Le corps de Mathieu Antoine THURNER, "musicien de la chambre de son altesse sérénissime le Duc Frédéric Eugène de Wurtemberg", mort deux jours plus tôt à l'âge de 32 ans, est "solennellement apporté en l'église du collège par les musiciens et gens de la maison du prince", pour être ensuite inhumé au cimetière catholique, "en présence de son fils, de François Thurner son frère, et du sieur George DISTLER, directeur de la musique de S.A.S".
Même si seul leur "directeur" est nommé, les musiciens de la chambre font corps autour du défunt.

• 29 octobre 1791, Montbéliard : Le registre paroissial de Saint-Martin permet d'apercevoir un autre des musiciens dirigés par George DISTLER  en la personne de Jean Henri HESS, "musicien de la cour au dit lieu, originaire de Hersfeld", qui présente le fils d'un manœuvre sur les fonts baptismaux.

La suite du destin de George DISTLER reste à retrouver.
Il a forcément quitté Montbéliard avec la Cour avant l'arrivée des troupes françaises en 1793, peut-être dès 1792 comme Frédéric-Eugène. Peut-être en direction de Bâle, "refuge favori des princes de Montbéliard" (Gilbert Baudoin et Jean-Claude Voisin, Montbéliard, dans l’intimité d’une ville alémanique, Besançon, Cêtre, 1999, 144 pages, p. 32).

Mise à jour : 25 novembre 2021

Sources
F-Am Montbéliard/ BMS St-Maimbœuf (catholique)

<<<< retour <<<<