DOUGLAS, Louis Hébuterne (1749-1820)

Les débuts de carrière de Louis Hébuterne DOUGLAS sont marqués par la mobilité et les conflits jusqu'à son arrivée au bourg de Batz [Loire-Atlantique] en 1775 : renvoi de la psallette de la cathédrale de Chartres, renvoi après deux mois comme maître de psalette à la cathédrale du Mans. Durant la période révolutionnaire, Louis Hébuterne se tourne vers une carrière judiciaire en devenant juge de paix au Croisic [Loire-Atlantique].

• 25 novembre 1749, Auxerre [Yonne] : Louis-Hébuterne DOUGLAS voit le jour du mariage d'entre Philippe Douglas et Marguerite Pigale. L'enfant, baptisé le lendemain en l'église Saint-Eusèbe, a pour parrain Louis [Ermonin ?], huissier royal, et pour marraine Louise Duchemin qui comme le père, savent signer. Son père est maître d'école de la paroisse Saint-Eusèbe.

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• [vers 1756], Chartres : Un DOUGLAS est reçu enfant de chœur de la cathédrale. Il est tonsuré en 1764 [Clerval, p.309]

• 1767, Chartres : Il est renvoyé de la psallette après onze ans de service, pour difficultés avec le maître de psallette. Il aurait été excité à la révolte par son père, maître d’écriture à la Maîtrise, et n’eut que la récompense de ceux qui ne servaient que dix ans [Clerval, p.309].

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• Avril 1773, Le Mans : DOUGLAS est reçu maître de psallette à la cathédrale Saint-Julien, en remplacement de Jean-Charles BIZANNE. "On en dit beaucoup de bien et il est bon et habile" estime le chanoine Nepveu de La Manouillère dans son journal.
• 23 juin 1773 : Maître Louis DOUGLAS est reçu à la confrérie de St-Michel du Cloître au titre de l'office des vicaires. Il est dit "clericum diocesis autissiodorensis" [Auxerre] et a été installé au chœur du côté gauche le 3 avril 1773.
• Dès juillet 1773 : Le chanoine Nepveu de La Manouillère change d'avis sur le compte du nouveau maître."On s'était trompé ; il n'était pas bon musicien, après quelque temps on l'a remercié et on a nommé en sa place le sieur LEMERCIER", c'est-à-dire René LEMERCIER.
• 12 juillet 1773 : Le "sieur DOUGLAS, successeur du S^r BIZANNE" donne quittance de 700 livres reçues du chapitre. Il s'agit probablement d'arrangements liés à son départ.
• 27 août 1773  : “payé au S^r Lemercier successeur du sieur Douglas 700 livres par tradat du 27 aoust” disent les comptes du chapitre cathédral.

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• 18 septembre 1775, Batz [Loire-Atlantique] : Domicilié depuis un an en cette paroisse où il officie comme organiste, Louis-Hébuterne DOUGLAS épouse Marie-Marthe Thiot originaire de Plouhinec, paroisse du diocèse voisin de Vannes [Morbihan]. Le consentement du père du futur marié est transmis par deux notaires royaux de Chartres.

• Entre 1776 et 1779, Le Croisic [Loire-Atlantique] : Quatre enfant naissent du mariage Douglas/Thiot. Bien qu'ayant déménagé sur le territoire de la paroisse du Croisic, Louis-Hébuterne DOUGLAS continue à toucher les orgues de l'église de Batz, celles du Croisic le sont par René Antoine LUA.

• 26 juillet 1777, Le Croisic : Louis-Hébuterne DOUGLAS signe parmi les témoins lors du baptême de Jean-Marie, fils de René Antoine LUA, organiste de l'église du Croisic.

• 1788, Le Croisic : Les rôles de capitation indiquent que le sieur DOULGAS, organiste et demeurant rue Lentibault, paie 6 livres pour cet impôt.

• 1789, Le Croisic : Demeurant rue Nantaise et organiste, Louis DOUGLAS paie 9 livres de capitation, somme importante.

• 1790, Le Croisic : Louis DOUGLAS, demeurant rue Bretonie et exerçant toujours les fonctions d'organiste, paie 8 livres et 2 sols de capitation.
Bien que résidant au Croisic, Louis DOUGLAS exerce ses fonctions d'organiste en l'église du bourg voisin de Batz puisque René Antoine LUA occupe toujours les mêmes fonctions en l'église du Croisic.

• 1790 ou 1791, Le croisic : Louis DOUGLAS et Joseph GAUTIER participent à la réception de l'orgue de l'église Notre-Dame de Pitié à la suite des travaux effectués par le facteur angevin Nyssen. Ils perçoivent à ce titre 24 livres de la part de la fabrique de cette paroisse.

• 28 avril 1795, Le Croisic et Batz : Nommés commissaires experts par le directoire du District de Guérande, Joseph GAUTIER et Louis DOUGLAS – dit DOUGLAS Père – estiment les orgues de l'église Notre-Dame de Pitié au Croisic et de l'église Saint-Guénolé de Batz. D'après leur description, l'orgue du Croisic comprend trois claviers et un pédalier sur lesquels sont répartis vingt jeux. L'instrument est estimé à 800 livres. À Batz, ils y trouvent un instrument "en très mauvais état" de "près de 15 jeux" répartis sur trois claviers et un pédalier. Ils estiment le tout (tribune comprise) à 750 livres.
• 3 mai 1795, Guérande [Loire-Atlantique] : Joseph GAUTIER et Louis DOUGLAS terminent leur mission de commissaires experts par l'estimation de l'orgue de la collégiale Saint-Aubin. Ils y trouvent un orgue de 34 jeux répartis sur quatre claviers et un pédalier qu'ils estiment à 1 000 livres.

• 19 février 1797, Le Croisic : Louis DOUGLAS, juge de paix, signe comme témoin lors du mariage de René-Antoine LUA – organiste du canton du Croisic – et de Marie-Anne-Josèphe Bonet ou Bonnet, veuve de Jean-René Allaire, capitaine de  navire.

• 9 octobre 1820, Le Croisic : Louis Hébuterne DOUGLAS, qualifié de "maître de musique et d'organiste de cette ville [Le Croisic]", meurt à l'âge de 71 ans. Le décès est déclaré le lendemain par Pierre Edem Louis Hébuterne Douglas employé aux douanes et par Sébastien Benjamin Hébuterne Douglas, tout deux fils du défunt. Le lieu d'origine du défunt n'est pas mentionné dans l'acte, seul figurent ceux de son père et de sa mère.

Mise à jour : 22 septembre 2021