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DOUSSY, Jean François Auguste (1754-1836)

DOUSSY, Jean François Auguste (1754-1836)

État civil
NOM : DOUSSY     Prénom(s) : Jean François Auguste     Sexe : M
Autre(s) forme(s) du nom : DOUCY
Date(s) : 1754-4-16   / 1836-3-19 
Notes biographiques

D'origine picarde, Jean François Auguste DOUSSY est sans doute formé dans une psallette de sa région natale avant d'aller offrir les services de sa voix de basse-contre dans plusieurs grandes églises du Bassin Parisien, ce qui prouve sans doute la beauté de cette dernière. Il chante à la cathédrale Notre-Dame de Paris, à la riche collégiale de Saint-Quentin et termine sa carrière à la cathédrale Notre-Dame de Reims, en Champagne.

• 16 avril 1754, Homblières [Aisne] : Jean François Auguste DOUSSY, fils de François Auguste, mulquinier et de Marie-Jeanne Decroix, vient au monde et il est baptisé le lendemain dans l'église de ce petiot village situé à moins de 7 kilomètres à l'est de la ville de Saint-Quentin. Son parrain est Jean-François Decroix, garçon laboureur, la marraine Marie-Catherine Lecaisne, fille de laboureur. Les deux signent.

• [1762-1772] : Le jeune DOUSSY est formé comme enfant de chœur, probablement dans une maîtrise. Celle de la collégiale Saint-Quentin? Ou bien n'a t-il chanté la messe que dans son église paroissiale? A lire la délibération de 1774, il ne semble pas avoir été formé dans une psallette.

• [1772-1774] : Happencourt [Aisne] : Il passe trois ans au service de la paroisse Saint-Martin de ce village situé à une douzaine de kilomètres au sud-est de Saint-Quentin. Il y chante au lutrin.DOUSSY est âgé de 18 ans. Dans un addendum à sa supplique de 1790-1790, il précise "je n'ai pas observé non plus que j'ai été dix ans enfant de chœur. Je me procurerai ces certificats si messieurs l'exigent".A-t-il été formé à la maîtrise de la collégiale de Saint-Quentin?

• 18 juillet 1774, Saint-Quentin : "Messieurs ont reçu Jean François Auguste DOUSSY, d’Homblières,  en qualité de musicien (dans la marge "basse contre") aux honoraires de 9 livres 9 Sols par semaine un septier de blé par mois et ont renvoyé à la prudence de mrs chantre et souschantre pour retenir chaque semaine  sur ses honoraires les sommes qu’ils jugeront convenables pour payer son maître de musique" lit-on dans le registre capitulaire. Il est nécessaire de peaufiner sa formation cantorale.

• 17 novembre 1777 : Saint-Quentin : Le chapitre accorde une attestation de service à "DOUCY, musicien basse contre de cette Eglise". "il s'est acquitté de tous ses devoirs d'une manière irréprochable et digne des plus justes éloge" [d'après un certificat de 1790].

• 21 novembre 1777, Paris: Clerc tonsuré du diocèse de Noyon, il est admis parmi les clercs de matines de la cathédrale Notre-Dame.

• 29 Juin 1778, Paris: Il est toujours mentionné parmi les clercs de matines de Notre-Dame qui viennent chanter à Saint-Jean-Le-Rond pour renforcer la solennité de la fête de la Saint-Jean-Baptiste.

• 2 juin 1779, Reims : Il est déjà en poste à la cathédrale Notre-Dame comme chantre de basse-contre. Le chapitre lui permet de s'absenter pour ses affaires.

• 11 février 1780, Reims : Le chapitre de l'Église métropolitaine confère la collation de la chapelle vicariale sous l'invocation de la Transfiguration "primam de nova congregatione" "fondée et desservie par les vicaires, enfants de chœur et autres ministres du culte" à Jean François Auguste DOUSSY, clerc, vicaire musicien de cette Église. Trois jours plus tard, il en prend possession et il est installé par le sous-chantre dans les basses stalles du chœur du côté droit à l'heure de complies en présence de TILMON et TROUSSIN, vicaires et chapelains de cette Église.

• 26 janvier 1784, Reims : Il opte pour la chapelle vicariale sous l'invocation de Saint-Remi "primam de antiqua congregatione" réservée aussi depuis 1632 aux musiciens et enfants de chœur de la cathédrale. Le 30, il en prend possession et il est installé par le sous-chantre dans les basses stalles du chœur du côté droit à l'heure de complies en présence de Jean François BOULART et Jean-Baptiste MANDREVILLE, vicaires musiciens de cette Église.

• 7 septembre 1787, Reims : "Musicien de la cathedralle de Reims", Jean François Auguste DOUSSY épouse en l'église paroissiale de Saint-Michel, dans le cloître de la cathédrale, Marie Anne Lefebvre. Absente, la mère du futur est représentée par Jean François BOULART, "musicien de la cathédrale de Reims", à qui elle a confié sa procuration (auparavant dressée devant notaire à St Quentin). L'épouse est assistée par son oncle Antoine Lefebvre, un marchand.

• 21 janvier 1788, Reims : Nicolas Denis BOUCTON, prêtre du diocèse de Reims, ancien enfant de chœur de la cathédrale reçoit la collation de la chapelle Saint-Remi "primam" vacante par l'abandon ["recessum"] de maître DOUSSY.

• 20 décembre 1788, Reims : Jean François Auguste DOUSSY, « marchand pain d'épicier », signe au baptême de leur fille Marie Alexandrine en l'église Saint-Michel.

 • 1790 : Reims. Il a 12 ans de service comme basse-contre à la cathédrale Notre-Dame de Reims. En 1790, il reçoit 900 livres 12 sols de traitement. A la date du 25 novembre 1790, jour de la fermeture définitive du chapitre, le corps de musique de la cathédrale Notre-Dame, conduit par l'abbé Henri HARDOUIN, comporte quatre basses-contres (Jean François BOULART, Louis François CARPENTIER, Jean François Auguste DOUSSY, Jean-Baptiste MONS), un basse-taille, (Jean-Baptiste LASNIER), une haute-taille (François THIRIAT) ainsi que les serpents-bassons Pierre Claude CARON et Nicolas Blaise MANFAIT, sans oublier les deux organistes Jacques TURPIN et son fils, suppléant et survivancier, Pierre Nicolas TURPIN, et quelques bénéficiers aux fonctions cantorales mais dont la tessiture  n'est pas précisée dans les sources explorées. Il s'agit des quatre grands-prêtres Jean-Baptiste Étienne BARBELET, François MAUVY, Guillaume TILMON et Jean Pierre TROUSSIN. Enfin, on peut citer Jean-Baptiste PELLETIER "clerc et musicien." Par ailleurs, dix enfants de chœur sont en cours de formation à la maîtrise de la cathédrale.

• 29 mars 1791, Châlons[-en-Champagne] [Marne] : Le directoire du département  décide que "Jean François Auguste Doussy basse contre âgé de 37 ans ayant 12 années de service à la Métropole et antérieurement 8 années tant à l'église de Paris, qu'au chapitre de Saint-Quentin et qui jouissoit d'un traitement de 900 livres doit obtenir conformément à l'avis du district une pension viagere de deux cent livres, quand même il seroit remplacé". Dans la requête au district qu'il rédige fin 1790, début 1791, il écrit que "ses années de service dans l'église sont de 20 ans dont trois dans une paroisse, cinq tant à la métropole de Paris qu'au chapitre de Saint-Quentin et 12 ans dans celle de Reims". Des certificats sont présentés à l'appui de ces affirmations."La date précise de la réception du sieur Doussy ne se trouve pas mais une conclusion du 2 juin 1779 qui lui permet de s'absanter pour ses affaires prouve qu'il étoit reçu antérieurement". Par ailleurs, la formation de son adresse permet de penser qu"il a été enfant de chœur mais on ne sait où :"Disant que sur le point de perdre un état qu'il avoit cru des plus assuré dès sa plus tendre jeunesse, il prie messieurs du directoire de l'écouter favorablement".

• 3 octobre 1792, Châlons[-en-Champagne] [Marne] : Le directoire du département de la Marne, "vu les pétitions des anciens chantres, musiciens et employés des anciens établissements supprimés demandant à percevoir une pension ou une gratification, les différents actes capitulaires et baptistaires, les avis du district de Reims, reconnaît que ces derniers ont déjà reçu du directoire du départements les sommes suivantes", soit 155 livres pour DOUSSY, "et attendu que d'après la mention faite dans l'état du directoire du district de Reims, tous les dénommés ci dessus sont remplacés avec les mêmes appointements dans la nouvelle église paroissiale de Reims [...] nous disons qu'il n'y a lieu, quant à présent, à leur accorder aucun traitement ny gratification, et cependant considérant qu'ils n'ont touché aucun traitement depuis la suppression des chapitres jusqu'a l'organisation des nouvelles paroisses, nous disons que pour leur tenir d’indemnité, il leur sera accordé à chacun une demi année des gages dont ils jouissoient; en conséquence autorisons le directoire du District de Reims à ouvrir un compte avec eux et à leur faire payer ou restituer les sommes qui peuvent leur être dues ou qu'ils auroient reçu de trop [...]".

• 19 mars 1836, Reims : Jean-François Saintelette, graveur sur métaux et Nicolas Henri Ridoc, greffier au tribunal de commerce, déclarent le décès survenu ce jour à 7 heures du matin à son domicile du n°72, rue des Tapissiers de Jean-François Auguste DOUSSY, âgé de 82 ans, débitant de tabac, veuf de Marie Anne Lefebvre. Leur fille Marie Alexandrine, qui semble leur unique enfant, meurt célibataire en 1850, débitante de tabac à Reims.

Mise à jour : 21 novembre 2022

Sources
F-Ad02/ 5MI1373 ; F-Ad02/ G819 ; F-Ad02/ G820 ; F-Ad51/ 1 L 1356 ; F-Ad51/ 1L 1277  ; F-Ad51/ 2 G 647 ; F-Ad51/ 2 G 654 ; F-Ad51/ 2E 534/ 148 ; F-Ad51/ 2E 534/118 ; F-Ad51/ 2E 534/510 ; F-Ad51/ G 659 ; F-An/ DXIX/056/194/05 ; F-An/ DXIX/090/757/06 ; F-An/ H5/3610 ; F-An/ LL 232/35/2

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