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DROUHIN, Jacques (1755-1820)
État civil
NOM : DROUHIN     Prénom(s) : Jacques     Sexe : M
Autre(s) forme(s) du nom : DROUIN
DROIN
Date(s) : 1755-10-19   / 1820-6-27 
Notes biographiques

En 1790, prêtre habitué à la collégiale de Beaune, où il avait été antérieurement enfant de chœur, Jacques DROUHIN participe au chant d'Église aux côtés des musiciens de métier. Il est aussi, depuis 1782, chargé des enfants de chœur, éducation musicale exceptée. Au printemps de 1789, il est choisi par ses pairs pour les représenter à Dijon à l’assemblée des trois états du bailliage...

• 19 octobre 1755, Nolay : Cette date de naissance est indiquée par l'abbé Reinert (fichier du clergé Côte d'Orien, BM Dijon). Elle correspond à l'âge indiqué à son décès, d'après lequel Jacques DROUHIN serait né en 1756. Selon l'acte capitulaire qui le reçoit enfant de chœur, il serait né à Nolay, village situé à 20 km au sud-ouest de Beaune. Toutefois son baptême n'a pas été retrouvé dans le registre paroissial à cette date.

• 28 avril 1762, Beaune [Côte d'or] : DROUHIN, "natif de Nolay", l'emporte sur cinq autres enfants et est reçu enfant de chœur à la collégiale Notre-Dame. Il remplace Pierre FAVIER, l'ainé des enfants de chœur sorti le 21 avril. Le maître de musique est alors MICHEL, mais il demande son congé dès le 14 mai et le 31 juillet 1762, Lazare GOOSSENS est reçu maître à la collégiale. C'est lui qui sera le formateur musical primordial du jeune Jacques DROUHIN durant ses années de maîtrise, quoique avec des éclipses puisque, à cause de son mariage, GOOSSENS est rétrogradé au rang de gagiste et à la fin de mars 1767 remplacé à la tête de la maîtrise par Nicolas SAVART, puis, en février 1768, par Nicolas ROZE, jusqu'en mai 1770.

• 13 juillet 1770 : Le chapitre décide que DROUHIN, enfant de chœur, doit quitter la maîtrise à cause de la mutation de sa voix. La décision a peut-être été précipitée parce qu'il a trouvé "une place de précepteur qui ne l’empêchera pas de continuer ses études".

• 29 mai 1775 Beaune : Le chapitre général attribue la pension "ditte de Maître Pomier" à Jacques DROUHIN/DROUIN, clerc tonsuré et habitué. C'est une petite allocation d'étude de 40 livres destinée à un ancien enfant de chœur se destinant à prendre les ordres sacrés. Il en va de même le 20 mai 1776. Le jeune homme est alors probablement étudiant au collège des Oratoriens de Beaune.

• En mai 1780, il a de nouveau droit à "la pension Pomier" et la délibération précise que le sieur Jacques DROUIN est "actuellement au séminaire", sans doute à Autun. Il est vraisemblablement ordonné fin 1780 (Reinert indique : "prêtre en 1780").

• 14 octobre 1782, Beaune : Ayant dû laisser partir Pierre FAVIER "nommé à la cure de Nuits", le chapitre fait appel pour le remplacer à Jacques DROUHIN, prêtre, afin d'être "chargé du soin et de l’instruction des enfants de chœur". Drouhin répond en acceptant "avec beaucoup de sensibilité" le 5 novembre.
On ignore où réside et exerce alors celui-ci, mais c'est manifestement en dehors de Beaune puisque la prise de contact se fait par voie épistolaire et que le nouveau maître des enfants de chœur ne peut arriver avant le 15 ou le 18 novembre. On note que, comme son prédécesseur, il aura à gérer la maîtrise et l'éducation générale des enfants de chœur, mais que la fonction de maître de musique est alors occupée par Lazare GOOSSENS qui, laïc, ne peut être à Beaune chargé de la maîtrise.

• Janvier 1789 : Une maison canoniale s'étant libérée par le décès de la sœur de M. Larbalétrier, qui l'avait occupé lui-même jusqu'à son décès en 1785, deux prêtres habitués la réclament. Les chanoines l'accordent à Jacques DROUHIN, qui est prioritaire en terme d'ancienneté. Mais comme il est "actuellement maître des enfants de chœur", il demeure à la maîtrise et n'a donc pas l'usage immédiat de cette maison. Inversement, GAUTHEY en a besoin "à raison de l’éloignement où il est de l’église et des mauvais chemins qu’il a à traverser", il est autorisé à y habiter, gratuitement, en laissant "jouir ledit sieur Drouhin d’une cave de son choix".
• Mars 1789 :  L’abbé DROUHIN "maître des enfants", est choisi comme député par les habitués de Notre-Dame et de St-Pierre pour aller à l’assemblée générale des trois états du bailliage à Dijon. Les chapelains "commettants" sont au nombre de 15, parmi lesquels on reconnait plusieurs anciens enfants de chœur et chantres ou musiciens avérés, tels Pierre DESFORGES, François DURAND, Louis [sic] GAUTHEY, Jean-Charles PORTIER ou François RENEVEY. En l'absence de DROUHIN, c'est GAUTHEY qui est choisi "pour gouverner les enfants".

1790, Beaune : Jacques DROUHIN est toujours chargé des enfants de chœur de la collégiale Notre-Dame, éducation musicale exceptée, mais il ne met pas cette fonction en avant dans ses déclarations du 1er avril 1790, qu'il signe "Drouhin prêtre chapelain de St Paul et habitué".
En tant qu'habitué, comme Pierre DESFORGES et François DURAND, il participe au chant d'Église et le renforce, mais il ne fait pas partie du corps des musiciens de métier lequel, sous la direction du maître de musique ÉVRARD, comporte Léonard BALONCHARD, Jean-Baptiste FOURCHOTTE, Philibert JOROTJean-Louis LEVÊQUE, MÉRANDON et Gaspard SAUSSET, ainsi que l'organiste Jean-Nicolas MORISSET et l'ancien maître de musique, Lazare GOOSSENS, qui continue à chanter au chœur. À cet effectif s'ajoutent un certain nombre d'anciens enfants de chœur ayant le statut de "chorial" et mobilisés les dimanches et fêtes comme Claude TRUCHEUR ou Jacques-François CHAMPEAUX.

• 8 octobre 1792, Paris : Jacques DROUHIN se rend à Paris en mai 1792, et c'est là qu'il prête le serment de liberté-égalité le 8 octobre.

• 4 avril 1793, Beaune : Il est arrêté et détenu aux ci-devant Ursulines de Beaune, où il était revenu vivre. Le lendemain de son arrestation, il écrivait au District qu'il était bien paisible, s'occupant d'un élève avec lequel il passait presque tout son temps et vivant chez sa mère presque septuagénaire dont il était le soutien. Il ajoute que depuis un an, il n'a fait aucune fonction ecclésiastique, pas même dit la messe. Le 3 mai DROUHIN réussit à s'évader de sa prison…
On est mal renseigné sur les années qui suivent.

• Rentré en l'an IX [800], il se fait radier de la liste des émigrés et habite Beaune. Il exerce comme prêtre. À son décès il est dit "vicaire".

• • •

• 28 juin 1820, Beaune : Deux employés à l'hospice des malades déclarent le décès, survenu la veille à quatre heures du matin, de Jacques DROUHIN, âgé de 64 ans, "natif de Beaune, prêtre et vicaire demeurant au dit lieu". On peut penser qu'ils le connaissent peu et le croient de bonne foi natif de Beaune où il résidait depuis longtemps.

Mise à jour : 12 mars 2018

Sources
F-Ad21/ G 2551 ; F-Ad21/ G 2552 ; F-Ad21/ G 2553 ; F-Ad21/ G 2554 ; F-Ad21/ NMD Beaune en ligne ; F-An/ DXIX/037/572-2/34,35,38 ; F-BM Dijon/ fichier Reinert

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