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DUBOIS, André David (1732-1808)
Date(s) : 1732-12-29 / 1808-1-7
Né dans la paroisse du centre de la ville de Montbéliard, André-David DUBOIS vit ensuite dans la paroisse du faubourg, où il est "relieur de livres" et chantre de l'église (luthérienne) de Saint-Georges. Revenu ensuite paroisse Saint-Martin, il y devient libraire et arpenteur-géomètre. Continue-t-il à chanter au temple ?
• 29 décembre 1732, Montbéliard [Doubs] : André-David DUBOIS naît paroisse Saint-Martin, de David-Frédéric Dubois, maitre bonnetier, bourgeois de Montbéliard, et de Marie-Élisabeth Receveur, sa femme. Il est baptisé le lendemain au Temple Saint-Martin. Son parrain, nanti de l'épithète "honnête" tout comme la marraine, est un maitre chapelier, fils d'un "marchand, bourgeois de Montbéliard, employé aux forges d'Audincourt, où il réside présentement". La marraine est "honnête Marie-Madelaine Dubois", peut-être une tante paternelle, fille d'un ministre protestant décédé. Elle est "actuellement fiancée au parrain sus nommé". L'enfant arrive donc dans une famille d'artisans urbains qui semblent assez aisés, et étroitement liés au culte luthérien, très majoritaire à Montbéliard.
• 10 octobre 1758, Montbéliard : Dans l'église Saint-Georges, alias église (luthérienne) du faubourg, est béni le mariage "d'honnête André-David DUBOIS, relieur de livres" avec "honnête Anne-Paisible Charpiot", fille d'un tanneur. Les deux pères sont "bourgeois de Montbéliard".
• 10 août 1759, 21 juin 1762, 28 janvier 1766, 8 janvier 1768 et 10 février 1769, Montbéliard : Le couple Dubois / Charpiot vit sur la paroisse Saint-Georges, donc dans le faubourg de Montbéliard, où cinq enfants (au moins) viennent au monde. Le premier parrain est Léonard-Frédéric Dubois, "ministre de l'église allemande et bourgeois de Montbéliard". Il fait sans doute figure de chef de la famille, côté paternel, et indique la grande proximité existante avec l'église luthérienne locale (l'église allemande est celle de Saint-Maimbœuf, aussi dite église du château, située dans la cour du château de Montbéliard, qui domine la ville). Les autres parrains sont "ancien de l'église et tailleur d'habits", menuisier, perruquier, marchand, et les marraines épouses l'une d'un forestier du Duc de Wurtemberg, les autres d'un gantier, d'un tisserand, ou encore fille d'un orfèvre. On retrouve là diverses déclinaisons des milieux de l'artisanat urbain, mais aussi des liens avec l'église luthérienne.
Quant au père de famille, son métier principal, relieur de livres, est régulièrement mentionné dans les actes de baptême, mais il est également "chantre de l'église du faubourg" et, bien sûr, "bourgeois de Montbéliard".
• 28 août 1786, Montbéliard : Les époux Dubois / Charpiot assistent au mariage de leur fille Anne-Marguerite avec Charles-Frédéric Saigey, veuf, bonnetier et bourgeois de Montbéliard. André-David DUBOIS, qui était jusque-là dit "relieur de livres", se proclame maintenant "libraire" et a ajouté à ses fonctions celles d'"arpenteur juré". Est-il toujours chantre ? Ce n'est pas certain, car la famille semble avoir quitté la paroisse du Faubourg, sans doute pour que leur échoppe de livres soit mieux située par rapport à sa clientèle potentielle : c'est au Temple Saint-Martin que le mariage d'Anne-Marguerite est célébré. S'il ne chante plus à Saint-Georges, André-David DUBOIS pourrait toutefois le faire désormais à Saint-Martin. L'acte de mariage, minimaliste, ne le précise pas.
• 14 novembre 1788, Montbéliard : "Honnête André-David DUBOIS, libraire, bourgeois de Montbéliard" perd son épouse "honnête Anne-Paisible Charpiot", âgée de 53 ans. Elle est inhumée à Saint-Martin le surlendemain.
• 1790, Montbéliard : André-David DUBOIS, tout en étant devenu libraire et arpenteur-géomètre, chante-t-il toujours dans l'un des temples de la ville, à Saint-Georges ou à Saint-Martin ? On peut hasarder l'hypothèse qu'il y a chanté jusqu'à ce que l'occupation française en 1793 fasse fermer temples et églises... Toutefois la preuve documentaire de cette hypothèse reste à retrouver.
• 17 septembre 1793, Montbéliard : Le pasteur de Saint-Martin, Jean-Frédéric Morel, bénit le mariage de "honnête Jacques Dubois menuisier, fils du sieur André-David DUBOIS, libraire et arpenteur juré, bourgeois de cette ville, et de feue honnête Anne-Paisible Charpiot" avec "honnête Elisabeth-Charlotte Feschotte", fille d'un teinturier, bourgeois de la ville.
• 7 janvier 1808, Montbéliard : À six heures du matin, André-David DUBOIS s'éteint, âgé de 75 ans. Son fils Jacques, toujours menuisier, et son gendre Charles-Frédéric Saigey, devenu boulanger, déclarent le décès le lendemain, indiquant que leur père et beau-père était veuf et "géomètre". Aucune trace de son ancienne fonction de chantre au temple luthérien ne subsiste dans cet acte ultime.
Mise à jour : 13 janvier 2022