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DUCLAUD, François (ca 1721-1759)
État civil
NOM : DUCLAUD     Prénom(s) : François     Sexe : M
Autre(s) forme(s) du nom : DUCLAU
DUCLOT
DUCLOS
DUCLAUT
DUCLAUX
Date(s) : 1721 ca  / 1759-6-27
Notes biographiques

Mort jeune, trente ans avant la Révolution, François DUCLAUD était musicien à la cathédrale d'Autun au milieu du XVIIIe siècle. Le début de son existence reste encore dans l'ombre.

• [1721] : Selon l'âge indiqué à son décès, François DUCLAUD est né en ou vers 1721. Selon l'âge indiqué à son premier mariage, il serait né en 1720. Ses parents se nomment Jean Duclau / Duclaud et Jeanne Roux. En 1744, ils demeurent à Arles, semble-t-il, ville qui pourrait donc être le lieu d'origine du musicien.

• [1728-1738 environ] : Quelle formation a-t-il suivie ? A-t-il été enfant de chœur dans une maîtrise ?

• 23 septembre 1739, Nîmes [Gard] : François DUCLAU est reçu musicien haute-contre à la cathédrale Notre-Dame, à raison de 12 livres par mois à compter du 20 septembre. Il pourrait s'agir  de la haute-contre qui sert ensuite à Mâcon et Autun, puisqu'il serait natif d'Arles, qui n'est pas très éloignée de Nîmes.

• 3 décembre 1740, Mâcon [Saône-et-Loire] : Le chapitre de la cathédrale Saint-Vincent accorde au sieur DUCLAUX haute contre "12 escus par an pour venir chanter au chœur". S'agit-il du même homme ensuite rencontré à Autun ? Le 19 mai 1741, le chapitre augmente "les gages du sr DUCLAUX haute contre de 24# annuellement". Il gagne donc alors 60 livres par an, ce qui est très faible et ne correspond qu'à un emploi à temps partiel (les jours de "musique").

• 9 juillet 1744, Autun [Saône-et-Loire] : François DUCLAUD, "musicien, âgé d’environ 24 ans", et "demoiselle" Jeanne-Marie Guillet / Guillier, "âgée d’environ 40 ans", se marient à Saint-Jean-Saint-Pancrace. L'âge indiqué pour la mariée est manifestement faux et la différence d'âge a été exagérée d'au moins dix ans (voir ci-après au 9 décembre 1752). Le jeune homme est assisté d'un marchand cordonnier d’Autun, fondé de procuration de ses parents, procuration établie chez un notaire royal de la ville d’Arles le 23 mai. Le lieu d'exercice du musicien n'est pas précisé (est-ce déjà la cathédrale ?), et aucun homme de la musique ne semble présent.

• 11 janvier 1746 : Lorsque sa fille Anne-Françoise est baptisée à Saint-Pancrace, "Me" François DUCLAUD est dit en toutes lettres "musicien à la cathédrale d'Autun". La marraine est d'ailleurs Anne Mirgo, l'épouse de Nicolas GRISEL, un autre musicien de la cathédrale, où il joue du serpent. C'est l'indice de relations amicales, qui se confirmeront ensuite (voir ci-après, au 31 mars 1770).

• 16 septembre 1747 : Jeanne-Marie Guillet donne le jour à un fils, Étienne, baptisé le lendemain, toujours à Saint-Pancrace. Il a pour parrain un "traiteur" et pour marraine la femme d'un "greffier de la marée chaussée" [sic] (sur ce fils : voir au 31 mars 1770).

• 9 décembre 1752, Autun : Décédée la veille, "âgée d'environ 37 ans", Jeanne-Marie Guillet, "femme de François DUCLAUD, musicien à la cathédrale d'Autun", est inhumée dans l'église de St-Jean de la Grotte. Selon l'âge ici indiqué, elle serait donc née vers 1715 (et non vers 1704 comme suggéré par son acte de mariage).

• 18 mai 1753, Autun : Les chanoines autorisent le sieur DUCLAUD, "l’un de leurs musiciens", à s’absenter pendant dix ou douze jours "pour aller à Cluny vacquer à ses affaires". Cluny est situé à 75 km au sud d'Autun, soit une quinzaine d'heures de marche.

• 27 novembre 1753, Autun : En l'église Saint-Pancrace, François DUCLAUD et Jean-François CAUCHY, "musiciens", assistent au mariage de leur jeune collègue, François CHAPUSOT, "Musicien à la cathédrale d'Autun", âgé de 25 ans, avec Claudine Mongilbert, âgée de 35 ans. Celle-ci est la veuve de François DUBUISSON, qui était lui aussi musicien à la cathédrale, et qui est mort à la fin du mois d'avril précédent. François DUCLAUD signe "Duclaud".

• 20 juin 1754, Autun : Le musicien obtient du chapitre l'autorisation de se remarier. Il explique avoir trouvé "un sujet bien capable de luy aider à élever deux enfants qui luy restent de son premier mariage". Il est rare que soit ainsi exprimé noir sur blanc l'un des critères de choix du conjoint. On peut penser que le musicien n'a avancé dans sa requête que la raison qui lui semblait la plus propre à emporter l'adhésion des chanoines...
• 25 juin 1754, Sully : Après publication d'un seul ban, deux paroissiens d'Autun se marient dans ce village situé à trois lieues au nord-est de la ville – sans doute par souci de discrétion. Le sieur François DUCLAUD, "habitué dans l'église cathédrale d'Autun, veuf de Dlle Jeanne Marie Guillier, de la paroisse de St-Pancrace d'Autun" épouse la demoiselle Marie Fichot, "fille majeure des deffunts Claude Fichot et Denise Augé, de la paroisse de St-Quentin". Non seulement le mariage a lieu loin de la ville de résidence des deux nouveaux époux, mais de plus, il est célébré par un père capucin à l'écart du village, au hameau de Bouton, dans une chapelle dédiée à sainte Anne. Les témoins sont un avocat à la cour, trois ecclésiastiques (un vicaire, un diacre et un sous diacre), et Lazare CHAPUIS, "ami du marié".

• Dès le 9 mars 1755 (soit huit mois et demi après les noces) naît un premier fils, baptisé Jean-Marie à Saint-Jean-Saint-Pancrace. Son parrain est un avocat au parlement de Dijon, représenté par un demi-frère de l'enfant, Jean. Le père, "monsieur" François DUCLAUD, est à nouveau dit "habitué à la cathédrale d'Autun".

• 22 mars 1756, Autun : François DUCLAUD, "musicien de la cathédrale d'Autun", représente le chanoine, "syndic de l'église cathédrale d'Autun", qui a accepté d'être le parrain d'un enfant du musicien Jean-François CAUCHY et de son épouse Françoise Gaillard, né sur la paroisse Saint-Jean-Saint-Pancrace.
• 1er septembre 1756 : On aperçoit François DUCLAUD, "musicien de la cathédrale", venu chanter à une sépulture de la paroisse Saint-Quentin, très proche de la cathédrale, en compagnie de "CHAPUSOT, chantre".

• 17 novembre 1758, Autun : François DUCLAUD est dit "musicien de cette ville" lorsque son fils André-Pierre est baptisé à Saint-Quentin. Le parrain est  André Jaullain, "conseiller du Roy, receveur des deniers royaux en la maitrise d'Autun". Cet homme, qui semble originaire de Paris (Saint-Germain-l'Auxerrois) s'était marié à Autun le 7 février 1757, et l'un de ses deux témoins était le musicien Jean-François CAUCHY. Il semble donc lié aux milieux musicaux de la ville, peut-être musicien amateur fréquentant les musiciens d'Église à l'occasion de petits concerts ? La marraine est damoiselle Jeanne-Pierrette Letellier de Bussy.

• 28 juin 1759, Autun : Sans doute décédé la veille, François DUCLAUD est inhumé dans la cathédrale "au bas de la chapelle Sainte-Cécile", à l'issue des vêpres, "le chœur assemblé". Il était "musicien habitué de la ditte Eglise" et âgé de 38 ans.
• 27 novembre 1759 : Sa veuve, Marie Fichot, donne le jour à un fils posthume, baptisé à Saint-Quentin sous le double prénom de Jean-Pétronille. Le second prénom lui vient de sa marraine, la demoiselle Pétronille Rameau.

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• 31 mars 1770, Autun : Lorsque son fils Étienne, issu de son premier mariage et encore mineur, se marie avec la fille d'un marchand, il procède de l'autorité "de sieur Nicolas GRISEL, musicien à la cathédralle d'Autun, curateur nommé par ordonnance du 23  du courant, annexée à la minute du contrat de mariage reçu [de] Missolier, notaire en cette ville, le 26 du courant".
Le milieu musical local a conservé des liens avec les orphelins de cet ancien collègue décédé depuis plus de dix ans.

Mise à jour : 29 avril 2021

Sources
F-Ad30/ G 1353 ; F-Ad71/ BMS Autun, St-Jean-St-Pancrace ; F-Ad71/ BMS Autun, St-Quentin ; F-Ad71/ BMS Sully ; F-Ad71/ G 216/1 ; F-Ad71/ S Autun, St-Lazare ; F-Sté Éduenne Autun/ RC 1752-1755

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