DUJARDIN, Jean Guillaume (ca 1736-1786)

Jean Guillaume DUJARDIN serait né vers 1736, à Paris. Seules sont connues – à l'heure actuelle – les vingt dernières années de sa vie, qu'il passe à Angers, chantant la basse-contre au chœur de la cathédrale Saint-Maurice.

• Il épouse, à une date et en un lieu inconnus, peut-être à Soissons, Marie-Élisabeth Fournier. Cette dernière serait née en 1713 (selon l'âge indiqué à son décès), paroisse Saint-Quentin de Soissons mais les registres paroissiaux de cette ville ont été détruits en 1814.

• 14 janvier 1765, Angers : DUJARDIN est reçu comme psalteur basse contre à la cathédrale Saint-Maurice, à compter du 1^er du mois. Ses gages seront de 60 livres par mois, dont 40 en titre.

• 1^er juillet 1767 : Le chapitre lui avance la somme de 100 livres, qu'il devra rembourser à hauteur de 10 livres par mois, prélevées sur ses gages.

• 28 mars 1768 : Le chapitre accorde à DUJARDIN une augmentation de 6 livres par mois. Ses gages atteignent donc alors 66 livres / mois, soit 792 livres / an.

• De 1783 à 1785, Angers : Dujardin demande et obtient plusieurs fois des avances importantes du chapitre : 120 livres le 11 novembre 1783 (qu'il doit rembourser à hauteur de 10 livres par mois), 100 livres le 3 juillet 1784 (ce qui fait monter son remboursement mensuel à 15 livres) puis encore 100 livres le 22 juillet 1785. On peut faire l'hypothèse que sa santé était déjà chancelante et lui occasionnait des frais.

• Son état s'aggrave. Le 3 juillet 1786, le chapitre Saint-Maurice suspend la retenue sur gages qu'il effectuait précédemment, et le 7 août 1786, il confirme cette décision jusqu'à nouvel ordre. Cela revient à tenir Dujardin quitte de ce qu'il devait encore au chapitre.
• Le 8 juillet 1786, le sieur BARDOU "qui veut bien prendre soin du S^r DUJARDIN son confrère pendant la maladie dont il est détenu au lit" reçoit 30 livres du chapitre pour "subvenir aux nécessité pressantes qu’exige l’état dudit DUJARDIN…”.
• Courant août, les soins dispensés à domicile ne suffisent plus, Dujardin entre à l'Hôtel-Dieu d'Angers pour s'y faire soigner.
• Le 4 septembre 1786, le chapitre verse 30 livres aux sœurs de l’Hôtel Dieu "pour le traitement de 30 jours que le S^r DUJARDIN psalteur y a passé". Au-delà ce ce premier mois de soin pris en charge par le chapitre, la suite du traitement médical, s'il y a lieu, sera retenu sur les gages du psalteur. On comprend qu'il est traité à base de "différentes douches" et qu'il reçoit "deux neuvaines de bains". Cela coûtera, au total, 38 livres au chapitre.
• 6 septembre 1786 : Dujardin décède à l'Hôtel Dieu d'Angers, et est inhumé "honorablement" le lendemain. Son acte de décès est notamment signé par Étienne BARDOU et Guillaume ROZÉ, et plusieurs membres des haut et bas chœurs de la cathédrale Saint-Maurice.
• 11 septembre 1786, Angers : Le chapitre tient quitte la veuve de Dujardin de la dette de 40 livres qui restait encore du dernier emprunt de son défunt mari. Le Chapitre lui verse également les appointements restant dus au psalteur après retrait des frais funéraires. On n'a pas de chiffre plus précis sur cette somme.

• 5 août 1790, Saumur : Marie-Élisabeth Fournier, "veuve de Jean DUJARDIN", décède au couvent de la Providence, âgée de 77 ans. Elle est inhumée au cimetière de la paroisse Notre-Dame de Nantilly.

Mise à jour : 31 août 2019