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DURAND, Julien (1741-1797)
État civil
NOM : DURAND     Prénom(s) : Julien     Sexe : M
Date(s) : 1741-12-7   / 1797-10-15 
Notes biographiques

Clisson [Loire-Atlantique], petite bourgade qui compte en 1793 quelques 3000 habitants, était l'une des citées fortifiées destinées à défendre les Marches de Bretagne face au Poitou et à l'Anjou. La citée accueille également une collégiale fondée en 1412 par Marguerite de Penthièvre (v.1372-1441) en exécution du testament établi par son père le Connétable Olivier de Clisson (1336-1407). Cette collégiale - placée sous le vocable de Notre-Dame et "qui n'étoit point riche" suivant l'expression de Monseigneur de Sausay, évêque de Nantes de 1723 à 1746 - peine durant le XVIIIe siècle à subvenir à l'entretien de son personnel tant ecclésiastique que laïc. La destruction des archives du chapitre rend difficile la reconstitution de son histoire musicale. En 1790, Julien DURAND y officie en tant que sous-chantre tout en exerçant le métier de cordonnier. 

• 7 décembre 1741, Clisson [Loire-Atlantique] : Julien DURAND est baptisé sur les fonts de l'église de la Trinité. Son père, également prénommé Julien Durand, est maître cordonnier. Quant à sa mère Renée Laurant, elle est qualifiée de honorable femme. Le parrain de l'enfant, François Rebion, est maître sellier. La marraine, Perrine Gilbert épouse Rahuand, est également qualifiée d'honorable femme. Seul le parrain et le recteur signe l'acte. Le recteur de la paroisse de la Trinité n'indique jamais si l'enfant est né la veille ou le jour même de son baptême.

• ?, Clisson : Julien DURAND a-t-il reçu une formation musical au sein de la psalette de la collégiale Notre-Dame ?

• 21 janvier 1766, Gétigné [Loire-Atlantique] : C'est dans l'église Sainte-Radegonde de cette paroisse située à environ 3 kilomètres de Clisson que Julien DURAND prend pour épouse Marie Gouëlot, native de Gétigné. Les fiançailles ont été célébrées en l'église de la Trinité à Clisson où sont domiciliés les futures époux (aucune trace de l'acte n'a été retrouvée dans les registres de cette paroisse).

• 23 octobre 1766, Gétigné : La famille Durand accueille la naissance d'une fille prénommée Marie. L'enfant est baptisée le lendemain en l'église Sainte-Radegonde. Ses parrain et marraine sont son aïeul paternel, Julien Durand, et son aïeule maternelle, Marguerite [Milet ?]. La famille demeure au lieu-dit Pont Ligneau. L'enfant décède 11 jours plus tard.
• 16 octobre 1767, Gétigné : Âgé d'environ 34 ans, Marie Goüelot décède en sa demeure située au lieu-dit Pont Ligneau. Elle est inhumée le lendemain en présence de François et René Guerin, ses beau-frères. Julien DURAND, qui est qualifié de cordonnier dans l'acte, n'assiste pas à l'inhumation.

• 21 juin 1768, Gétigné : Julien DURAND prend pour seconde épouse Renée Bloüin, originaire de la paroisse de Treize-septiers [Vendée] et domiciliée à Gétigné. Sept enfants voient le jour de ce mariage : leur naissance et leur décès permettent de suivre les pérégrinations de la famille :
- en 1769 la famille réside toujours au lieu-dit Pont Ligneau à Gétigné
- entre 1771 et 1773, elle demeure à Clisson sur le territoire de la paroisse Notre-Dame. Durant cette période, la famille accueille la naissance de deux enfants. Une fille est également inhumée dans le cimetière Saint-Gildas de la paroisse. Le rédacteur de chaque acte - le recteur ou vicaire perpétuel Jean Braud - prend soin de préciser que Julien DURAND est "chantre du chapitre". Jusqu'en 1774, Julien DURAND a côtoyé le chantre Joachim VANDERNEKEN et peut-être Jean BROCHARD qui semble cessé toute activité cantorale vers 1769.
- à partir de 1775, la famille s'établit de nouveau à Gétigné : de 1775 à 1778 au lieu-dit Saint-Antoine puis à partir de 1778, au bourg de la paroisse.
Aucune mention de profession n'est faite dans les actes se rapportant à la paroisse de Gétigné sauf dans celui de mars 1769 où Julien DURAND est dit exercer le métier de cordonnier.

• 20 mars 1780, Clisson : Magdelaine, fille de Julien DURAND (nommé Jan dans l'acte) et de Renée Blouïn, est portée sur les fonts baptismaux de la collégiale Notre-Dame. Le père est toujours qualifié de "chantre du chapitre". Depuis quand la famille Durand s'est-elle de nouveau établie à Clisson ?

• 8 octobre 1783, Clisson : Renée Durand, fille de Julien DURAND "chantre de la collégialle de Clisson" et de feue Renée Blain, est inhumée dans le cimetière de l'hôpital où elle est décédée la veille.

• 1790, Clisson : Julien DURAND est toujours chantre de la collégiale Notre-Dame à raison de 225 livres par an. Il y côtoie un organiste qui selon l'abbé Grégoire dans son Etat du diocèse... se prénomme Alphonse PETIT. Les rares documents conservés ne mentionnent pas la présence d'enfants de chœur : il semble que la psallette, par soucis d’économie, ait été dissoute après 1750.

• 4 mars 1791 : Le département de la Loire Inférieure accorde à Julien DURAND une pension viagère. D'après la note du Comité Ecclésiastique sur l'attribution des pensions, on suppose qu'il a plus de trente ans de services et qu'il est âgé de plus de 50 ans, ces deux éléments justifiant une pension de 200 livres.
• 2 mai 1791 : Julien Durand demande un secours sur son traitement, il est sans ressources et père de famille.
• 7 juillet 1791 : le directoire de département de la Loire Inférieure transmet le dossier à l'Assemblée nationale.
• 20 septembre 1791 : le Comité ecclésiastique demande qu'il soit accordé à Julien Durand un secours provisoire sur son traitement.

• 26 janvier 1792, Clisson : Julien DURAND a conservé des fonctions cantorales au sein de ce qui fut l'ancienne collégiale Notre-Dame devenue simple église paroissiale. Le directoire du district lui paye la somme de 175 livres pour les frais de culte du trimestre échu.
• 1792, Clisson : En avril, en juillet et en octobre, Julien DURAND, chantre, continue de percevoir de la part du district de Clisson 43 livres 15 sols pour le paiement des trimestres échus et ce, au titre des frais de culte.

•••

• 8 août 1796, Nantes [Loire-Atlantique] : Demeurant rue Folard en la section Concorde, Julien DURAND - reconverti en homme de confiance - épouse en 3eme noces Marie Julienne Bouet, âgée de 35 ans et veuve d'un premier mariag. Originaire de Fleurigné en Ille-et-Vilaine, la jeune mariée habite en la section Humanité, rue Cochin à Nantes. Le mariage est célébré en la maison commune de la section Demosthène et Humanité.

•15 octobre 1797, Nantes : Marie-Anne Launay, journalière et voisine ainsi que Jeanne Bourné, également journalière, déclarent le décès survenu à l'âge de 56 ans de Julien DURAND qui demeure toujours en la rue Folard (section Concorde et Erdre) et exerce comme garçon de Bureau. La déclaration est confirmée par un procès verbal établi par François Fleurepied, commissaire de Police. Cependant, l'acte manque de précisions puisqu'il n'indique pas l'identité des parents du défunt et le dit originaire de Vallet, commune voisine de Clisson où Julien DURAND a vu le jour.

Mise à jour : 22 septembre 2021

Sources
A. Lallié, Le Diocèse de Nantes..., 1893  ; F-Ad44/ 1 Q 267 ; F-Ad44/ BMS Clisson, Hôpital ; F-Ad44/ BMS Clisson, La Trinité ; F-Ad44/ BMS Clisson, Notre-Dame  ; F-Ad44/ BMS Gétigné ; F-Ad44/ L 826 ; F-Ad44/ Q 555 ; F-Am Nantes/ NMD Nantes, section Concorde et Erdre ; F-Am Nantes/ NMD Nantes, section Demosthène et Humanité ; F-An/ C*/II/14 ; F-An/ DXIX/083/659/54-57 ; P. Grégoire, Collégiale de Notre-Dame de Clisson, [1886] ; P. Grégoire, Etat du diocèse de Nantes en 1790

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