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EMERIAU, Jean (1734-1793 ap.)
État civil
NOM : EMERIAU     Prénom(s) : Jean     Sexe : M
Date(s) : 1734-4-2   / 1793 ap.
Notes biographiques

Perchée sur un haut promontoire dominant la Loire de 50 mètres, l’église de l’abbaye bénédictine de Saint-Florent-le-Vieux saisit le voyageur. Saint-Florent, fondée dès le VIème siècle est associée entre autres  aux noms de Charlemagne, Charles le Chauve ou Foulques Nerra. Saint-Florent-du-Mont-Glonne devient St Florent-le-Vieil au IXème siècle au moment de la constitution de la communauté de Saint-Florent-le-Jeune à Saumur.
Si le monastère est dans un piteux état lorsque la Congrégation de Saint-Maur s’y installe en 1637, ses efforts vont contribuer à reconstruire les bâtiments et redonner à l’abbaye le lustre perdu. En 1789 l’abbaye est cependant à peu près vide. Seuls 8 religieux y résident.
La période révolutionnaire sonne le glas de la bourgade qui devient malgré elle un haut lieu de résistance des guerres vendéennes. L’emblématique Jacques CATHELINEAU, dit le « Saint d’Anjou » y décède en 1793. La maison abbatiale est brûlée. Des milliers de prisonniers, pour moitié des femmes et enfants sont prisonniers de l’église puis fusillés. L’archiviste angevin Célestin Port écrit que « la révolution finie il ne restait dans la ville qu’une seule maison intacte ».

Jean EMERIAU est identifié comme serger, sacristain chantre et "répondant" de Saint-Florent-le-Vieil sans que l'on sache s'il exerce à l'abbaye ou à l'église paroissiale Saint-Pierre. 

• 2 avril 1734, Le Puiset-Doré [M&L] : Jean, fil de Pierre Emeriau laboureur et de Marie Grimault est baptisé. Le parrain est potier et personne ne signe l'acte.

• La formation de Jean EMERIAU reste inconnue, peut-être est-elle tardive mais sa signature, quoique malhabile, apparaît dans tous les actes des registres paroissiaux.

• 18 juillet 1758,  Saint-Florent-le-Vieil [M&L] : Jean EMERIAU, serger, mineur, épouse Catherine Fleury également mineure. La famille est fortement représentée lors de la cérémonie et les deux époux signent l'acte de mariage.

• 1759-1780, Saint-Florent-le-Vieil : La famille Emeriau s'agrandit rapidement. Dix enfants naissent et au moins quatre décèdent en bas âge. Semblent avoir survécu Jeanne Catherine baptisée en 1761, Jean François en 1768, Joseph René en 1770, Pierre en 1772, Catherine 1773, Laurent 1775.

• 1773-1793, Saint-Florent-le-Vieil : Les registres paroissiaux identifient Jean EMERIAU comme sacristain à partir d'octobre 1773. Rien ne précise cependant s'il est chantre et "répondant" avant ou à partir de cette date.

En 1790, interviennent également à Saint-Florent :  à l'abbaye le serpent MOUSSAULT et/ou à l'église paroissiale Saint-Pierre : POISSONNEAU et OGER  chantres dont les patronymes sont répandus dans la région. Les recherches biographiques les concernant restent donc en attente.

• 9 Frimaire An II [29 novembre 1793], Saint-Florent-le-Vieil [M&L] : EMERIAU, est bénéficiaire d'une pension de 130 lt comme sacriste et "répondant" ainsi que de 30 lt comme chantre sans que l'on sache s'il exerce à l'abbaye ou à l'église paroissiale Saint-Pierre.

• 1er juillet 1793, Angers : Jean-François Emeriau, quatrième de la fratrie décède à 25 ans à l'Hôtel-Dieu d'Angers. Il est dévideur de fil, baptisé et domicilié de Saint-Florent et ses parents demeurent à Saint-Florent-le-Vieil.

• Les date et lieu de décès de Jean EMERIAU restent inconnues. 1793 a été meurtrière pour Saint-Florent et ses habitants. EMERIAU faisait-il partie des prisonniers fusillés ? En 1816, lors du mariage de son fils Laurent le 5 novembre, l'état-civil précise que ses père et mère sont défunts.

Mise à jour : 16 octobre 2019

Sources
F-Ad49/ 1 L 982 ; F-Ad49/ BMS Le Puiset-Doré ; F-Ad49/ BMS Saint-Florent-le-Vieil

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