ENGEL, Michel (ca 1739-1793)

Michel ENGEL sert le chapitre de Saint-Pierre-le-Jeune à Strasbourg [Bas-Rhin] en qualité de chantre pendant une vingtaine d'années. La Révolution arrivant, il refuse de rester au service du curé constitutionnel et trouve un emploi d'infirmier à l'hôpital militaire de la ville.

• [vers 1739], Reichenbach, filiale de la paroisse de Schuttertal, diocèse de Strasbourg [Bade-Wurtemberg, Allemagne] : Jean Michel ENGEL voit le jour. Il est le fils légitime de Jean Engel, cordonnier en ce lieu, et d'Ursule Bacher.

• 11 février 1771, Strasbourg : Jean Michel ENGEL, sacristain au séminaire épiscopal de cette ville, domicilié paroisse Saint-Laurent, épouse Marie Barbe Maderhoffer, majeure, veuve de Martin Leys, de son vivant bourgeois de cette ville et fabricant de flûtes. 

• [vers 1771-1790], Strasbourg : Michel ENGEL est chantre du chapitre de Saint-Pierre-le-Jeune.

• 20 février 1778, Strasbourg : Ignace Dominique, fils de Michel ENGEL, bourgeois et chantre à Saint-Pierre-le-Jeune, et de Catherine Barbe Maderhoffer, habitants de la paroisse Saint-Pierre-le-Vieux, né la veille, est baptisé. Son parrain est François Ignace INGWEILLER, bourgeois, sa marraine Françoise Maderhoffer, épouse d'Ignace Kuhnenberger.

• 1789, Strasbourg : Michel ENGEL, chantre de la collégiale Saint-Pierre-le-Jeune, de la tribu des Échasses, est locataire au n° 10, rue de l'Écrevisse.

• 1790, Strasbourg : Michel ENGEL, 51 ans, chantre de la collégiale Saint-Pierre-le-Jeune, touche à l'année 500 livres de gages fixes. Le casuel lui rapporte environ 200 livres.

• [vers janvier 1791], Strasbourg : Les chantres CAUDRILLIER, DIDELOT, ENGEL, NACHBAUR et l'organiste Joseph NEUMAYER, employés du ci-devant chapitre de Saint-Pierre-le-Jeune, demandent à continuer leur service avec le même traitement qu'avant. Chaque chantre touchait 41 livres 13 sols 4 deniers par mois, l'organiste 25 livres par mois.
• 5 février 1791, Strasbourg : Le directoire du District donne son avis.
• 12 février 1791, Strasbourg : Considérant que les exposants devraient être employés dans l'église paroissiale de Saint-Pierre-le-Jeune, le directoire du Département du Bas-Rhin autorise le receveur du District à leur payer leurs gages de janvier.
• [1791], Strasbourg : Michel ENGEL, qui a quitté sa place, demande 1° une pension ou gratification en considération de ses 20 ans de service, à lui suite desquels il a développé une "hernie considérable" ; 2° à être payé de 21 livres 5 sols 6 deniers pour 15 jours de travail supplémentaire au-delà de son dernier trimestre. Il indique que sa place de chantre lui serait demeurée acquise s'il avait bien voulu servir sous un curé constitutionnel.
• 17 septembre 1791, Strasbourg : Le receveur du chapitre lui délivre un certificat.
• 3 octobre 1791, Strasbourg : Le directoire du District se prononce contre la demande de l'exposant, qui n'a pas justifié des 15 jours d'excédent de travail et a eu le tort de refuser ses services en un temps de pénurie de chantres sous prétexte que le curé était constitutionnel.
• 8 novembre 1791, Strasbourg : Le directoire du Département du Bas-Rhin arrête que la demande de l'exposant sera rejetée, conformément à l'article 4 du décret du 20 août 1791.

• 2 octobre 1793, Strasbourg : Michel ENGEL, infirmier à l'hôpital militaire sédentaire, décède.

Mise à jour : 13 novembre 2020