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ERB, Christophe (1735-1811)
État civil
NOM : ERB     Prénom(s) : Christophe     Sexe : M
Autre(s) forme(s) du nom : ERBE
HERB
Date(s) : 1735-6-25   / 1811-4-12
Notes biographiques

Christophe ERB (1735-1811), alto allemand recruté par le chapitre de la cathédrale Notre-Dame de Strasbourg [Bas-Rhin] en 1762, devient le copiste de musique officiel de l'établissement en 1770, probablement à l'initiative du maître de musique, François-Xavier RICHTER, qui lui fait copier, outre plusieurs de ses propres œuvres, celles des compositeurs qu'il entend mettre à l'honneur, Caldara, Haydn, Jommelli et Holzbauer. Ignace PLEYEL, en 1791-1792, continue à faire appel à ses services de symphoniste et de copiste. Sous le Directoire, ERB est toujours alto dans l'orchestre du Temple de l'Être suprême. Avant la Révolution, il a aussi travaillé à deux reprises pour l'église luthérienne Saint-Nicolas.

• 25 juin 1735 : Christophe ERB naît à Wetzlar [Hesse] en Allemagne. Il est le fils légitime de Jean Nicolas Erb, cabaretier, et d'Anne Marie Christine Schiess. Dans l'acte de décès de 1811, le père est qualifié d'heiduque, terme désignant un fantassin hongrois.

• [vers 1746] : ERB s'installe à Strasbourg [Bas-Rhin].

• 1762, Strasbourg : Christophe ERB est recruté comme symphoniste à la cathédrale Notre-Dame.

• 2 avril 1763, Strasbourg : Le salaire de Christophe ERB, symphoniste, est augmenté de 10 florins et passe à 60 florins (120 livres).
• 22 septembre 1763, Strasbourg : François Michel ERB, né le 21, fils de Christophe ERB, bourgeois et musicien, et d'Hélène Ergel [sic] son épouse, est baptisé à Saint-Pierre-le-Vieux.

• 13 avril 1765, Strasbourg : Leur fille Marie Salomé, née la veille, est baptisée en la même paroisse que son frère. le parrain est Jean Jacques Angli, bourgeois ; la marraine Catherine Salomé Schwanfeld, épouse de Jacques Philippe SCHUTZMANN, également musicien de la cathédrale.

• 1766-1767, Strasbourg : Il est employé comme musicien à l'église luthérienne Saint-Nicolas.

• 16 avril 1768, Strasbourg : Christophe ERB demande humblement une place d'enfant de chœur pour son fils, probablement Michel ERB

• 30 avril 1770, Strasbourg : Un décret du chapitre le charge de copier de la musique, tâche pour laquelle il lui est accordé 100 florins par an. Pour les huit derniers mois de 1770, il touche 66 florins 6 schillings en plus de son salaire de symphoniste, qui s'élève toujours à 60 florins. Cette promotion est probablement à mettre en lien avec l'engagement de François-Xavier RICHTER au poste de maître de musique l'année précédente. Parmi les œuvres copiées par ERB dans les années qui suivent, on trouve du CALDARA, du HAYDN, du HOLZBAUER, du JOMMELLI et évidemment du RICHTER.

• 1772, Strasbourg : Le chapitre lui accorde une gratification de 36 florins pour son travail de copiste de musique de la cathédrale, qui s'ajoute à son double salaire.

• 21 avril 1774, Strasbourg : Marie Christine Erb, fille de Christophe ERB, musicien de la cathédrale, et d'Hélène Erckler sa femme, née la veille, est baptisée à Saint-Pierre-le-Vieux. Son parrain est Jean Michel Schoffer, bourgeois et vannier ; sa marraine Marie Christine Erckel, femme d'Antoine Favier, maître géomètre.

• [1775], Strasbourg : Son salaire de symphoniste passe à 70 florins (140 livres).
• 26 septembre 1775, Strasbourg : Le baptême de Marie Thérèse Erb, fille de Christophe ERB, musicien, et d'Hélène Erckler sa femme, née la veille, a lieu à Saint-Pierre-le-Vieux. Elle a pour parrain Louis MUHR, musicien, et pour marraine Thérèse Ott, célibataire.

• 1776-1780, Strasbourg : ERB est à nouveau musicien en l'église Saint-Nicolas.

• 1777, Strasbourg : Le chapitre accorde au sieur Christophe ERB, symphoniste, une somme de 60 florins pour prix de deux cors "de rencontre" (d'occasion) qu'il a achetés pour la cathédrale.

• 1786-1787, Strasbourg : Les chanoines font verser à ERB "le symphoniste" 6 florins 2 schillings pour la double copie d'une messe, en plus des 100 florins qu'il touche comme copiste.

• 1788-1789, Strasbourg : Le chapitre paie 36 florins à ERB pour une messe de la composition de RICHTER qu'il a achetée à Donaueschingen [Bade-Wurtemberg]. Il perçoit aussi, en plus de son salaire habituel, 6 florins 7 schillings pour avoir copié de la musique à la demande de ce même RICHTER, et 24 florins à titre de gratification.

• 1789, Strasbourg : Christophe ERB, musicien, réside au n° 18, rue des Juifs. Le 14 janvier, il fait partie des musiciens de la cathédrale conviés par RICHTER pour la messe du Saint-Esprit en l'honneur du Magistrat (corps de ville). Il est alto viola.

• 1790, Strasbourg : Christophe ERB, symphoniste à la cathédrale, touche 170 florins ou 340 livres de gages (140 comme symphoniste, 200 comme copiste).

• 22 mai 1791, Strasbourg : Sa femme Hélène Erckler décède.
• Juin 1791, Strasbourg : Christophe ERB figure sur l'état d'Ignace PLEYEL au poste de troisième alto viola, aux côtés de DEISSELBACH et GLASER. Il touche la même rémunération qu'en 1790, à la fois comme symphoniste et copiste de musique.

• Mai 1792, Strasbourg : ERB, alto viola et copiste de musique, perçoit toujours 140 et 200 livres par an.

• [vers mars 1793], Strasbourg : Christophe ERB, musicien de la cathédrale, pétitionne "aux fins qu'eu égard à trente-deux années de service en sa dite qualité, il plaise le faire jouir des secours que les décrets accordent aux chantres musiciens des chapitres supprimés" ; il joint son extrait baptistaire du 25 juin 1735 et son acte de réception en qualité de musicien délivré par le receveur du ci-devant Grand Chapitre.
• 30 mars 1793, Strasbourg : Le directoire du District donne son avis.
• 12 avril 1793, Strasbourg : Considérant que d'après l'art. 7 de la loi du premier juillet 1792, "ceux des employés laïcs des chapitres supprimés dont le service n'était point habituel, mais seulement déterminé à certains jours de l'année comme de dimanches et fêtes" n'ont droit ni à une pension ni à une gratification, les administrateurs du directoire du Département arrêtent "qu'il n'y a lieu à délibérer sur la demande de l'exposant".

• 15 pluviôse an II (3 février 1794), Strasbourg : Christoph Barthélemy ERB, musicien, âgé de 58 ans, veuf d'Hélène Erckler, se remarie à Marie Anne Mathis, 25 ans, domiciliée dans commune depuis deux ans, native de Lucerne en Suisse, fille légitime de feu Christophe Mathis, cultivateur audit lieu, et de feue Marie Anne Schlump.

• 4 avril 1794, Strasbourg : ERB, alto, fait partie de l'orchestre du Temple de l'Être suprême. Il perçoit une somme de 24 livres pour sa participation à quatre décadis, à raison de 6 livres la prestation. Les autres altos sont DEISSELBACH, GLASER, avec lesquels il avait déjà l'habitude de travailler, et SPINNER.
• 18 mars 1795, Strasbourg : La municipalité fixe le salaire des musiciens de l'orchestre. ERB touche 200 livres par an.
• 19 juin 1795, Strasbourg : L'orchestre du Temple cesse ses activités à la suite de la réattribution de la cathédrale aux catholiques.
• 3 juillet 1795, Strasbourg : Comme tous les musiciens de l'orchestre, ERB touche une prime de "licenciement" d'un montant d'un demi-trimestre, qui s'ajoute à son salaire trimestriel, soit 75 livres au lieu de 50.

• 12 avril 1811, Strasbourg : Jacques Christophe ERB, musicien, époux en secondes noces de Marie Anne Mathis, meurt d'une crise d'asthme dans une maison au n° 3, rue des Sœurs, à l'âge de 77 ans. Le décès est déclaré le 13 par son gendre Jacques Müller, 22 ans, tisserand.

Mise à jour : 4 juin 2020

Sources
A. C. Pfeiffer, La vie musicale dans les lieux de culte à Strasbourg au XVIIIe siècle, 2014 ; A. Cl. Pfeiffer, La vie musicale dans les lieux de culte à Strasbourg..., 2014 ; F-Ad67/ 1 L 1573 ; F-Ad67/ 1 L 506 ; F-Ad67/ 1 L 524 ; F-Ad67/ 6 L 109 ; F-Ad67/ 6 L 110 ; F-Ad67/ B Strasbourg / St-Pierre-le-Vieux ; F-Ad67/ BMS Strasbourg ; F-Ad67/ BMS Strasbourg / St-Pierre-le-Vieux ; F-Ad67/ D Strasbourg ; F-Ad67/ G 3192 ; F-Ad67/ G 3193 ; F-Ad67/ G 3194 ; F-Ad67/ G 3195 ; F-Ad67/ G 3196 ; F-Ad67/ G 3197 ; F-Ad67/ G 3198 ; F-Ad67/ G 3199 ; F-Ad67/ G 3200 ; F-Ad67/ G 3201 ; F-Ad67/ G 3202 ; F-Ad67/ G 3203 ; F-Ad67/ G 3204 ; F-Ad67/ G 3205 ; F-Ad67/ G 3206 ; F-Ad67/ G 3207 ; F-Ad67/ G 3208 ; F-Ad67/ G 3209 ; F-Ad67/ G 3210 ; F-Ad67/ G 3353 ; F-Ad67/ G 3450 ; F-Ad67/ G 3456 ; F-Ad67/ M Strasbourg ; F-AmStrasbourg/ 1 MW 145 ; F-AmStrasbourg/ 3 MW 23 ; F-AmStrasbourg/ 320 MW 2 ; F-AmStrasbourg/ 5 R 26 ; F-AmStrasbourg/ VII 134 ; F-An/F19/1126/1099

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