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FAUQUEUX, Louis (1740-1812)
État civil
NOM : FAUQUEUX     Prénom(s) : Louis     Sexe : M
Autre(s) forme(s) du nom : FAUCQUEUX
FAUXQUEUX
FAUGUEUX
Date(s) : 1740-2-2   / 1812-12-31 
Notes biographiques

La vie de Louis FAUQUEUX fut toute entière dédiée à la musique. En 1790, ce clerc tonsuré âgé de 50 ans, occupe la place de 3e vicaire de résidence de la cathédrale de Bourges en qualité de basse-contre. Arrivé de Beauvais trente années auparavant, ses premières relations avec le chapitre sont un peu tendues. Il s'absente beaucoup et il est régulièrement question de lui dans les délibérations. Plus tard, il exerce aussi les fonctions d'archiviste et se voit confier l'entretien des livres de chant, ce qui lui vaut d'être logé gratuitement. Il se marie pendant la Révolution, à l'image de nombre de ses collègues musiciens. En 1809, il reprend du service lorsque la maîtrise de la cathédrale est refondée et il est encore maître des enfants de chœur lorsqu'il décède, rue de la Cage verte, en 1812.

• 2 février 1740, Bonvillers [Oise] : Louis FAUQUEUX voit le jour à Bonvillers, à une vingtaine de kilomètres au sud de Beauvais. Il est le fils d'Antoine Fauqueux, tisserand en toile, et de Marie Minard. Sa marraine sait signer.

• On ignore où il a été formé (à la collégiale Saint-Michel de Beauvais ?).

• 14 février 1759-25 juin 1761, Beauvais : Louis FAUQUEUX signe à de nombreuses reprises le registre paroissial de Saint-Laurent en qualité de clerc (il exerce donc des fonctions de chantre).

• 31 juillet 1760, Beauvais : Louis FAUQUEUX signe comme témoin à un mariage, il est qualifié de "chantre de l'église Saint-Michel de cette ville".

• 6 août 1761, Bourges : Louis FAUQUEUX, basse-contre, est recruté par le chapitre cathédral.

• 4 avril 1768, Bourges : FAUQUEUX, bénéficier de l'église de Bourges, signe comme témoin lors d'une inhumation dans la paroisse Saint-Pierre-le-Puellier. Le 26 août 1769, il signe encore, en compagnie de DUBOIS.

• 12 juin 1770, Bourges : "Que les Srs CLIVIERS, FAUQUEUX, BARATON, vicaires de résidence, et MALIDOR, gagiste, se sont pareillement absentés ledit jour 12 de ce mois pour aller en campagne, avec le maître de musique pareillement [Michel Étienne DELAPLACE], sans aucune permission, sur quoi ayant délibéré et voulant remédier à ces abus aussi considérables et aussi dignes de répréhention, avons prié M. le doyen de vouloir bien le faire venir chez lui et luy faire une réprimande proportionnée aux observations qui viennent d'être faites et qui lui enjoindra d'être plus exact à l'avenir et exécuter le règlement de la maîtrise et de luy recommander spécialement d'être plus docile aux avis que lui donneront M. les administrateurs de la maîtrise, de plus luy dire qu'à faute pour luy de ne pas suivre exactement ce qu'il lui prescript de notre part, nous nous pourvoiront contre luy ainsi que vouloir bien faire venir lesd. Srs SAINT-CLIVIER, FAUQUEUX et BARANTON et MALIDOR et leurs faire la réprimande qu'ils méritent pour s'être absentés led. jour sans aucune permission" (délibération capitulaire de la cathédrale).

• 25 septembre 1770 et 25 mai 1772, Bourges : M. AUROY, Pierre TISSIER et FAUQUEUX, bénéficiers de la cathédrale, signent comme témoins dans un acte de la paroisse Saint-Pierre-le-Puellier.

• 4 septembre 1772, Bourges : Le chapitre accorde des congés de quinze jours au Sr JOUHANNET, et d'un mois au Sr FAUCQUEUX, "vicaires", avec menace de ne pas leur payer le dit temps s'ils ne reviennent pas à temps.
• 7 septembre 1772 : Le Sr FAUXQUEUX trouve le congé accordé le 4 septembre trop court “vu qu’il est obligé d’aller de son pied et qu’il va pour des affaires de famille”. Réponse du chapitre : “consentons que led sieur Fauxqueux reste le tems qui luy sera nécessaire pour ses affaires et l’exhortons à faire la plus grande diligence pour se rendre en ce pays”.

• 7 septembre 1773, Bourges : Louis FAUQUEUX, "bénéficier de l'église de Bourges", signe comme témoin dans un acte de la paroisse Saint-Pierre-le-Puellier. Il signe plusieurs actes en 1773-1778, en compagnie de Pierre AUROY.

• 7 mai 1774, Bourges : Louis FAUQUEUX, "bénéficier de l'église de Bourges", signe comme témoin dans un acte de la paroisse Saint-Pierre-le-Puellier, en compagnie de CHATELAIN.
• 3 juin 1774 : Le chapitre de la cathédrale accorde un congé de huit jours "au Sr FAUXQUEUX, vicaire en nostre église".

• 3 janvier 1776, Bourges : LEMAITRE diacre, POIRIER, bénéficier de St-Ursin, et FAUQUEUX, bénéficier de l'église métropolitaine, signent comme témoins dans un acte de la paroisse Saint-Pierre-le-Puellier.

• 11 avril 1777, Bourges : Louis FAUQUEUX est témoin du mariage de Geneviève-Marie-Anne Malidor, sœur de  Pierre MALIDOR, avec Pierre Jean Bonaventure AUBIN, musicien de la collégiale Saint-Ursin.

• 17 novembre 1779 : Louis FAUQUEUX, "bénéficier de l'église de Bourges", signe comme témoin dans un acte de la paroisse Saint-Pierre-le-Puellier, en compagnie de SAINT-CLIVIER.
Il en va de même le 11 janvier 1780, en compagnie cette fois de GALLIEN, habitué du chapitre du Château, et à nouveau le 1er mai 1781, "le premier (Louis FAUQUEUX) bénéficier de l'église de Bourges et le second (Jean GALLIEN) gagiste du chapitre du Château".

• 3 juin 1782, Bourges : Le chapitre cathédral accorde un congé de quinze jours au Sr FAUCQUEUX, "l’un des vicaires de notre église, qui l'a très humblement demandé pour vacquer à ses affaires, et lui avons accordé", ainsi qu'un paiement de 144 lt "que nous lui accordons par gratification sans tirer à conséquence et pour cette fois seulement" pour les recherches à mener dans les archives sur la vicairie de Saint-Étienne.
• 29 novembre 1782  : Les vicaires en résidence sont cités à comparaître, sauf le Sr FAUQUEUX.

• Janvier 1787-janvier 1789, Bourges : Le nom de Louis FAUQUEUX figure dans la liste des "vicaires accordati (Saint-Germain)" et dans celle des "vicaires non accordati" établie lors du chapitre général de la cathédrale.

• 13 novembre 1789, Bourges : "La maison que j’occupe et dont Messieurs de l’église de Bourges par acte capitulaire du 13 novembre 1789 pour me recompenser de mon travail et des peines que j’ai toujours voulu prendre soit pour entretenir tous les livres en bonne état, soit pour avoir travaillé dans leur chartrier, soit pour mon assiduité depuis 30 ans que je sers leur église en qualité de basse contre m’ont abandonné le loyer et la jouissance de cette maison qui ne peut être évaluée à moins de 72 livres quoy quelle est porté par le bail qu’à 48 livres". Le 6 octobre 1790, il précise que c'est en "soignant tous les livres de chant et en travaillant à mettre de l’ordre dans les archives par les différentes etiquets qui sont presque tous de ma main" que cet avantage lui a été accordé.

1790, Bourges : Louis FAUQUEUX, clerc tonsuré, âgé de 50 ans, est l'un des 31 membres de la communauté des vicaires de la cathédrale de Bourges, ce qui lui donne droit annuellement à une portion de 116 livres. Il est "vicaire de résidence" à la cathédrale et le chapitre déclare lui verser un revenu de 1 012 lt. Ce revenu le place au sommet de la hiérarchie des vicaires de résidence : le suivant, Pierre SAINT-CLIVIER, reçoit 915  livres, ensuite Jean-Baptiste JOUHANNET reçoit 871 livres, la plupart reçoivent 765 livres (comme Louis-François-Augustin DE LA HOUSSOYE, Gabriel TARRAS BERGON, Noël-Hilaire LE CONTE ou Louis-Joseph FONTAINE), tandis que Pierre AUROY déclare seulement 557 livres de revenu.
• 15 octobre 1790 : Le nom de FAUQUEUX figure dans le "relevé des impositions ordinaires sur Messieurs de l'église de Bourges pour l'année 1790", à hauteur de 2 livres. Il réside paroisse Saint-Jean-le-Vieil.
• 8 novembre 1790 : Le chapitre cathédral de Bourges déclare qu'il est titulaire d'une des deux vicairies de Saint-Jean (le titulaire de l'autre étant Gabriel TARRAS-BERGON, aussi basse-contre) et qu'en tant que membre de la communauté des vicaires il reçoit 12 livres par mois comme vicaire de résidence et une demi-portion comme vicaire clerc. Le même jour, le chapitre déclare au nom de l'ancienne Sainte-Chapelle que M. FAUQUEUX, bénéficier de l'église cathédrale, occupe gratuitement "pour les longs services qu'il a rendus et qu'il rend encore", "la petite maison rue Cage verte" située paroisse St-Jean le Vieil, maison dont le loyer est estimé à 48 livres par an, dont le chapitre lui fait la remise.

• [Mars 1791] : Une estimation détaillée de ses revenus est établie afin de fixer sa pension :

  • "1° comme pourvu d’une vicairie de résidence, en l’église de Bourges : 624 lt
  • 2° comme membre de la communauté des vicaires : 116 lt
  • 3° comme ayant droit d’assistance aux fondations toute l’année : 24 lt
  • 4° comme titulaire de la vicairie de St-Etienne : 160 lt non sujettes à déduction, attendu que les revenus de la ditte vicairie ne consiste qu’en terres et prés
  • 5° comme titulaire de la vicairie de St-Hypolitte :100 lt, non plus sujette à aucune déduction, les dits revenus ne consistant qu’en prés.

Le traitement du réclamant doit être fixé à :

  • 1° la somme de 1 000 livres
  • 2° à 12 lt faisant moitié de l’excédent, ce qui doit porter la traitement à la somme de 1 012 livres conservé audit Sieur FAUQUEUX la faculté de faire valoir les droits qu’il peut avoir sur la jouissance d’une maison dont MM les ci devant chanoines lui remettoient annuellement le loyer évalué 72 lt."

• Juillet et octobre 1792 : En qualité de bénéficier, Louis FAUQUEUX touche pour chaque trimestre 253 puis 250 livres de traitement.

• 11 frimaire an II [1er décembre 1793], Bourges : Louis FAUQUEUX épouse Élisabeth Roy. Sa profession n'est pas mentionnée. Antoine RENOUARD est témoin. Il réside rue Cage verte, section de la Montagne à Bourges. Il se marie le même jour qu'Ursin RICHARD.

• [1796/an V] : Son nom figure dans un tableau de traitements et pensions dressé par le département du Cher, comme "ex-bénéficier" avec un paiement de 1 000 livres par an. Son nom est encore inscrit dans plusieurs tableaux (vers l'an VII-VIII).

• 1809, Bourges : FAUQUEUX (depuis 1809) et L. MAKER (à partir de 1810), chantres recrutés à la cathédrale, aident J.-B. Z. BALAND chargé de reconstituer la maîtrise en 1802, en se chargeant, notamment, des achats de livres.

• 31 décembre 1812, Bourges : Louis FAUQUEUX, âgé de 72 ans, maître des enfants de chœur de la métropole, et veuf d'Élisabeth Roy, décède rue Cage verte, section d'Auron. Il habitait donc toujours "la petite maison rue Cage verte"...

Mise à jour : 23 juillet 2020

Sources
Ad18/ 1 L 634 ; F-Ad18/ 1 L 198 ; F-Ad18/ 1 L 634 ; F-Ad18/ 1 L 635 ; F-Ad18/ 1 L 637 ; F-Ad18/ 1 L 638 ; F-Ad18/ 3 E 1169, vue 181-182/453 ; F-Ad18/ 3 E 1227, vue 501/522 ; F-Ad18/ 8 G 207 ; F-Ad18/ 8 G 208 ; F-Ad18/ 8 G 209 ; F-Ad18/ BMS Bourges, Saint-Jean des Champs ; F-Ad18/ BMS Bourges, St-Pierre-le-Puellier  ; F-Ad18/ Frac187033CG/ 0067 ; F-Ad18/ GG 95 ; F-Ad18/ NMD Bourges ; F-Ad18/ Q 279 ; F-Ad18/ Q 281 ; F-Ad60/ 3E57/ 2 ; F-Ad60/ 5MI134 ; F-Ad60/ BMS Bonvillers ; M.-R. Renon, "La maîtrise de la cathédrale au XIXe siècle", CAHB, 1993 ; M.-R. Renon, La maîtrise de la cathédrale Saint-Étienne de Bourges…, 1982 ; M.-R. Renon, La maîtrise de la cathédrale Saint-Étienne…, 1982 ; Th. de Brimont, M. de Puységur et l'église de Bourges pendant la Révolution…,1896

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