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Pour citer Muséfrem
FÉLIX, Hyacinthe (1740-1809)
Autre(s) forme(s) du nom : Hyacinte
Hyacynthe
Date(s) : 1740-10-6 / 1809-8-3
Les cas de double fonction étant légion parmi les organistes des petites villes ou des villages, il est probable que Hyacinthe FÉLIX, donné alternativement comme tonnelier, marchand, négociant, "bourgeois de Saint-Bris", puis juge de paix et "propriétaire", fut toujours en même temps organiste, dans sa petite ville bourguignonne de Saint-Bris.
• Hyacinthe FÉLIX naît et reçoit le baptême le 6 octobre 1740 à Saint-Bris, petite ville située à deux heures de marche au sud-est d'Auxerre, plaque tournante du négoce des vins de l'Auxerrois (aujourd'hui Saint-Bris-le-Vineux, dans l'Yonne). Son père est tonnelier et son parrain épicier.
• Quelle formation musicale a-t-il reçue, où et avec qui ? Le précédent organiste actuellement identifié pour la paroisse de Saint-Bris est Claude BILLAULT (1670-1743). On ignore encore qui lui avait succédé. À son décès, le petit Hyacinthe n'avait que trois ans. A-t-il été enfant de chœur à la cathédrale d'Auxerre ? Si tel était le cas, cette formation se serait logiquement placée entre 1747 et 1757 environ. Or la collection des registres capitulaires conservés commencent en 1759 seulement.
• 31 décembre 1760 : Hyacinthe FÉLIX, qui a vingt ans, est déjà l'organiste de l'église paroissiale de Saint-Bris. Ce jour-là, il est choisi comme parrain pour sa fille par le Receveur du Bureau des Aides de Saint-Bris. Il est dit "organiste, fils du sieur Nicolas Félix receveur de la fabrique de cette paroisse" et signe "hyacinthe felix". À noter : le recteur d'école de la paroisse est alors Antoine Vaillant.
• 25 décembre 1762 : Toujours qualifié d'organiste, et maintenant sans référence à son père, le jeune homme est à nouveau choisi comme parrain, cette fois pour le fils d'un vigneron, auquel il confère son prénom, Hyacinthe.
• 12 septembre 1764 : Hyacinthe FÉLIX, organiste, est parrain de la fille d'un tonnelier. On remarque que la marraine est Marie-Germaine Mathérat, dont le père est procureur fiscal. Le jeune organiste entre ainsi dans le cercle relationnel de la famille Mathérat.
• 12 janvier 1767, Saint-Bris : Hyacinthe FÉLIX épouse "demoiselle Jeanne Matherat, fille mineure de Me Pierre Nicolas Matherat, Bailly de Vincellotte". L'acte ne donne pas le métier exercé par le jeune époux. Son mariage semble le faire pénétrer dans le cercle des élites villageoises.
• 1768 à 1773, Saint-Bris : Cinq filles naissent, et l'une d'entre elles meurt à l'âge de 15 mois. Sur les 6 actes correspondants, Hyacinthe FÉLIX est dit 5 fois organiste et une fois tonnelier. Une fois, en plus d'organiste, est ajoutée la formule "bourgeois de cette ville". Les parrains et marraines appartiennent essentiellement aux familles Mathérat et Félix. On remarque toutefois en 1773 "Jacques Pierre de la Roche, procureur du Roy au grenier à sel de Seignelai".
• 1775 à 1784, Saint-Bris : Trois fils et une seule fille naissent, ainsi qu'un enfant mort né dont on ignore le sexe. L'organiste recherche des parrainages parmi les élites locales ("chevalier de l’ordre royal et militaire de St-Louis") avec une certaine ouverture vers la grande ville voisine ("procureur au bailliage d’Auxerre").
Dans le même temps, une des filles précédentes meurt, âgée de 5 ans. Sur ces 6 actes, Hyacinthe FÉLIX est dit 2 fois bourgeois, 2 fois marchand, une fois négociant et une fois organiste. Cette alternance indique que ses différentes activités co-existent les unes avec les autres, sans se remplacer ni s'éliminer.
On peut donc penser qu'il a continué à tenir l'orgue de la paroisse jusqu'à la Révolution.
• Au début de 1791, Hyacinthe FÉLIX est mentionné comme juge de paix du village. Au vu de ce qu'était sa situation précédente, il est vraisemblable que l'organiste est devenu juge de paix tout en continuant à toucher l'orgue de l'église paroissiale au moins le dimanche et lors des cérémonies.
• 18 ventôse an VIII [9 mars 1800], Saint-Bris : Le décès de Jeanne-Marie Mathérat est déclaré par son fils Nicolas-Hyacinthe. Celui-ci donne son père comme étant "juge de paix de ce canton".
• 27 vendémiaire, an XI [19 octobre 1802], Saint-Bris : Hyacinthe FÉLIX, 62 ans, se remarie avec une veuve de 48 ans, Angélique Guénier. Il est qualifié de "propriétaire".
• 3 mars 1809, Saint-Bris : Hyacinthe FÉLIX, qualifié d'"ancien juge de paix de Saint-Bris", décède en sa maison à 5 heures du soir.
• • • Bibliographie :
Étienne Meunier, "Saint-Bris au XVIIe siècle, les institutions religieuses", Bulletin de la Société des Sciences historiques et naturelles de l'Yonne, 1998, p. 80 à 84.
Étienne Meunier, "Orgues et organistes des pays de l’Yonne sous l’Ancien Régime", Études villeneuviennes, n°30, 2002, p. 27-38.
Mise à jour : 1er octobre 2017