FÉNARD, Paul (ca 1710-1772)

Paul FÉNARD est durablement chantre de la paroisse Notre-Dame à Courtenay, petite ville du Gâtinais, au milieu du XVIII^e siècle. À son décès, en 1772, son curé le gratifie du titre de "premier chantre en cette dite paroisse". Il était en même temps marchand drapier.

• [Vers 1710] : Selon l'âge indiqué à son décès, Paul FÉNARD est probablement né vers 1710 ou 1711.

• 31 janvier 1742, Courtenay : Qualifié de "drapier", Paul FÉNARD épouse Marie-Madeleine Gravelle / Gravel dans l'église de leur paroisse, Notre-Dame, la plus petite des deux paroisses de la ville. .
De nombreux enfants (au moins dix) naîtront ensuite et seront baptisés à Notre-Dame. Lors des actes familiaux, baptêmes ou sépultures de ses enfants, le père est en général dit drapier, marchand, ou marchand drapier.

• 9 février 1751, Courtenay : En l'église Notre-Dame, Paul FENARD, Michel DESROCHES et Louis Terterot, "amis", assistent et signent aux noces de Pierre MARILLE, tailleur d'habits fils d'un tailleur d'habits – mais aussi chantre ou futur chantre –, avec Charlotte Thomas, fille d'un marchand drapier. Il est vraisemblable que ces hommes chantent déjà au lutrin paroissial.

• 4 mai 1753, Courtenay : À cette date figure, sauf erreur, la première signature de FENARD à une sépulture non familiale. Le célébrant ne précise pas à quel titre il est présent. On peut penser que c'est déjà en tant que chantre.
• 16 septembre 1753 : Le petit Paul, fils de Paul FENARD, "marchand", et de Marie-Madeleine Gravelle, a pour parrain Michel DESROCHES et pour marraine Marie-Louise Monplot, "qui ne signe". La signature du parrain est celle du chantre attesté très peu de temps après.

• 17 mai 1754 : À l'occasion de la sépulture de Joseph Thomas, marchand drapier de 64 ans, beau-père de Pierre MARILLE, la présence "des sieurs Paul FENARD et Michel DESROCHES, chantres" est spécifiée en toutes lettres.
À partir de cette date, FÉNARD est plusieurs fois attesté avec le titre de chantre dans le registre de la paroisse Notre-Dame. Louis Loret, bedeau ou sonneur, prend parfois le relais pour certaines sépultures (peut-être quand le casuel est moins relevé ?).

• Jusqu’à la fin de 1759, Courtenay : FÉNARD assure la plupart des assistances aux sépultures de Notre-Dame de Courtenay et porte très officiellement le titre de chantre de la paroisse. Depuis quelque temps, on aperçoit aussi dans le registre la signature de Pierre MARILLE.

• À partir du début de 1760, FÉNARD disparaît du registre paroissial, non pas parce qu'il décède, mais parce qu'il cesse d'assister et de signer aux sépultures. C'est alors Pierre MARILLE qui assume cette tâche, en tant que chantre de Notre-Dame, fonction qu'il occupera jusqu'à la Révolution.

• 13 janvier 1772, Courtenay : Le Grain, "curé de la paroisse Notre-Dame en la ville de Courtenay" enregistre l'inhumation "dans la dite église" – ce qu'il faut certainement interpréter comme un honneur, justifié par les services rendus antérieurement – "de M^e Paul FÉNARD, m^e drapier et premier chantre en cette dite paroisse".
Celui-ci est mort la veille, "administré de tous les sacrements". Il était âgé de 61 ans et époux de Marie-Magdeleine Gravel. Outre le curé, signent l'acte son fils Paul, le marguillier Chambaule, le "maire" Gravel, et "MDesroches chantre", un des compagnons de lutrin du défunt, Michel DESROCHES.

Mise à jour : 2 novembre 2019