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FERROUÏLLAT, Jean-Baptiste Charles Antoine (1738-1803)

FERROUÏLLAT, Jean-Baptiste Charles Antoine (1738-1803)

État civil
NOM : FERROUÏLLAT     Prénom(s) : Jean-Baptiste Charles Antoine      Sexe : M
Date(s) : 1738-6-23   / 1803-11-9 
Notes biographiques

Fils et petit-fils de musiciens d'Église, Jean Charles Antoine FERROUILLAT tient à Metz [Moselle] "une école de musique vocale & instrumentale" réputée, au moins entre 1767 et 1789. Il associe ses deux épouses successives à son activité, étendant cette dernière à une instruction plus généralisée au sein d'une pension de jeunes filles qui change plusieurs fois d'adresse. En 1789, il exerce place Saint-Louis. Sa fille unique, Anne, donne des leçons de forte-piano et reprend, aidée de son époux Jean Antoine Eloy SEYFERT, les attributions de sa défunte mère. FERROUILLAT meurt en 1803, toujours musicien mais on doit encore documenter sa carrière pendant la Révolution.

• 23 juin 1738, Noyon [Oise] : Jean Charles Antoine FERROUILLAT vient au monde et il est baptisé le lendemain en l'église paroissiale Saint-Martin. Il est le fils de Charles François, musicien de la cathédrale de Toul [Meurthe-et-Moselle] de Cécile Antoinette Carpentier. Son grand-père Antoine CARPENTIER était de son vivant l'organiste de la paroisse Saint-Martin.

• 3 mai 1766, Saint-Juliens-lès-Metz : Musicien, il épouse Marguerite Legyptien, âgée 19 ans, fille d'un maître tourneur en présence de Simon GILBERT, luthier et Jean François SORNET, tous deux musiciens à la cathédrale de Metz et de Thomas KARR. Son père est présenté comme ancien musicien de la cathédrale de Metz « presentement à celle de Valencienne » [sic].

• 7 mars 1767, Metz : baptême paroisse Saint-Gorgon d'Anne, fille de Jean Charles Antoine FERROUILLAT, maître de musique et de Marguerite Légyptien; le parrain est Jean Guitton, greffier de l'Officialité de Metz et secrétaire des Ponts et Chaussées des Trois-Evêchés, paroisse Saint-Marcel et la marraine Anne Marchand, épouse de Charles Dufort de Grandmaison, contrôleur de la régie des cartes de la généralité de Paris qui signent tous les deux.

• 8 mai 1787, Metz : Leur fille Anne épouse Jean Antoine Eloy SEYFERT, musicien originaire de la ville de Würtzburg en Franconie [Allemagne] en présence de Michel François LAURET, maître de musique de la cathédrale.

• 24 février 1789, Ham-sous-Varsberg, près de Boulay [Moselle] : Devenu veuf, demeurant paroisse Saint-Martin de Metz, il se remarie avec Marguerite Lardoux, fille d'un ancien sergent au régiment du Béarn, âgée de 24 ans. Joseph DELAPLACE signe comme témoin du marié. L'époux signe quant à lui "jean baptiste charle antoine Ferrouïllat".

• 17 avril 1789, Metz : Maître de musique et de pension, il annonce dans les Affiches de Lorraine que "demeurant ci-devant au bas de la place de Chambre, à Metz, [il] résidera à la Saint-Jean prochaine dans la rue de la petite Croix d'or, chez le Sr. Bernard". Le 24 avril suivant, il fait publier le complément suivant : "Le sieur Férouillat n'a changé de logement que pour occuper un appartement plus vaste & plus gai. & sur-tout en bon air, & à la portée des plus belles promenades de la ville".
• 23 avril 1789, Metz : Les Affiches de Lorraine publient une annonce qui montrent qu'Anne Ferrouillat et son époux ont repris les cours donnés par Marguerite Légyptien dans le cadre d'une pension ouverte à des demoiselles âgées de 5 à 18 ans. Apprendre à chanter et toucher le fortepiano éteint des activités proposées.
• 14 mai 1789, Metz : "L'accompagnement est l'âme du Fortè-piano & de la Harpe, parce qu'il est tiré de la composition des accords selon les progressions chiffrées sur la base fondamentale; voilà pourquoi il doit être démontré par un Maître compositeur. Le Sieur FEROUILLAT qui est connu pour montrer cette science, ayant depuis plusieurs années établi une école de musique vocale & instrumentale, & fait une élève de sa fille unique, pour le Forte-piano, demeure rue du Change, n° 2091, maison de me Gondreville, Procureur au Bailliage de Metz, il enseigne chez lui & en Ville, la Musique vocale & instrumentale dans tous les principes pour le forte-piano; l'art de jouer les pieces selon leur genre, la pratique moderne, les théorie complette pour l'aisance & la parfaite connoissance du Clavier, la force & la délicatesse pour les graduations du tact, les nuances de l'expression, la marche de la progression des accords, les variations & changements des accords  & des tons, l'accompagnement du Fortè Piano & de la harpe; la composition est la science des chiffres le dessus tiré par la source de la base qui est le fondement véritable de tous les accompagnemens; il est l'auteur d'une invention qui par un jeu de cartes en trois parties, indique tous les accords tirés de la base fondamentale pour toutes les preuves & contre-preuves de la manière la plus facile pour chiffrer les accords & pour accompagner sans le secours des chiffres. Il logera chez lui des pensionnaires des deux classes, savoir en pension entière & à demi-pension, non compris les personnes externes qui viendront prendre leçon seulement : ce sera à la volonté des personnes, qu'il enseignera tous les articles susdits. La Dame FEROUILLAT se propose d'édifier & soutenir son école dans une bonne éducation, par la lecture, l'écriture, le catéchisme historique, l'histoire sainte, la grammaire françoise, l'explication des fables morales pour former l'esprit, l'arithmétique, la musique vocale & instrumentale, la géographie & autres sciences conformes aux volontés des personnes qui daigneront lui confier des élèves; elle enseigne aussi à chanter en s'accompagnant de la guitare, elle se propose de remplir l'objet le plus respectable, en dressant les enfans pour la premiere communion"lit-on dans les "Avis divers " du numéro 20 des "Affiches des Évêchés et Lorraine".
• 23 juillet 1789, Metz : "Le Sr FEROUILLAT, Maître de Musique demeurant à Metz, sur le cours de la place St.Louis, a un appartement garni ou non garni, sans aucune communication à louer; il continue avec le même zèle à donner ses leçons en ville; la Dlle GIGUAYE, demeurant rue de la Vieille-Foucherie, qui est l'une de ses élèves, donne aussi des leçons de clavecin & de Forté-Piano" lit-on dans les "Avis divers " du numéro 30 des "Affiches des Évêchés et Lorraine".

• 1791, Metz : Il fait partie de l'orchestre du Théâtre [depuis quand?]. Celui-ci est composé de la façon suivante, un maître de musique [François Augustin Fidel BOLVIN], sept violons et altos (Jean-Baptiste DAVRANGEFrançois-Michel DUCHAUMONTÉtienne FINETJean Thomas KARRClément Auguste LAHOUSSAYE, Charles PORTE et Jean Antoine Eloy SEYFERT), deux basses/violoncelles (Clément Auguste DUHAULONDELJean-Baptiste Martin THOMAS), un joueur de flûte et de hautbois (Georges Albert Frédéric BARDELLE), un joueur de clarinette (Henry KANDELKA), un joueur de timbales (Bernard Valérien BOURGOUIN) et une basse-continue (Jean Charles Antoine FERROUILLAT).

• 3 avril 1793, Metz : "A 4 heures de l'après-midi en la salle publique de la maison commune de Metz, Jean Charles Antoine FEROUILLAT, cidevant maître de musique, demeurant en cette ville, rue Vieille-Boucherie, section du Centre" obtient la dissolution de son second mariage. Marguerite Lardoux ne s'est pas présentée. Un jugement de famille réuni le 4 mars précédent n'a rien donné. Parmi les témoins, on note la présence de Joseph HOUBLON, ci-devant organiste, 47 ans, demeurant rue Mazelle, section d'Outre-Seille.

• 21 avril 1800, Metz : Jean Charles Antoine FERROUILLAT, maître d'harmonie demeurant place de la Loi déclare le décès survenu la veille à 6 heures du soir dans sa demeure de la place de la République de sa fille Anne, 34 ans, épouse divorcée de Eloi SEIFERT, "vivant musicien" [sic].

• 9 novembre 1803, Metz : Jean Charles Antoine FEROUILLARD [sic], musicien demeurant à Metz, rue de Taison, s'éteint à 8 heures du soir à l’hôpital Saint-Georges de cette ville

Mise à jour : 12 décembre 2020 

Sources
Affiches des Évêchés et Lorraine, 1785 ; Affiches des Évêchés et Lorraine, 1786 ; Affiches des Évêchés et Lorraine, 1788 ; Affiches des Évêchés et Lorraine, 1789 ; Affiches, annonces, et avis divers pour les Trois-Évêchés et la Lorraine ; F-Ad57/ 9NUM/ 5 E318/ 6 ; F-Ad57/ 9NUM/ 5E 327/ 9, ; F-Ad57/ 9NUM/ 621ED/ GG3 ; F-Ad59/ 2MI 361/ 1 ; F-Ad60/ 5MI 1819 ; F-Am Metz/ 1E/ a15 ; F-Am Metz/ 1E/ a51 ; F-Am Metz/ 1E/ b16 ; Gilbert Rose, Que devient la musique à Metz durant la Révolution, Les Cahiers Lorrains, 1989 ; René Depoutot, "Musique du chapitre, concerts, théâtre lyrique à Metz au XVIIIe siècle" [...], 2002

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