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FEYZEAU, Jean-Baptiste (1745-1806)
État civil
NOM : FEYZEAU     Prénom(s) : Jean-Baptiste     Sexe : M
Autre(s) forme(s) du nom : FEZEAU
FAISEAU
FAIZEAU
Date(s) : 1745-7-31   / 1806-3-5 
Notes biographiques

Natif de Bordeaux, Jean-Baptiste FEYZEAU mène l'ensemble de sa carrière d'organiste, de professeur de musique et de directeur de théâtre dans la ville qui l'a vu naître. Sa fonction précise en 1790 reste à découvrir car on ne peut affirmer avec certitude qu'il officiait encore à cette époque à la tribune de la cathédrale Saint-André. L'enquête MUSÉFREM a toutefois permis de mieux redécouvrir ce musicien que certains dictionnaires biographiques bordelais semblent parfois confondre avec son père.

 • 31 juillet 1745, Bordeaux : Jean-Baptiste FEYZEAU naît et est baptisé le lendemain. Il est le fils du luthier Jean FEYZEAU et d'Anne Timbaudy.

• 11 décembre 1760, Bordeaux : La fabrique de l'église paroissiale Saint-Éloi verse au sieur FEIZEAU, un organiste dont le prénom n'est pas précisé dans les pièces comptables, 30 livres pour son quartier qui a pris fin le 10 octobre. On retrouve la trace de ce même FEIZEAU jusqu'au 10 septembre de l'année suivante. L'orgue de l'église Saint-Éloi passe ensuite aux mains d'Étienne DURANDEAU.

• 21 juin 1764, Bordeaux : Jean-Baptiste FEYZEAU informe les lecteurs des Annonces, affiches et avis divers pour la ville de Bordeaux qu'il vient de faire graver un livre de pièces de clavecin dont il est le compositeur et qui contient six sonates. Il se présente comme un disciple de Franz BECK. Il habite alors sur les fossés des Tanneurs.

• 20 octobre 1771, Bordeaux : Il épouse Marie-Françoise Bordes, fille d'un charpentier de barriques. Le mariage est célébré dans l'église Sainte-Eulalie, paroisse dans laquelle habitent les deux époux.

• 3 janvier 1772, Bordeaux : Il est reçu comme organiste par le chapitre de la cathédrale Saint-André. Il perçoit un salaire de 600 livres par an.
• 22 juin 1772, Bordeaux : Il compose une cantate qui est chantée en l'honneur du prince-archevêque Rohan-Guéméné, lors de sa réception chez le jurat M. d'Arche.

• 1775, Bordeaux : Jean-Baptiste FEYZEAU est l'auteur d'un opéra comique intitulé "Lucette".

• 20 avril 1776, Bordeaux : L'inventaire sommaire des registres de la Jurade mentionne le projet de fondation d'une Académie de musique dirigée par Jean-Baptiste FEYZEAU, Jacques MATOULET et un certain MAGNOUAC et dont les statuts envisagent la réunion de 30 membres ordinaires et de nombreux amateurs associés pour assister régulièrement à des concerts. C'est ainsi qu'une "Société des amateurs de musique de Bordeaux" voit le jour 9 juillet 1779 dans la Salle du Couvent des Jacobins, mais seul MAGNOUAC semble encore porter ce projet.

• 27 mai 1777, Bordeaux : Jean-Baptiste FEYZEAU répare le grand orgue de la cathédrale.

• 1779 - 1785, Bordeaux : Chaque année, son nom figure dans l'Almanach de commerce, d'arts et métiers pour la ville de Bordeaux et de la province. Il donne des leçons d'orgue, de piano-forte et de clavecin et enseigne aussi les timbales.

• 1782, Bordeaux : Il compose une comédie en trois actes mêlée d'ariettes, intitulée "Suzette ou le préjugé vaincu", dédiée à Madame la vicomtesse Duhamel. La première représentation a lieu au Grand-Théâtre en septembre.

• 1784, Bordeaux : Il paie 16 livres de capitation. Il habite toujours chez son père sur les fossés des Tanneurs.

• 13 mars 1786, Bordeaux : Il est reçu à la loge maçonnique de "L'amitié".

• 11 novembre 1789, Bordeaux : Une annonce publiée dans les Affiches de Toulouse indique qu'il ouvre un pensionnat pour jeunes gens. Il hébergera chez lui huit élèves qui apprendront "à lire, écrire, chiffrer le latin, l'histoire, la géographie, & principalement la religion chrétienne, apostolique & romaine". Les frais de pension seront de 800 livres pour ceux qui choisiront d'être simplement instruits, hébergés, nourris et blanchis. Ils s'élèveront à 1000 livres pour ceux qui ne prendront pas en charge l'achat de leurs fournitures scolaires. 

• 4 février 1790, Bordeaux : Jean-Baptiste FEYZEAU fait publier une annonce dans le Journal de Guienne pour vendre plusieurs violons fabriqués autrefois par son père. Il se présente simplement comme maître de piano-forte. Est-il toujours en activité à la cathédrale ? La disparition des registres capitulaires ainsi que la non-participation de l'organiste à la pétition que tous les musiciens de la cathédrale adressent au district de Bordeaux ou à l'Assemblée Nationale ne permettent pas de l'affirmer. Il est possible que le musicien, Elie ESTORIAC, lui ait déjà succédé à ce poste.

• 1791, Bordeaux :  Jean-Baptiste FEYZEAU dirige les représentations d'une troupe italienne au Théâtre Blondin, sur les allées Tourny. Mais l'établissement fait banqueroute au bout de deux mois et ferme ses portes.

• 1792, Bordeaux : Le 1er janvier le Théâtre italien rouvre. Jean-Baptiste FEYZEAU y fait donner des opéras-bouffons à la mode, des ballets ainsi que des concertos. L'expérience ne dure que six mois et demi et le théâtre ferme à nouveau le 15 juillet.

• 24 floréal an III (13 mai 1796), Bordeaux : Il devient grand-père et signe en tant que témoin l'acte de naissance de son petit-fils. Il est alors qualifié de "commis du district". Il réside au n°19 de la rue mercière avec la famille de son fils.

• 3 thermidor an VI (27 juillet 1798) et 27 nivôse an VIII (17 mars 1800), Bordeaux  : Il signe à nouveau les actes de naissance de deux autres de ses petits enfants. Il est présenté comme musicien et habite toujours la même maison.

• 1803 - 1805, Bordeaux : Jean-Baptiste FEYZEAU est peut-être ce "vieux musicien organiste à la cathédrale Saint-André" et "ami de Mozart" qu'évoque le peintre Eugène Delacroix dans ses souvenirs et qui donnait des leçons de musique à sa sœur aînée Henriette. La famille Delacroix vit à cette époque pendant deux petites années à Bordeaux où le père a été nommé préfet. La voix du petit garçon qu'était alors Eugène Delacroix aurait même attiré l'attention de cet organiste au point qu'il chercha à convaincre sa mère d'en faire un musicien.

• 5 mars 1806, Bordeaux : Jean-Baptiste FEYZEAU, artiste musicien, s'éteint dans sa maison du Fort du Hâ, rue Berry. Il était toujours marié à Marie Bordes. 

Mise à jour : 16 février 2023

Sources
Arnaud Detcheverry, Histoire des théâtres de Bordeaux... ; Courteault Paul, La révolution et les théâtres à Bordeaux ; Céleste Raymond, Les anciennes sociétés musicales..., 1899 ; E. de Mirecourt, Eugène Delacroix, 1856 ; F-Ad33/ C 2793 ; F-Ad33/ G 1018 ; F-Ad33/ G 2495 ; F-Ad33/ G 2496 ; F-Ad33/ G 307 ; F-Ad33/ G 3329 ; F-Ad33/ NMD Section Centre ; F-Am Bordeaux/ BMS Saint-André ; F-Am Bordeaux/ BMS Sainte-Eulalie ; F-Am Bordeaux/ NMD Section Sud ; F-Am/ BMS St-André ; F-BNF/ Affiches de Toulouse ; F-Bm Bordeaux/ D 41927 (1779) ; F-Bm Bordeaux/ D 41927 (1781) ; F-Bm Bordeaux/ D 41927 (1782) ; F-Bm Bordeaux/ D 41927 (1783) ; F-Bm Bordeaux/ D 41927 (1784) ; F-Bm Bordeaux/ D 41927 (1785) ; F-Bm Bordeaux/ DU 23073/2 Rés ; F-Bm Bordeaux/ H 3442/12 Rés ; Grellet-Dumazeau, La société bordelaise sous Louis XV ; J.Coutura, Les Francs-maçons de Bordeaux au 18e siècle, 1988

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