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FLÈCHE, Germain (1763-1832)
État civil
NOM : FLÈCHE     Prénom(s) : Germain     Sexe : M
Autre(s) forme(s) du nom : FLESCH
FLEICH
Date(s) : 1763-2-25   / 1832-7-8 
Notes biographiques

D'origine alsacienne, Germain FLESH, nom francisé rapidement en FLÈCHE, est le dernier titulaire de la tribune d’orgues de l'abbaye bénédictine Saint-Vincent de Metz juste avant la suppression de l'établissement en 1790. Par la suite, il poursuit successivement ses activités d'organiste dans les églises Sainte-Ségolène (1803-1819) et Saint-Vincent et se consacre surtout à l’enseignement de la musique pratiquement jusqu'à son décès en 1832.

• 25 février 1763, Pfaffenheim, petite localité située à 13 kilomètres au sud-ouest de Colmar [Haut-Rhin]. Germain FLESCH, fils de Joseph, bourgeois de Pfaffenheim [1790] et d'Anne Marie Hussembohler, vient au monde. [L'acte de baptême n'est pas encore numérisé sur le site des archives départementales].
 
• Avant 1779 : Son père finance sa formation d'organiste avec la part d'héritage qu'il lui destinait ("mon père a dépensé ce qui me revenoit de patrimoine pour me rendre bon organiste").

• Depuis 1779 : Il commence sa carrière comme le laisse entendre le certificat de Saint-Vincent de 1790.
• 27 novembre 1779, MetzJean-Baptiste NÔTRE, organiste de la cathédrale de Toul, réceptionne le nouvel orgue de seize pieds construit dans l'abbaye Saint-Vincent par le facteur messin Joseph DUPONT, d'un montant de 12 500 livres.
 
• [1786]-1790, Metz [Moselle] : Le jeune homme entre au service de la puissante abbaye bénédictine Saint-Vincent. Il y touche l'orgue pendant quatre ans jusqu'à la suppression de l'établissement et occupe parallèlement les offices de cellérier et de dépensier. Il succède à Sébastien HAEN.
 
• 12 janvier 1790, Metz : Germain FLESCH, "organiste au couvent [sic] de Saint-Vincent", âgé de 29 ans, épouse paroisse Saint-Marcel Marie-Louise-Marguerite Moreau, âgée de 24 ans, fille du cocher de monsieur Dilbert, écuyer, native de Paris. Parmi les témoins, on relève la présence de François Georges KREBS, organiste au couvent [abbaye] de Saint-Arnould. Il est toujours en poste le 10 août suivant comme le mentionne l'acte de baptême de leur fille Louise.On précise qu'il est également musicien à l'abbaye.
• 1790Metz : Germain FLÈCHE est toujours en poste comme organiste de l'abbaye Saint-Vincent comme l'indique le certificat fourni le 12 février 1791 par le supérieur de l'établissement." [...] Je soussigné certifie que le sieur Germain Fleich organiste de la cy-devant abbaye de Saint-Vincent a servi en cette qualité tant en cette abbaye que dans d'autres du même ordre l'espace d'environ douze ans et s'est comporté en parfait honete homme de magnière a mérité l'estime et la confiance des religieux chez lesquels il a demeuré à mener les offices de cellerier et dépancier à Saint-Vincent sans jamais avoir abusé de la confiance qui lui a été donnée [...]". 

• 5 juin 1791, Paris : Germain FLÈCHE fait une demande de pension au Comité ecclésiastique. "[...] Je suis sujet françois, mon père a dépensé ce qui me revenoit de patrimoine pour me rendre bon organiste. J'estois en cette qualité à l'abbaye de S[ain]t-Vincent de Metz lors de la supression j'ai par conséquand perdue mon état sur le bruit qui a courut que l'on devoit faire une paroisse de cette superbe église ; j'ai eut le plus grand soint en espérant que je seroit conservé j'ai sollicité de tout mon pouvoir pour estre seulement admis au concour que l'on a accordez à tout les autres organiste mais on m'a constament exclue je ne scai pourquoi ; je suis sitoyen de Metz puisqu'il y a 5 ans que je suis, je suis marié je suis dans la garde nationale j'ai donc ce me semble droit de prétendre à tout les avantages des sitoyens, de quatres maisons de bénédictins qu'il y avoit à Metz et qui laissent beaucoup de biens à la nation je suis seul organiste à placer les autres sont mort ou party j'ai vue dans vos décrets messieurs qu'il seroit permis à toutes les personnes attaché aux couvants de vous exposer leurs raisons pour obtenir des traittements et pensions, j'espère donc messieurs que vous voudrez bien agréer les miennes et m'accorder un dédomagement ne fusse que me faire nommer organiste du colège que l'on dit qui vas estre rétablie je scai écrire et parler allemand et françois et sy vous me faites cette grâce je ne sécerai de louer dans les deux langues votre justice et votre équité [...]". Il joint à sa requête un certificat de la garde nationale de Metz qui certifie que "le sieur Fléche, ci-devant organiste de Saint-Vincent est depuis dix huit mois dans la 3ème compagnie du 1er bataillon de la garde nationale".
• 10 août 1791, Metz : Il adresse une réclamation au district à propos du concours d'organiste du mois de mai précédent dont il dit avoir été exclu. Quant à l'église Saint-Vincent, elle est choisie pour lieu de culte principal de la nouvelle paroisse d'Outre-Moselle. C'est Pierre GRANDJEAN qui est choisi comme nouvel organiste. Pour vivre, FLÈCHE enseigne avec son épouse la musique, donne des leçons de piano-forte et de clavecin et joue de la clarinette dans la Garde Nationale. En 1794, le bel instrument de Saint-Vincent est démonté car l'édifice doit recevoir le bétail confisqué à l'ennemi....

• 11 mars 1796, Metz : Germain FLÈCHE, musicien demeurant rue du rempart Belle-Isle, marié à Louise-Marguerite-Jeanne Moreau, déclare la naissance de leur fille Marie-Louise-Philippine, il signe "Flèche". Le 27 octobre suivant, son père décède à l'âge de 71 ans à son domicile.

• 2 décembre 1802, Metz : Il perd sa femme.

• 28 juillet 1803, Boulay, à 28 kilomètres à l'est de Metz [Moselle] : Musicien, Germain FLÈCHE se remarie à Euphrasie-Catherine Falaster.
• 29 décembre 1803, Metz : Un concours est ouvert pour désigner le nouvel organiste de la paroisse Sainte-Ségolène dont les appointements prévus s'élèvent à 200 francs par an. Le jury écouta deux candidats, FLÈCHE et CORIGEUX dans deux morceaux de musique, "la prose du jour de Noël et l'hymne du Veni Creator en ré majeur, en mi bémol majeur et en mi naturel majeur", pour tester leurs aptitudes à la transposition. C'est lui qui est retenu. Il joue sur l'orgue récemment acheté et qui se trouvait auparavant dans l'église Saint-Jean de Trèves en Allemagne, c'est Nicolas PARTY qui l'a remonté. [Orgues de Lorraine. Moselle.H à Mi.[...], rééd. par Christain Lutz, François Ménissier, René Depoutot, Metz, ASSECARM, Éditions Serpenoise, 1995, XVII p.1280 et suivantes].

• 1804-1805, Metz : Toujours musicien et demeurant à la même adresse, Germain FLÈCHE déclare les naissances de ses enfants Adèle (24 septembre 1804) et Louis-Germain (9 décembre 1805).

• 22 octobre 1810, Metz : Devenu professeur de musique et installé toujours rue du rempart Belle-Isle, il déclare la naissance d'un autre enfant, Charles-Bernard.

• 10 février 1816, Metz : Au mariage célébré entre Nicolas Thiriet, 37 ans, lieutenant d'infanterie licencié, fils d'un rentier, et leur fille Louise-Suzanne-Henriette, il est présenté comme professeur de musique, demeurant rue du rempart Belle-Isle. Signent également au mariage Jean Nicolas LAGRANGE, 40 ans, professeur de musique, place Saint-Jacques et Godfroy Postanque, 48 ans, maître de danse, rue du Lancier.

• Mai 1819, Metz : Germain FLÈCHE est choisi sans concours comme organiste de la paroisse Saint-Vincent après l'achat d'un nouvel instrument par le curé en 1817. L'orgue provient de la ville allemande de Coblence mais il était incomplet. On est allé le chercher en bateau. C'est un onze jeux au grand orgue, six au positif mais on ignore le nom de son constructeur. FLÈCHE semble avoir fait l'unanimité, la délibération précise qu'il "réunit aux talens a ce necessaires, les qualités morales et necessaires qu'exige cette fonction a laquelle il fait ajouter si agreablement les jours de sollenité le chant en chœur de deux de ses enfants". Ses gages s'élèvent à 350 francs par an, y compris la somme versée au souffleur. L'orgue est réceptionné le 30 juillet 1819 par Pierre GRANDJEAN, organiste à Notre-Dame, et Germain FLÈCHE, qui le touchent en présence du conseil de fabrique et divers amateurs et curieux. Ils sont globalement satisfaits [Orgues de Lorraine. Moselle.H à Mi.[...], op.cit., p.1280 et suivantes].

• 9 février 1831, Metz : Il est toujours professeur de musique à la même adresse lors du mariage de sa fille Adèle avec Dominique-Justin Graff, 28 ans, marchand chapelier.

• 8 juillet 1832, Metz : Justin Graff dit Leconte, 29 ans, chapelier, son gendre, déclare le décès survenu ce jour à six heures du matin au 14 rue du rempart Belle-Isle de Germain FLÄSCH [sic], maître de musique, âgé de 72 ans.

Mise à jour : 24 mai 2021

Sources
Affiches des Évêchés et Lorraine, 1790 ; F-Ad57/ 9NUM/ 5E321/ 8 ; F-Ad59/ 2MI 100/ 2 ; F-Am Metz/ 1E/ a29 ; F-Am Metz/ 1E/ b21 ; F-Am Metz/ 1E/ b300 ; F-Am Metz/ 1E/ b320 ; F-Am Metz/ 1E/ b46 ; F-Am Metz/ 1E/ b78 ; F-Am Metz/ 1Eb26 ; F-An/ C*/II/14 ; F-An/ DXIX/091/774/08,17-20 ; Orgues de Lorraine, [...], tome 2, 1995

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