FONTAINE, Louis Joseph (ca 1760-1791)

Originaire de Flandre, Louis-Joseph Fontaine a vicarié en France. Il est passé par Évreux et Poitiers, et exerce comme chantre à la cathédrale de Bourges en 1790. Pour l'instant, on ignore ce qu'il advient de lui après 1791.

• [Vers 1760], Lille : Lorsqu'il est reçu à Bourges en 1788, Louis-Joseph FONTAINE est dit "natif de Lille en Flandres". En 1790, il est dit "âgé de 30 ans", il serait donc né en ou vers 1760. Son acte de baptême reste à trouver.

• [1767-1777 environ], où ? : On ignore où il a reçu sa formation musicale. Peut-être à la cathédrale de Tournai [actuelle Belgique] ? Il est en effet dit ultérieurement "clerc tonsuré du diocèse de Tournai en Flandre". Lille étant situé dans le diocèse de Tournai, il pourrait aussi avoir été enfant de chœur à la maîtrise de la très riche collégiale Saint-Pierre, dans sa ville natale.

• 27 mai 1785, Évreux : Louis-Joseph FONTAINE, "clerc tonsuré du diocèse de Tournai en Flandre", est reçu comme musicien à la cathédrale Notre-Dame d'Évreux. Il apparait un peu plus tard comme taille.
Le 22 août 1785, il obtient un congé de huit jours du chapitre d'Évreux : "La compagnie pour récompenser son zèle et son assistance à l’office, lui a accordé lesdites vacances, sans exiger de lui qu’il accumule ses jours". Il est possible pourtant qu'il ne soit pas revenu car il ne réapparaît pas les mois suivants dans le registre capitulaire et ne figure plus dans la liste générale suivante, en juillet 1786.

• 3 janvier 1786, Poitiers : Louis-Joseph FONTAINE est reçu maître de musique à la collégiale Saint-Hilaire-le-Grand. Il succède à François Michel LAURET, après un intérim assuré par Jean-Baptiste HOUDRY. Il est dit clerc tonsuré, mais son diocèse d'origine n'est pas, cette fois, indiqué. Il reçoit 120 livres pour son voyage, ce qui semble indiquer qu'il arrive d'assez loin.
• 21 février 1786, Poitiers : Le chapitre de Saint-Hilaire décide de passer bail avec lui devant notaire, “conformément à cellui passé cy devant avec les sieurs BERTON et LAURET”.

• 1^er septembre 1787, Poitiers : Toujours maître de musique, il est reçu en sus "anniversarien" à Saint-Hilaire.
• 6 octobre 1787, Poitiers : Il est brusquement renvoyé par le chapitre, sans motif indiqué. "La compagnie le remercie de ses services" et l'avertit "qu'il ait à se pourvoir d'une autre place". Il décide alors de retourner à Évreux.

• 22 octobre 1787, Évreux : FONTAINE est reçu taille au chapitre cathédral d'Évreux, à 12 livres par semaine (soit 624 livres / an).
• 8 décembre 1787, Poitiers : Le chapitre Saint-Hilaire lui règle les dernières sommes dues et lui délivre un certificat (attestant "2 ans de service")… Cela correspond, semble-t-il, à la date de son départ réel de Poitiers. Pour Évreux ?

• 12 septembre 1788, Bourges : Le chapitre de la cathédrale reçoit "pour musicien en notre église le sieur FONTAINE natif de Lille en Flandres, à raison de dix livres et quarante sols de gratification" par semaine, soit 624 livres par an. Le chapitre lui accorde aussi 24 livres "pour lindemniser des frais de son voyage", sans qu'il soit précisé d'où il arrive.

• Janvier 1789, Bourges : Le nom de Louis [Joseph] FONTAINE figure dans la liste des "habitués" établie lors du chapitre général de la cathédrale.

• 1790, Bourges : Louis-Joseph FONTAINE est un des 31 membres de la communauté des vicaires de la cathédrale de Bourges, ce qui lui donne droit annuellement à une portion de 116 livres. Il est "vicaire de résidence" (il est l'un des deux titulaires des vicairies de Notre-Dame de Reims, avec Noël-Hilaire LE CONTE) et le chapitre déclare pour lui un revenu de 765 lt. Il se trouve ainsi au même niveau de rémunération que la plupart des autres "vicaires de résidence" (les basse-contre Louis-François-Augustin DE LA HOUSSOYE et Gabriel TARRAS-BERGON, ou encore Noël-Hilaire LE CONTE). D'autres "vicaires de résidence", en revanche, touchent des revenus supérieurs : Jean-Baptiste JOUHANNET (871 livres), Pierre SAINT-CLIVIER aîné (915), Louis FAUQUEUX (1012). À l'autre extrémité de la hiérarchie des "vicaires de résidence", Pierre AUROY ne reçoit que 557 livres. 
• 15 octobre 1790 : Le nom de FONTAINE figure dans le "relevé des impositions ordinaires sur Messieurs de l'église de Bourges pour l'année 1790", à hauteur d'une livre. Il réside paroisse Saint-Pierre-le-Puellier.
• 8 novembre 1790 : Le chapitre cathédral de Bourges déclare qu'il est titulaire d'une des deux vicairies de Notre-Dame de Reims et qu'en tant que membre de la communauté des vicaires il reçoit 12 livres par mois comme vicaire de résidence et une demi-portion comme vicaire clerc. C’est Gabriel TARRAS BERGON, qui agit comme fondé de pouvoir pour établir sa déclaration de revenus. Il pourrait avoir déjà quitté Bourges ?

• 8 janvier 1791, Bourges : Louis-Joseph FONTAINE, "bénéficier du cy devant chapitre de Saint-Étienne, de la paroisse Saint-Pierre le Puellier", figure dans le registre du don patriotique sous le n^o 732.

• [Mars 1791] : Une estimation détaillée de ses revenus est établie par le directoire de Bourges afin de fixer sa pension :

• "1° comme titulaire d’une des vicairies sous l’invocation de Notre-Dame de Reims fondée en résidence : 624 lt
• 2° comme membre de la communauté des vicaires à laquelle lui donne droit laditte vicairie : 116 lt
• 3° comme jouissant d’une des 20 portions de vicaire simples pour droit d’assistance aux fondation tout l’année : 24 lt

Total : 765 lt".

• On perd alors sa trace...

Mise à jour : 28 août 2020