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FOUCQUET, Pierre Claude (1694 ap.-1772)
État civil
NOM : FOUCQUET     Prénom(s) : Pierre Claude     Sexe : M
Autre(s) forme(s) du nom : FOUQUET
Date(s) : 1694-5-10 ap.  / 1772-2-13 
Notes biographiques

Fils, père et beau-père d'organiste, Pierre Claude FOUCQUET s'inscrit dès 18 ans dans la tradition familiale, en occupant durant 60 ans la tribune de la collégiale Saint-Honoré à Paris, à laquelle il joint celles de l'abbaye Saint-Victor, tenue précédemment par son oncle, et de Saint-Eustache pour laquelle il est survivancier de son père dès avant 1719. Déjà sexagénaire, il accède en outre à l'orgue de la Chapelle du roi en 1758, puis, trois ans plus tard à l'instrument de la cathédrale Notre-Dame. Victime d'un accident à Fontainebleau en 1765, Pierre Claude FOUCQUET semble n'avoir jamais totalement récupéré ses capacités. Lorsqu'il s'éteint en 1772, dans sa 78e année, sa veuve le décrit réduit à "l'état d'enfance" depuis longtemps.

• 1694 [après le 10 mai], Paris : Pierre Claude FOUCQUET voit le jour et reçoit le baptême, probablement en l'église familiale, Saint-Eustache. Il est le fils de Pierre FOUCQUET, organiste de la paroisse Saint-Eustache, et de Marie Thérèse Charlotte Roland.

Le jeune garçon reçoit certainement l'enseignement de son père, ce qui lui permet d'obtenir rapidement la charge d'organiste d'un instrument important.

• 1712-1772, Paris : Pierre Claude FOUCQUET est organiste de l'église collégiale Saint-Honoré, avec 300 livres d'appointements en fin de carrière (il commence avec 150 livres, puis est augmenté de 50 livres à partir de janvier 1719).

• 10 mai 1719, Paris : Pierre Claude FOUCQUET, mineur [ce qui permet de préciser qu'il est né après le 10 mai 1694], organiste de l’église Saint-Honoré et reçu en survivance de Saint-Eustache, demeurant rue Coquillière, contracte mariage avec Cécile Telinge, fille mineure de Christophe Telinge, capitaine de la ménagerie de Chantilly. Parmi les personnes présentes du côté du futur, on rencontre trois organistes de sa famille : son père, Pierre FOUCQUET, organiste de Saint-Eustache, et ses oncles Antoine FOUCQUET, organiste de Saint-Laurent, et Simon FOUCQUET, organiste de Saint-Victor.
Les noces sont sans doute célébrées le 13 mai 1719 à Saint-Eustache. Le 12, en effet, Pierre Claude FOUCQUET  donnait quittance à son beau-père de la dot, qui devait être versée la veille de la célébration.

• 22 avril 1726, Paris : François Pierre Charles FOUCQUET, fils de Pierre Claude FOUCQUET et futur organiste, voit le jour. Il est baptisé le lendemain en l'église paroissiale Saint-Eustache.

• avant 1731-1772, Paris : Pierre Claude FOUCQUET est organiste de l’abbaye Saint-Victor, suite au décès de son oncle Simon. En 1772, ses appointements y sont de 200 livres.

• avant 1731-1772, Paris : Pierre Claude FOUCQUET est organiste de Saint-Eustache, à la suite de la démission de son père. Il touche 150 livres.

• 10 décembre 1741, Paris : Un contrat de mariage est signé entre la fille aînée de Pierre Claude FOUCQUET, Élisabeth Cécile, et Henri Lemaire, fils de Simon LEMAIRE, organiste de Saint-Honoré jusqu’en 1703.

• 4 mars 1743, Paris : Pierre Claude FOUCQUET obtient du chapitre de Saint-Honoré qu’il accorde la survivance de l’orgue à son fils aîné François Pierre Charles FOUCQUET.

• 1747-1750, Paris : Pierre Claude FOUCQUET, qualifié d’organiste de Saint-Eustache, fait partie des musiciens qui intentent une action en justice contre la communauté des ménétriers.

• 3 septembre 1747, Paris : Pierre Claude FOUCQUET, organiste de Saint-Eustache, demeurant rue des Petits-Champs, signe le contrat de mariage de sa fille Jeanne Thérèse, avec Claude DELAPORTE, maître de clavecin et organiste, demeurant rue Galande, paroisse Saint-Étienne du Mont. Parmi les témoins, se trouve Claude VERNADÉ, organiste de la paroisse Notre-Dame de Bonne-Nouvelle, ami commun du futur marié et de Pierre Claude FOUCQUET. Le 18 février 1748, une renonciation est inscrite au bas de ce contrat et un nouveau contrat de mariage est signé.

• 1749, Paris : Pierre Claude FOUCQUET fait graver par Mlle Vendôme son premier recueil de pièces de clavecin. Les Affiches de Paris du 1ermai 1749 annoncent « Les caractères de la paix, pieces de clavecin, œuvre premier. Par M. FOUQUET, oganiste de S. Eustache, S. Honoré & de l’Abbaye Royale de S. Victor. » On les trouve chez l’auteur, rue des Prouvaires, vis-à-vis le magasin de Montpellier. Le 30 avril 1749, FOUCQUET a obtenu un privilège de 12 ans pour cette publication.
Le 24 mars 1751, Pierre Claude FOUCQUET obtient un nouveau privilège général de six ans à l’occasion de la publication de son deuxième recueil, intitulé le Carillon de Cithère.
Un troisième recueil est publié avant 1754, portant le titre Les forgerons le concert des faunes et autres pièces de clavecin.

7 juin 1751, Paris : Pierre Claude FOUCQUET signe le contrat de mariage de son ami Claude VERNADÉ, accompagné de ses fils, de Claude DELAPORTE et de son épouse, de Charles NOBLET, claveciniste de l’Académie royale de Musique et organiste de la collégiale Sainte-Opportune, de la paroisse Sainte-Marie-Madeleine en la Cité et du couvent des Mathurins, et René DROUARD DU BOUSSET, organiste de la cathédrale Notre-Dame.

• août 1752, Paris : Charles NOBLET et Pierre Claude FOUCQUET jugent du bon accord des nouvelles cloches de Sainte-Opportune.

• 21 avril 1754, Paris : Pierre Claude FOUCQUET signe le contrat de mariage de sa fille Marie Françoise avec Jacques Le Tort, peintre de l’Académie de Saint-Luc.

• 22 juin 1755, Paris : Pierre Claude FOUCQUET signe le contrat de mariage de son fils François Pierre Charles.

• 1758-1772, Versailles : Pierre Claude FOUCQUET est organiste de la Musique du roi, succédant à DAGINCOURT pour le quartier d’octobre (retenue du 18 mai 1758). Les trois autres titulaires sont Nicolas Hubert PAULIN (quartier de janvier), Louis Claude DAQUIN (quartier d’avril) et Jean LANDRIN (quartier de juillet). Les gages sont de 600 livres.
La réalité de son service est sans doute assez courte, puisqu’à la mi-octobre 1765, FOUCQUET fait une grave chute dans un escalier pendant le séjour à Fontainebleau. Bien que le chirurgien qui le soigne alors précise qu'il est guéri, FOUCQUET semble ne s’être jamais vraiment remis. En 1772, sa veuve le déclare en effet malade et sénile, incapable de sortir de chez lui « depuis fort longtemps ». Ses appointements à ce poste sont alors de 1 000 livres par an.

• 17 avril 1761, Paris : Pierre Claude FOUCQUET succède à JOLLAGE comme organiste de la cathédrale Notre-Dame et percevra 200 livres pour son trimestre de service [non précisé]. Les trois autres titulaires sont Armand Louis COUPERIN, Louis Claude DAQUIN et Claude BALBASTRE. FOUCQUET garde cette nouvelle tribune jusqu'à sa mort. Le 17 février 1772, Nicolas SÉJAN lui succède.

• 19 août 1765, Paris : Après la mort de son fils François Pierre Charles, Pierre Claude FOUCQUET demande que la survivance soit transmise à son cadet Louis Marc.

• 13 octobre 1765, Fontainebleau : Pierre Claude FOUCQUET signe la réception des travaux de réparations effectués par François Henri CLICQUOT à l’orgue de la chapelle du château. Quelques jours plus tard, dans un escalier du château, il est victime d'une chute assez grave qui semble l'avoir laissé handicapé durablement, peut-être jusqu'à son décès.

• 9 mai 1766, Paris : Le chapitre de Saint-Honoré, « ayant egard a ses longues années de service, et a ses talens superieurs », accède à la requête de FOUCQUET d’obtenir une gratification trimestrielle montant à 100 livres par an.

• 13 février 1772, Paris : Pierre Claude FOUCQUET, « organiste de la chapelle du roi et son pensionnaire, organiste de l’Eglise de Paris, de St Eustache, St Honoré et l’abbaye royale de St Victor » s’éteint à son domicile, au 3e étage d’une maison sise rue Montmartre, au coin de la rue Neuve Saint-Eustache, à la suite de maladie, dans sa 78e année. Il est inhumé le lendemain en la paroisse Saint-Eustache.
Le 20 février, un inventaire des biens est mené par Jean-Baptiste Trudon de Roissy, notaire qui occupe le rez-de-chaussée de la maison. On remarque surtout la présence de « portraits du S. Foucquet et de la Dame sa veuve », ainsi que d’un clavecin, prisé 300 livres, dans la chambre du 5e étage occupée par Louis Marc FOUCQUET, fils du défunt, également organiste. La garde-robe de défunt est inexistante, car, déclare sa veuve, « pour subvenir aux frais de maladie [de] son mari elle a vendu tous ses habits et autres effets à son usage attendu que depuis fort longtemps ils ne lui étaient d’aucune utilité ne sortant point relativement à l’état d’enfance dans lequel il se trouvait », ce qui, joint aux frais de médecin pour trois ans, trahit une longue maladie qui remonte peut-être à la chute terrible de Fontainebleau, en 1765.

Mise à jour : 14 janvier 2021

Sources
Almanach musical, 1776 ; Annonces, affiches et avis divers, 1772 ; Annonces, affiches et avis divers, 1775 ; Concordance des bréviaires de Rome et de Paris ; Etat actuel de la Musique du roi, 1768 ; F-Ad75/ BMS Saint-Eustache, t. 60 ; F-An/ H5/3674/2 ; F-An/ LL 1451 ; F-An/ LL 232/ 29 [2] ; F-An/ LL 232/33/2 ; F-An/ LL 515 ; F-An/ MC/ET/LXI/352 ; F-An/ MC/ET/XXXVI/536 ; F-An/ O/1/3007 ; F-An/ O/1/3007, n°192 ; F-An/ O/1/3012 ; F-An/ O/1/3014 ; F-An/ O/1/3017 ; F-An/ Y 14557 ; F-An/ Z/1a/486 ; Geneanet ; Inventaire des orgues des Yvelines, 1988 ; R. Machard, Les musiciens en France, 1971 ; Recueil d’édit, arrêt du Conseil du roi... ; Tableau de Paris pour l’année mil sept cent cinquante-neuf ; Tablettes de renommée des musiciens ; É. Kocevar, Collégiale Sainte-Opportune, 1996 ; É. Kocevar, Jean-Jacques Beauvarlet…, 2006 ; É. Kocevar, Les Foucquet, 2002

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