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FOURNIER, Pierre (1760-1844)
État civil
NOM : FOURNIER     Prénom(s) : Pierre     Sexe : M
Date(s) : 1760-8-4   / 1844-10-6 
Notes biographiques

Fils d'un cordonnier-chantre d'Issoudun [Indre], Pierre FOURNIER exerce les mêmes professions en 1790 à la collégiale Saint-Germain de La Châtre [Indre], à une quarantaine de kilomètres de son lieu d'origine. Par la suite, il est cordonnier, puis instituteur, et réassume l'état de chantre après le Concordat. Le chapitre Saint-Germain de La Châtre se décide tardivement à recruter des chantres et en charge son syndic en 1772 car "Aucun de nous chanoines n’étant par rapport à notre âge en état de soutenir le chœur par le champ (sic)". Le même registre capitulaire précise que "les gages seront pris sur les revenus des bénéfices vacants".

• 4 août 1760, Issoudun [Indre] : En la paroisse Saint-Cyr, Pierre FOURNIER, fils de Jean-Baptiste FOURNIER, maître cordonnier [chantre de la collégiale Saint-Cyr par ailleurs], et de Cécile Lafaille est baptisé. Son parrain, marchand, ainsi que sa marraine, signent l'acte.

• [1767-1777], Issoudun : Bien que ce ne soit pas documenté, il est vraisemblable que le jeune Pierre FOURNIER ait été enfant de chœur de la collégiale Saint-Cyr où son père était chantre.

• [Fin 1787]-1790, La Châtre [Indre] : Pierre FOURNIER est reçu chantre du chapitre Saint-Germain contre une rémunération de 150 livres, ce qui sous-entend un métier complémentaire, ici de cordonnier.

• 1er août 1788, La Châtre : Pierre FOURNIER demande une augmentation de gages. Le chapitre lui accorde 50 livres supplémentaires. Il percevra donc 200 livres par an.

• 3 août 1789, La Châtre : Pierre FOURNIER réitère une demande d'augmentation l'année suivante qui lui est à nouveau accordée. Ses gages sont portés à 250 livres par an. La succession des augmentations marque la satisfaction du chapitre vis-à-vis de son chantre.

• 29 août 1789, La Châtre [Indre] : La prise de possession d'une semi-prébende en la Collégiale Saint-Germain a lieu en présence "des sieurs J.-B. THOMIN chanoine semy-prébendé, Pierre FRICHE chantre, et Pierre FOURNIER autre chantre dudit Chapitre".

• 11 février 1790, La Châtre : Pierre FOURNIER, maître cordonnier, chantre au chapitre de cette ville, fils de feu Jean-Baptiste FOURNIER, maître cordonnier, et de Cécile Lafaille, épouse Anne Clainchant (signe Clinchant), 34 ans, fille de feu Pierre Clainchant, "marteleur de la forge de Charneuil", et Jeanne Montgenay, tous deux de la paroisse. FOURNIER continue l'exercice de ses deux métiers comme cela se vérifie le 8 novembre 1790 lors de la naissance de son fils Jean.

En 1790, le chapitre Saint-Germain dispose d'un effectif conforme à ses statuts : un  organiste semi-prébendé, Jean-Baptiste THOMIN, deux chantres Pierre FOURNIER et Pierre FRICHE, et trois enfants de chœur AMICHAULT, Pierre CHABENAT et Sylvain DAILLY.
La position de Jacques BELLEAU, pensionnaire ecclésiastique répertorié comme chantre par le département reste à clarifier : ne serait-il pas plutôt sacristain-chantre de la paroisse ?

• 30 mai 1791, La Châtre : Pierre FOURNIER, chantre, reçoit un mandat de 30 livres pour gratification et services rendus au chapitre.

• 20 juin 1796, La Châtre : Lorsque Pierre FOURNIER est témoin au mariage d'E. Rotinat et Madeleine Cayalle, il est cordonnier.

• 24 février 1813, La Châtre : Au mariage de son fils Jean, praticien, Pierre FOURNIER est instituteur. De même, lors de la naissance de sa petite fille Anne, le 17 juin 1815. FOURNIER s'est reconverti, abandonnant la cordonnerie pour se consacrer à l'instruction des enfants.

• 14 avril 1829, La Châtre : Lorsqu'Anne Clinchant, 78 ans, épouse de Pierre FOURNIER, chantre de l'église paroissiale, meurt, c'est sa fonction cantorale qui est retenue. Telle qu'elle est énoncée on comprend que FOURNIER a repris le chemine du lutrin après le Concordat.

• 6 octobre 1844, La Châtre : Pierre FOURNIER, sans profession, né à Issoudun, veuf d'Anne Clinchant décède à l'âge de 84 ans.

Mise à jour : 12 janvier 2023

Sources
DUGUET, Claude-Charles, Histoire d'une petite ville qui n'a pas d'histoire. La Châtre ; F-Ad36/ 3 E 046/010 ; F-Ad36/ BMS Issoudun, Saint-Cyr ; F-Ad36/ BMS La Châtre ; F-Ad36/ G 82, 83 ; F-Ad36/ L 1208, L 1209 ; F-Ad36/ NMD La Châtre

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