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FREULON, dit FONTAINE, François Marin (1775-1840)

FREULON, dit FONTAINE, François Marin (1775-1840)

État civil
NOM : FREULON, dit FONTAINE     Prénom(s) : François Marin     Sexe : M
Autre(s) forme(s) du nom : FRESLON
Date(s) : 1775-1-31  / 1840-7-27
Notes biographiques

Au début de la Révolution, François FREULON était enfant de chœur de la collégiale Saint-Tugal, à Laval. À ce premier bagage, il va ajouter des expériences de musicien de l'armée républicaine, et aussi de clarinettiste et d'organiste contraint et forcé pour l'armée royaliste, ce qui en fait le musicien le plus aventureux du corpus mayennais ! Après le Concordat, il est choisi comme maître de musique de La Trinité de Laval et devient un professeur de musique réputé dans la ville, compositeur de romances à l'occasion et membre d'une loge maçonnique.

• 31 janvier 1775, Laval : Fils d'un jardinier, François FREULON est baptisé en l'église de la Trinité. Aucun des présents à la cérémonie ne sait signer.

• 24 avril 1783 : Il est reçu enfant de chœur à la collégiale Saint-Tugal. Quelques jours après, François BOURDAIS est nommé maître de la psallette : c'est donc lui qui sera le formateur essentiel du jeune garçon, jusqu'à la fermeture du chapitre. Au chœur de Saint-Tugal, il côtoie divers chantres expérimentés, notamment Jean JOSSET, Mathurin LEPRÊTRE, François CLÉMENT ainsi que René François MORZEL, dit LA FONTAINE, auquel il a peut-être emprunté son surnom ?

Juillet 1790 : François FREULON est toujours enfant de chœur du chapitre Saint-Tugal. Les autres enfants alors éduqués à Saint-Tugal en sa compagnie sont André MORTON, l'aîné de la psallette, Louis Lubin FOUQUET et Jean COUSIN. On ne sait pas au juste s'ils ont été transférés avec François BOURDAIS lorsque celui-ci a été nommé maître de musique à la cathédrale tout nouvellement instituée en l'église de la Trinité.

• Vers 1792 : "À 17 ans", écrit le père Saget dans son étude sur la maîtrise de la Cathédrale de Laval (1984), François FREULON s'engage au 1er bataillon des volontaires de la Mayenne et est envoyé aux frontières. C'est peut-être à l'armée qu'il acquiert son surnom de "Fontaine".
En juin 1793, il est de retour à Laval. Mais il s’engage à nouveau et en l’an III (fin 1794-1795), il se trouve sur les frontières.

• 19 novembre 1796, Laval : Le citoyen François FREULON, musicien, demeurant rue des Serruriers, et la citoyenne Rose Clément, couturière, rue du Boulevard, se marient. Elle est la fille de Pierre Clément, cordonnier. A-t-elle un lien de famille avec l'ancien psalteur de Saint-Tugal François CLÉMENT ?

• 1er octobre 1799 : Avec la garde nationale de Laval, François FREULON dit FONTAINE, prend part au combat de Louverné contre les Chouans de M. de Bourmont. Fait prisonnier, il est sur le point d'être fusillé, puis gracié en échange de musique : « M. Fontaine, vous avez joué de la clarinette pour les républicains. Voulez-vous en jouer pour nous ? ». Le lendemain, Bourmont écrivait à Mme Fontaine d’envoyer au Bignon la clarinette de son mari… FREULON reste prisonnier sans doute quelques semaines (la bibliographie ancienne qui répète cet épisode à l'envi n'est pas précise sur la durée de cette captivité : il est manifeste que le musicien est absent de Laval lors de la naissance de son 2ème enfant, le 12 octobre 1799).
Il accompagne l'armée royaliste à Meslay, à Précigné (dans le sud de la Sarthe), où il touche les orgues durant une messe solennelle célébrée par les chouans. Il s'agit des orgues de l’ancienne abbatiale qui ont été installées dans l’église paroissiale Saint-Pierre et qui sont normalement touchées par l'organiste Jean-Jacques LE FRANCK.
Puis à Malicorne, où il est libéré.

• Quatre enfants Freulon naissent à Laval durant les années qui suivent le mariage, les 29 septembre 1797, 12 octobre 1799, 20 mai 1802 et 17 janvier 1805. Le père est toujours qualifié de musicien ou de professeur de musique. Sa signature proclame d'ailleurs son identité professionnelle : "freulon dit fontaine musitien" [sic] en 1797 ou "freulon dit fontaine maître de musique" en 1805. La famille demeure d'abord Grande rue puis ruelle de Beau Soleil – où habitent également les grands-parents Freulon.

• Vers 1802, Laval : François FREULON-FONTAINE devient le maître de musique de la Trinité post-concordataire. Il y retrouve son ancien maître  François BOURDAIS, l'organiste Pierre RIBALLIER, et Mathurin LEPRÊTRE...

• 27 juillet 1808 : François FREULON, qualifié d'artiste, mais qui signe "freulon dit fontaine professeur de musique", assiste au double testament croisé que font devant notaire Mathurin LEPRÊTRE et son épouse. Le vieux chantre habite lui aussi ruelle de Beausoleil.

• En 1814, François FREULON-FONTAINE figure sur la liste de la Loge de Constance à l’Orient de Laval.

• Selon Saget, il vit alors une période d'épanouissement musical, donnant des concerts et composant. Il a mis en musique avec accompagnement de harpe et piano, une romance de M. de Pra*** :« C’est là je m’en souviens », en vente à Paris et à Laval, chez l’auteur (1827).

• 27 juillet 1840, Laval : À 7 heures du matin, François FREULON dit FONTAINE, professeur de musique, meurt dans sa maison, rue du Requin.

Mise à jour : 24 janvier 2016

Sources
Abbé Angot, Dictionnaire historique..., 1900-1903 ; F-Ad53/ 3 E 9 / 365 ; F-Ad53/ BMS La Trinité ; F-Ad53/ D Laval 1840 ; F-Ad53/ M Laval an V ; F-Ad53/ N Laval an VI à XIII ; F-BM Laval/ ms 347 ; L. Saget, La maîtrise de la Cathédrale de Laval…, 1984

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