FRINGUES, Joseph (1732-1802)

Entre 1757 et 1790, Joseph FRINGUES a exercé les fonctions de chantre à la cathédrale Notre-Dame-de-la-Sède à Tarbes. Il était par ailleurs responsable de la pointe et il donnait, en ville, des leçons comme maître d'école.

• 4 avril 1732, Espoey, petite localité située à 23 kilomètres à l'ouest de Tarbes [Pyrénées-Atlantiques] : Joseph FRINGUES fils de Guillaume et de Marie Fringues, vient au monde et il est baptisé le jour même. L'âge indiqué dans le dossier de 1790 est erroné.

• [1757], Tarbes [Hautes-Pyrénées] : d'après sa déclaration de 1790, Joseph FRINGUES entre au service de la cathédrale Notre-Dame-de-la-Sède cette année-là puisqu'il déclare 33 ans de service dans cette église. Il exerce les fonctions de chantre et de pointeur (c'est -à-dire qu'il est chargé de contrôler les présences au chœur).

• 28 août 1759, Espoey : Joseph FRINGUES se marie avec et Jeanne Dujac, de la paroisse de Bidouze. Il signe mais pas la mariée. Deux enfants sont baptisés ensuite dans la paroisse, Marie (27 mai 1760) et Joseph (23 mai 1762).

• 1765-1774, Tarbes : Quatre autres enfants viennent au monde et son baptisés paroisse Notre-Dame-de-la-Sède. Il s'agit de Jean (29 juillet 1765), Catherine (9 novembre 1768), Jeanne (15 mai 1771) et Antoine (23 septembre 1774). Dans ces actes, Joseph FRINGUES est présenté comme chantre de la cathédrale sauf en 1768, comme maître d'école.

• 6 janvier 1781, Tarbes : Joseph FRINGUES assiste au mariage de son collègue Jacques HAMO, serpent de la cathédrale, originaire d'Orléans. C'est lui qui est le porteur de la procuration des parents Hamo, établie devant un notaire d'Orléans le 9 avril précédent.

• 1790, Tarbes : Il est toujours au service de la cathédrale Notre-Dame-de-la-Sède. Son traitement est de 440 livres, soit "la somme de trois cent soixante livres pour ses fonctions de chantre, et de quatre vingt livres pour la manutention de la pointe". En 1790, le corps de musique du chapitre cathédral de Notre-Dame de la Sède est composé d’un organiste et maître de musique (Paul Bernard GARDEY), d’un serpent (Jacques HAMO), de deux chantres  (Mathias BORDENAVE et Joseph FRINGUES), de deux souffleurs et carillonneurs (Jean DUPONT et Alexis DUPONT) et de deux enfants de chœur.

• 23 mars 1790 : Joseph FRINGUES prend sa retraite, le chapitre cathédral lui accorde par délibération une pension viagère en reconnaissance de ses services; elle sera payée de trois mois en trois mois et par avance. Il précise dans sa requête que "depuis longtemps, le susdit chapitre satisfait de son zèle et de son assiduité avoit reconnu la justice d’assurer une retraite honorable à un homme qui avoit vieilli à son service et fait toute sorte de sacrifices en sa faveur, aussi depuis une époque qui remonte à plusieurs années avoit il donné à l’exposant l’assurance verbale de convertir en sa faveur en traitement viager celui dont il jouissoit à titre de gages annuels et qui consistoit à la somme de 440 livres". Le dossier individuel de FRINGUES contient cette délibération capitulaire qui précise que Joseph FRINGUES recevait 360 livres comme chantre et 80 livres "pour la manutention de la pointe qui lui a été confiée depuis plusieurs années". Les chanoines espèrent "bien de son zèle ordinaire qu’il voudra bien continuer d’assister journellement aux offices du chœur comme par le passé, autant que son âge et sa santé le lui permettront". Il accepte et vient prêter le serment accoutumé.
• 8 novembre 1790 : Il fait une demande de pension au Comité ecclésiastique.

• 20 janvier 1791 : Le Directoire de district estime qu'il est juste d'accorder une pension de 440 livres à Joseph FRINGUES, alors âgé de 66 ans [sic]. Il semble que FRINGUES se soit délibérément vieilli.

• 10 janvier 1802, Tarbes : Jean-Baptiste Corbin et Jean Marc Abbadie, ses voisins, déclarent le décès survenu ce jour à 10 heures du soir de Joseph FRINGUES, âgé de 70 ans, instituteur, natif de Lespouey [sic] (Basses-Pyrénées], demeurant à Tarbes, époux de Jeanne Duyde [Dujac].

Mise à jour : 24 décembre 2022