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GADOIS, Claude (1748-1794)
Autre(s) forme(s) du nom : GADOY
GADOI
GADOIT
Date(s) : 1748-5-11 / 1794-4-11
Claude GADOIS fait partie des musiciens d'Église qui ont péri guillotinés pendant la Révolution. Avant cela, il avait suivi le cursus classique qui l'avait mené du statut d'enfant de chœur à celui de maître de musique, en suivant la voie ecclésiastique. En 1790, il était en effet prêtre et maître de musique de la cathédrale Saint-Vincent de Mâcon.
• 12 mai 1748, Nuits-Saint-Georges [Côte-d'Or] : Né la veille au soir, le petit Claude GADOIS est baptisé à Nuits. Il est fils de Claude Gadois, maitre menuisier, et de Marguerite Adenot. On lui donne pour parrain un "praticien" et pour marraine la fille d'un notaire royal et procureur décédé. Ce baptême est cohérent avec les âges indiqués à divers moments de son parcours (il est dit âgé de 42 ans en 1790-1791).
• [Vers 1756], Chalon-sur-Saône [Saône-et-Loire] : Claude GADOIS devient enfant de chœur du chapitre de Saint-Vincent de Chalon à l'âge de 8 ans, selon sa requête de 1791. De Nuits à Chalon, il y a environ 45 km, via Beaune. Les registres capitulaires de Chalon étant perdus, on ne peut préciser davantage ce point, de même que l'on ignore actuellement qui était alors le maître de musique de la cathédrale, et donc, conséquemment, auprès de quel maître il a appris la musique.
• [Vers 1766], Chalon-sur-Saône : C'est probablement au bout de dix ans que Claude GADOIS quitte la maîtrise de la cathédrale Saint-Vincent.
• 17 janvier 1769, Cortiambles [Saône-et-Loire] : Dans ce village, aujourd'hui (et depuis l'an X) rattaché à Givry, à 10 km à l'ouest de Chalon, Claude GADOIS, "habitué de l'église cathédrale de Chalon", est parrain du fils d'un vigneron nommé Jean Champion. La marraine est une blanchisseuse, elle aussi venue de Chalon.
• [Date, lieu ?] : Claude GADOIS poursuit ses études, fréquente le séminaire, puis est (ultérieurement) ordonné prêtre. Sa présence à Cortiambles lors du baptême de janvier 1769 laisse penser que ses études post-maîtrise se sont elles-aussi déroulées à Chalon.
• 29 mai 1781, Argilly [Côte-d'Or] : Claude GADOIS s'est rendu dans cette localité située à 40km au nord de Chalon pour assister au mariage de son frère Étienne, maitre menuisier à Nuits, avec la fille d'un marchand du village. Il est le seul des témoins à être gratifié d'un avant-nom honorifique par le rédacteur de l'acte, qui le désigne comme "sieur Claude GADOIS, ecclésiastique, maitre de musique à la Cathédralle de Chalon". Le terme "ecclésiastique" laisse penser qu'il n'a pas encore été ordonné prêtre.
• 24 juillet 1782-24 août 1788, Belley [Ain] : Claude GADOIS a été reçu prêtre d'honneur et maître de musique à la cathédrale Saint-Jean-Baptiste de Belley. Il a pour mission de réorganiser la maîtrise transformée en internat, soumettre les enfants de chœur à des tests vocaux et exclure ceux "sans voix et sans talent".
Lorsqu'il donne son congé au chapitre le 24 août 1788, c'est probablement dû à la réduction de son salaire et de ses fonctions. Il a comme successeur le Sieur [Étienne] BOSSY qui vient d'être ordonné. Ce dernier ne disposera que d'un logement à la maison de la Maîtrise, 100 livres d'appointements pour soigner les enfants de chœur et leur enseigner le plain-chant. BOSSY est également prêtre d'honneur, une singularité régionale. Ils sont quatre à Belley. Leur rôle consiste à prêter leur aide dans les cérémonies, suivre le chœur et assister à tous les offices avec les deux recteurs de la chapelle Sainte-Catherine, sans compter la célébration de messes.
• 8 octobre 1788, Mâcon [Saône-et-Loire] : Le sieur Guillaume LEBLANC, clerc minoré, bénéficier et maître de musique de la cathédrale Saint-Vincent, décède sur la paroisse Saint-Vincent, âgé d’environ 68 ans. C'est vraisemblablement autour de cette date que Claude GADOIS lui succède. La série des registres capitulaires actuellement conservés aux archives départementales de la Saône-et-Loire se termine en 1773, ce qui ne permet pas de connaître avec précision les dernières années de l'Ancien-Régime.
• 1790, Mâcon : Claude GADOIS est maître de musique de la cathédrale Saint-Vincent de Mâcon aux gages de 900 livres par an. Il a sous sa conduite un corps de musique mêlant ecclésiastiques (comme Pierre COINDARD, "distributaire et maître de chœur", Jean-Baptiste VINCENT-FAURE, "distributaire et habitué", Claude CHATENAY, ex-enfant de chœur devenu "thuriféraire"...) et laïcs, comme l’organiste Lazare RAMEAU, un serpent et basson nommé Pierre DUBIEF, deux basse-contre originaires de Franche-Comté, Joseph-Hyacinthe BAILLY et Jean-François-Xavier MOTET ainsi qu'un "musicien" Jean-Baptiste-Marie JARNAGE.
On entend aussi à la cathédrale les voix de six enfants de chœur : Pierre JEUNET, François MATRAY, Gilbert PETIT (alias PETIT aîné), François PETIT (alias PETIT cadet), Benoît CHARLES et Florent GALLET/GALLAIS. Le maître des enfants de chœur est l'abbé Claude BOUTOUGE, ce qui n'exclut pas que Claude GADOIS leur dispense des leçons de musique.
• 18 juillet 1791, Mâcon : Lorsque le directoire du département de Saône-et-Loire envoie au comité ecclésiastique un tableau récapitulatif de l'état des ecclésiastiques et laïcs attachés aux chapitres des églises de Mâcon, GADOIS, 42 ans, est le premier mentionné. Sa carrière passée est sommairement résumée et il est affirmé que sa santé a été affaiblie par son emploi. Le directoire du district de Mâcon est d'avis de lui accorder une pension de 600 livres par an.
• 30 septembre 1792, Mâcon : Le citoyen GADOIS prête serment "de maintenir l’égalité et la liberté ou de mourir en les défendant".
• 22 mars 1793, Mâcon : "GADOIS maître de musique de St-Vincent de Mâcon" figure pour un traitement de 133 livres 6 sols 8 deniers dans une liste des "ex-officiers laïques attachés à des ci-devant chapitres" et pensionnés, demeurant dans le district de Mâcon. Il reçoit donc chaque trimestre un quartier de 33 livres 6 sols 8 deniers.
• 4 septembre 1793 : GADOIS quitte Mâcon et retourne dans le Chalonnais, où il réside successivement dans diverses communes, à Jugy, à Villegaudin, à Écuelles, à Châtenoy...
• 30 vendémiaire an II (21 octobre 1793), Mâcon : Vingt-et-un citoyens de Mâcon dénoncent cinquante-deux prêtres, au nombre desquels on trouve "l’ex-évêque Moreau", la plupart des chanoines, divers ecclésiastiques et enfin l’abbé GADOIS. Ils sont accusés de s'être soustraits à la déportation.
• 12 pluviôse an II (31 janvier 1794) : GADOIS s’établit à Chalon et, dès le lendemain, il fait au district une déclaration, attestant qu'il "renonce dès ce jour et abdique pour toute ma vie les fonctions de ministre d’aucun culte, promettant de n’en point exercer pendant ma vie".
• 13 puis 22 germinal an II (2 puis 11 avril 1794): Il comparaît devant le tribunal révolutionnaire qui le déclare "convaincu d’avoir été sujet à la déportation" et de ce fait le condamne à mort.
• 22 germinal an II (11 avril 1794), Chalon-sur-Saône : À cinq heures du soir, sur l'estrade dressée place de la Révolution, est guillotiné Claude GADOIS, "ancien prêtre musicien", âgé de 45 ans...
Mise à jour : 10 juillet 2024