GAILLARD, Pierre, à Mâcon puis Rouen (1745-1803 ap.)

Pierre GAILLARD a été durant sept ans enfant de chœur de la cathédrale de sa ville natale, Mâcon, dans le sud de la Bourgogne. Quand on retrouve sa trace, il est commerçant en Normandie !

• 1^er octobre 1745, Mâcon [Saône-et-Loire] : Né le 1^er octobre, Pierre GAILLARD est baptisé le lendemain en l'église Saint-Pierre. Ses parents sont Philibert Gaillard, tailleur d'habits, et Marguerite Guérin. Ils s'étaient mariés à Saint-Pierre de Mâcon le 24 janvier 1743, son père étant alors dit "maître tailleur d'habits" et veuf d'une précédente union. Ses parrain et marraine sont marchand et femme de marchand.

• 26 juin 1752, Mâcon : Le chapitre de la cathédrale Saint-Vincent reçoit Pierre GAILLARD comme enfant de chœur. Le registre capitulaire le dit "fils de défunt Philibert Gaillard, tailleur d’habits, et de Margueritte Guérin sa femme". Le maître de musique est alors Marie-Séraphin GUYARD, et le maître des enfants de chœur Claude MIROLIN.

• Fin 1758, Mâcon : Pierre GAILLARD est "témoin requis et soussigné" à des sépultures, en tant qu'enfant de chœur de la cathédrale Saint-Vincent, en compagnie d'Antoine DAVID. On peut penser que tous sont déjà relativement grands à cette date-là. Il semble avoir pris la succession de François LACROIX dans cette fonction. Le maître de musique est alors Guillaume LEBLANC et le maître des enfants de chœur Pierre-François DERAY.

• 14 mars 1761, Mâcon : Le chapitre cathédral alloue une somme de 200 livres à GAILLARD, "qui a été enfant de chœur et qui est sorti de la maîtrise au mois de 7^bre 1759, laditte somme luy ayant été accordée pour le tems qu’il est resté à la ditte maîtrise et pour son habillement". Sa sortie n’avait pas été enregistrée en septembre 1759, elle avait dû se produire en même temps que celle d'Antoine DAVID, mais seul ce dernier est mentionné dans le registre capitulaire. Curieusement, le jeune homme touche donc sa gratification de sortie avec un an et demi de retard, ce qui est un cas très rare. Le chapitre ne semble pas l'avoir suivi de près à sa sortie de maîtrise, ce qui indique qu'il n'est devenu ni musicien ni ecclésiastique.

C'est la dernière trace que l'on ait de Pierre GAILLARD à Mâcon. On ignore ce qu'il a fait à la sortie de la maîtrise. On retrouve sa trace presque vingt ans plus tard, en Normandie.

• 17 novembre 1778, Rouen : Dans l'église paroissiale de Saint-Martin-sur-Renelle est célébré le mariage de Pierre GAILLARD, "fils majeur de feu Phillebert Gaillard, et de Marguerite Guérin, de la paroisse de Saint-Herbland", et de Marie-Catherine Duval, fille mineure de Jean-Adrian Duval et de Marie-Madelaine Berte, de cette paroisse. L'acte n'apporte aucune précision supplémentaire. Seuls les noms de ses parents indiquent qu'il s'agit de l'ancien enfant de chœur mâconnais. Son installation à Rouen est probablement déjà ancienne. L'unique ban publié ne l'a d'ailleurs été que sur les deux paroisses rouennaises où habitent les mariés.

• 21 septembre 1779, Rouen : Le sieur Pierre GAILLARD est "marchand, demeurant rue des Pannetiers", lorsqu'est baptisée sa fille Marie-Sophie-Adrienne, née la veille. Le parrain est le grand-père maternel de l'enfant, Mr Jean-Adrien Duval, lui aussi "marchand". La marraine est la femme d'un confiseur de la paroisse Saint-Herbland. Tous signent, ainsi que le père.

• 2 nivôse an XI (21 février 1803), Rouen : Pierre GAILLARD est "commerçant". Avec son épouse Marie-Catherine-Sophie Duval, ils sont présents au beau mariage contracté par leur fille Marie-Sophie-Adrienne avec Philippe-François de Saint-Brice, un veuf de 28 ans, "vivant de son revenu". Jusqu'alors la jeune femme demeurait "chez ses père et mère, rue de la Grosse Horloge n°61".

L'enquête sur l'ancien enfant de chœur s'est arrêtée là.

Mise à jour : 20 mai 2021