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GARNIER, Vincent, à Auxerre (1731-1778)
État civil
NOM : GARNIER     Prénom(s) : Vincent     Sexe : M
Complément de nom : à Auxerre
Date(s) : 1731-3-11   / 1778-7-25
Notes biographiques

Une carrière commencée comme maître d'école dans un village bourguignon, où il a aussi très certainement tenu le rôle de chantre paroissial, et qui s'achève comme basse contre à la cathédrale d'Auxerre, bien inséré dans les réseaux musicaux locaux comme en témoignent les baptêmes de ses enfants.

• 11 mars 1731, Prauthoy [Haute-Marne] : Vincent GARNIER, fils de Léonard Garnier, "tixier", et de Marie Morisot, voit le jour dans ce village du diocèse de Langres. Ses parrain et marraine sont enfants de vignerons. Dans le même village étaient nés un peu plus tôt (les  26 mai et 8 septembre 1728) deux fils de vignerons, François CHAPUSOT – qui en 1790 est musicien à la cathédrale d'Autun –, et Étienne BOURSEY – qui en 1790 chante à l'Hôtel-Dieu de Beaune. Les trois garçons se sont probablement fréquentés dans leur enfance.

• Où Vincent GARNIER a-t-il reçu sa formation musicale ? Prauthoy n'est situé qu'à une vingtaine de km au sud de Langres, et il aurait pu y être enfant de chœur. Toutefois il n'est pas certain qu'il ait bénéficié d'une formation maîtrisienne (voir ci-après, au 9 juin 1766).

• [avant fin 1751], Grancey-le-Château [Côte-d'Or] : Vincent GARNIER devient recteur d'école – et, nécessairement, chantre – dans ce village situé à 25 km à l'ouest de Prauthoy et à une vingtaine de km au nord d'Is-sur-Tille, tout près de l'actuelle limite entre Côte-d'Or et Haute-Marne, à mi-chemin entre Dijon et Langres. Construit sur un éperon rocheux dominant la plaine, c'est un village fortifié enclos d'une muraille, serré autour de son château et de la collégiale. Il se pourrait que Vincent GARNIER ait chanté non seulement au lutrin paroissial de l'église Saint-Germain, mais aussi à la collégiale Saint-Jean l'Évangéliste de Grancey. Notons qu'à peu près à la même période commence à y exercer comme chantre, sacristain et sonneur un jeune homme de quinze ans, Antoine GAUDIER.

• 23 novembre 1751, Prauthoy [Haute-Marne] : Vincent GARNIER épouse Marie Donnot / Donnaud, fille d'un vigneron du village, qui deux ans plus tôt avait été la marraine de son demi-frère Étienne. Lui-même est alors recteur d’école à Grancey-le-Château. Sa nouvelle épouse ne sait pas signer son nom. Lors du baptême d'Étienne, en novembre 1749, elle avait "déclaré n’en avoir usage".

• [À une date qui reste à découvrir], le couple Vincent GARNIER - Marie Donnot quitte Grancey-le-Château. Une dizaine d'années après leur mariage, on les aperçoit à Langres.

• 4 juin 1762, Langres : Né le jour même, François, fils de Vincent GARNIER, "me écrivain et sacristain de cette Eglise", et de Marie Donnot, est baptisé en l'église paroissiale Saint-Amâtre. Son parrain est François BORGET [parfois BOURGET], musicien de la cathédrale de Langres, signe que Vincent GARNIER fréquente le milieu musical local.

• [avant le début de 1765], Auxerre : Vincent GARNIER devient commis musicien de la cathédrale Saint-Étienne. Il chante la basse contre.

• 22 février 1765, Auxerre : Lorsque sa fille Marie-Edmée est baptisée, son parrain est le sieur Edme CHAPOTIN maître de musique. Elle meurt le 5 mars. Le père est dit musicien de la cathédrale.
• 7 juin 1765 : Le chapitre "qui a lieu d'être content de lui" fait passer ses gages de 9 livres à 9 livres 10 sols par semaine (soit 494 livres / an).

• 9 juin 1766, Auxerre : Comme aux autres "commis-musiciens" – qui sont alors Amâtre CHEVRILLON, Charles POITOU, Noël BOURCELET, René PRUNELLE et Bonaventure BONNOTTE – le chapitre lui accorde désormais des gages de 10 livres par semaine. Toutefois, le Chantre (dignitaire du chapitre) est prié "de lui donner quelques petits avis sur son chant, dont il a encore besoin pour achever de se former". Cette phrase semble à elle seule confirmer que Vincent Garnier n'est pas issu d'une psallette mais a appris à chanter plus ou moins 'sur le tas'.

• 14 novembre 1767, Auxerre : Lors du baptême de sa fille Jeanne Charlotte, son parrain est Charles POITOU musicien de la cathédrale et la marraine Jeanne Boisselet, épouse de Joseph PALLAIS organiste de la cathédrale. Vincent GARNIER est dit musicien de la cathédrale.

• 13 mars 1769, Auxerre : GARNIER, "commis musicien", figure dans la liste des membres du bas chœur dressée à l'occasion du chapitre général, en compagnie de CHAPOTIN maître de musique ; PALLAIS organiste ; CHERTIER, CHEVRILLON, POITOU, PRUNELLE, BONNOTTE les autres commis musiciens ; ainsi que des sacristains, des chapelains, des enfants de chœur, des bâtonniers, du sonneur et du suisse.

• 13 août 1770, Auxerre : Son fils Hubert Joseph Vincent a pour parrain Edme Hubert PINON bassier de la Cathédrale, et pour marraine Marie-Joséphine PALLAIS, fille de Joseph PALLAIS, organiste. Vincent GARNIER est dit musicien.

• 24 avril 1772 : GARNIER musicien, reçoit 12 livres du chapitre "pour avoir notté l’office de la consécration".

• Décembre 1777 : Le nom de GARNIER figure toujours dans la liste des membres du bas chœur d'Auxerre qui, outre quatre chanoines semi-prébendés, comporte aussi CHAPOTIN le maître de musique ; PALLAIS l'organiste ; POITOU, PRUNELLE, BONNOTTE, CHERTIER, GELIN et JOBARD commis musiciens, ainsi que les sacristains, les chapelains, les enfants de chœur, les bâtonniers, le sonneur et le suisse.

• 25 juillet 1778, Auxerre : Vincent GARNIER meurt dans sa maison paroisse St-Pierre-en-Château. À l'annonce de son décès, le chapitre se réunit extraordinairement pour convenir du cérémonial de sa sépulture. Il sera inhumé le lendemain, après vêpres, on chantera les vêpres des morts et un nocturne, deux commis chanteront l’invitatoire, quatre commis musiciens porteront le Poële, quatre autres chanteront le Libera, et enfin M. BOUCHER, chanoine semi prébendé dernier en réception, est chargé de faire l’office, de chanter la messe et de faire l’inhumation "suivant l’usage dans le cimetière qui est derrière la chapelle St-Michel".
Quatre des commis musiciens de la cathédrale signent l'acte, inscrit dans le registre spécifique dédié aux décès du chapitre, ce qui est un honneur : Bonnaventure BONNOTTERomain CHERTIER, Nicolas GELIN et Charles POITOU, ainsi que son frère, Étienne GARNIER, maître d’école et chantre à Saint-Bris.

Mise à jour : 27 mars 2020

Sources
F-Ad52/ BMS Langres, St-Amâtre ; F-Ad52/ BMS Prauthoy ; F-Ad89/ BMS St-Pierre-en-Château ; F-Ad89/ G 1803 ; F-Ad89/ G 1804 ; F-Ad89/ G 1805 ; F-Ad89/ G 1806 ; F-Ad89/ S chapitre St-Étienne ; F-Ad89/ S chapitre St-Étienne

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