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GARY, François (1722-1802)
État civil
NOM : GARY     Prénom(s) : François     Sexe : M
Autre(s) forme(s) du nom : GARRY
GARI
GARRI
Date(s) : 1722-10-26  / 1802-9-23
Notes biographiques

Dans la paroisse de Parné, située à une dizaine de kilomètres au sud-est de Laval, près du gué d’Entrammes sur la Mayenne, et sur le chemin de Tours au Mont Saint-Michel, François GARY est dit en septembre 1792 "chantre de la ditte paroisse". Il signe de manière caractéristique "f.Gary", avec une ruche un peu décalée vers le haut, qui révèle un certain niveau d'instruction, unique à sa génération dans sa famille. Toute sa vie il a vécu au bourg, à proximité immédiate de l'église. Mais à partir de quand y chanta-t-il ?

• L'enquête a montré qu'il était né dans le même village le 26 octobre 1722 dans un milieu où nul n'est alphabétisé.
• Qu'il s'y était marié le 12 octobre 1754, à l'âge de 32 ans : il est alors qualifié de tissier, fils de tissier, et il épouse la fille d'un tissier… Ce qui n'a rien d'étonnant puisque l’activité dominante de Parné au XVIIIe siècle est le tissage du lin. La signature atteste qu'il s’agit du même homme que le chantre de 1792.

• Avec son épouse Madeleine Peillon, François GARY a de nombreux enfants : au moins 12 entre 1755 et 1773, dont 3 meurent en bas-âge (3 et 19 mois). À l'occasion de ces nombreux actes, le père est d'abord toujours dit tissier ou tisserand "en ce bourg". En 1767 et 1769, il est dit "marchand au bourg". Lors des deux derniers baptêmes relevés (1771 et 1773), sa reconversion professionnelle semble radicale : il est qualifié de "marchand boucher" et de "boucher dans ce bourg".
Seul le 6ème baptême (26 janvier 1763) indique un lien avec le clergé local : le parrain est prêtre sacriste de la paroisse d’Argentré. Pour les autres baptêmes, le choix des parrains et marraines reste strictement cantonné au cercle familial, et du reste dès qu'ils arrivent à l'âge de raison, les aînés sont requis pour être parrains et marraines de leurs frères et soeurs nouveaux. Presque tous les parrains et marraines déclarent ne pas savoir signer. François Gary et sa ruche restent des phénomènes uniques au sein du milieu familial.

• Son fils ainé, François, suit à son tour quelques études puisqu'il devient notaire du comté de Laval, et s'installe à Parné. Ses autres fils se consacrent plutôt au bétail, dans la droite ligne de l'expérience bouchère de leur père : Julien devient boucher à Entrammes (bourg situé à 4 km à l'ouest de Parné) puis à Forcé (4,5 km au nord), Pierre et Jacques sont dits "affranchisseurs", c'est-à-dire castreurs de bétail, et sans doute plus ou moins vétérinaires.

• 1er septembre 1785 : Son fils devenu notaire contracte un mariage compliqué au Mans, paroisse de Saint-Ouen-les-fossés. Il épouse une proche cousine, Suzanne Perrine Peillon, après avoir obtenu un bref du Pape "pour les dispenser de l’empêchement de parenté du deux au deuxième degré de consanguinité" et après avoir fait des sommations respectueuses aux parents de la jeune femme. Les parents Gary ont donné leur consentement devant notaire à Laval.
• À partir de 1785, on voit réapparaître dans le registre paroissial la mention de "tisserand" concernant François GARY, en alternance avec celle de "marchand boucher en ce bourg", sans qu'il puisse s'agir d'une confusion avec un homonyme : ses fils se marient, se remarient, un beau-frère puis son épouse meurent (le 6 mars 1789), il parraine un petit-fils... Et toujours il appose sur le registre sa signature caractéristique.

• 20 août 1786 : La paroisse de Parné célèbre une grande fête solennelle à l’occasion de la translation d’une relique. Le compte-rendu qui en est fait dans le registre paroissial mentionne une "grande messe chantée" et un Te Deum… mais ne dit rien des voix qui ont alors chanté.

• Le 3 septembre 1792, le curé "supplée les cérémonies du baptême" pour un enfant né dix mois plus tôt, le 11 décembre 1791. Le parrain est "maître François GARY chantre de la ditte paroisse". La marraine est sa belle-fille, l'épouse de son fils François, le notaire.

• Le 1er vendémiaire de l'an XI (23 septembre 1802), à Parné, François GARY, tisserand, s'éteint à l'âge de 80 ans.

Dernière mise à jour : 29 janvier 2016.

Sources
F-Ad53/ BMS Parné-sur-Roc

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