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Pour citer Muséfrem
GAULON, Jean Bernard (ca 1695-1747)
Autre(s) forme(s) du nom : Bernard
Date(s) : 1695 ca / 1747-2-3
"Musicien jouant du serpent de l'église collégialle Notre-Dame" de Beaune, Jean-Bernard GAULON meurt brutalement d'une mauvaise chute en 1747. Il doit de figurer dans le corpus Muséfrem à la plus jeune de ses filles, Marie, organiste 1790 à Autun. Une autre avait épousé un musicien, joueur de serpent lui aussi...
• [1695] : Bernard, ou Jean-Bernard, GAULON est le fils de Jean Gaulon et d'Aimée Comirey. Selon l'âge indiqué à son décès il serait né vers 1695.
• 28 août 1720, Dijon : Bernard GAULON, "musicien", épouse Marie Derepas, fille d'un docteur en médecine décédé. Le lieu d'exercice du jeune homme n'est pas précisé. Les deux époux sont de la paroisse Saint-Médard.
• 1er juin 1721 et 21 juin 1722, Dijon : Leurs deux premiers enfants, Jeanne-Marie et Guillaume, naissent paroisse Saint-Médard. À chaque baptême, comme cela avait été le cas à son mariage, Jean-Bernard GAULON est dit "musicien" sans précision aucune. Les deux parrains sont notaires, et pour l'un en plus "contrôleur de la recette et administration des amendes dans les cours de justice de cette ville". L'une des marraines est fille d'un "bourgeois et garde de son altesse monseigneur le duc".
• [1723] : La famille quitte Dijon pour Beaune.
• 30 novembre 1723, Beaune : Troisième enfant du couple Gaulon / Derepas, Élisabeth est baptisée "sur les fonds sacrés de la paroisse Notre-Dame de Beaune". Le père est à nouveau dit "musicien" sans précision. Le parrain et la marraine appartiennent au monde de la boutique ("marchand").
• 18 avril 1725, 27 mai 1726, 12 septembre 1727, Beaune : Les naissances se poursuivent à un rythme soutenu. Le père est maintenant clairement "musicien du chœur de l'église collégiale Notre-Dame". Les parrains et marraines retrouvent le profil observé pour ceux des enfants nés à Dijon : greffier du bailliage, secrétaire du Roi, "maitre ordinaire en la chambre des comptes de Bourgogne et Bresse"…
• 15 octobre 1727 : Le petit Guillaume, fils aîné du musicien, mort la veille à cinq ans et demi, est inhumé dans le cimetière de la paroisse Notre-Dame, "en présence de tous Mrs les chantres du bas chœur" de la collégiale.
• 10 novembre 1727, Beaune : Le maître de musique, Claude GAVEAU, ayant obtenu son congé et devant partir le 16, le chapitre doit "jetter les yeux sur quelque personne capable de gouverner la maîtrise jusqu’à ce qu’il y aie un autre Me de Musique". C'est Bernard GAULON qui est choisi "pour enseigner la musique aux enfants de chœur". Laïc et père de famille (déjà nombreuse), il ne peut s'installer à la maîtrise pour veiller aux enfants de chœur, c'est un chanoine qui assumera cette tâche. L'arrangement dure jusqu'à la mi-avril 1728, lorsque Isaac CARILLON est nommé maître de musique.
• 11 mai 1729 : Le chapitre accorde six mesures de forment à GAULON "musicien de céans" qui lui avait fait représenter "qu’il étoit dans le besoin & qu’il supplioit Mrs de luy accorder quelque gratification".
• 20 mai 1730, Beaune : Le baptême d'un nouveau fils Gaulon, Edme, réunit autour des fonts baptismaux l'organiste de la collégiale, Edme LAUSSEROIS, et l'organiste de l'église paroissiale Saint-Pierre, Anne CHAPUZOT.
• 4 septembre 1733 et 16 avril 1735 : Trois nouveaux enfants Gaulon naissent à Beaune, portant à dix le nombre total de naissances relevées (sauf omission). Les dernières-nées sont des jumelles, Louise et Marie-Catherine. Cette dernière deviendra organiste...
• 5 septembre 1734, Beaune : Le chapitre de la collégiale Notre-Dame renouvelle pour neuf ans la convention avec Jean-Bernard GAULON "musicien & joueur de serpent de céans" et lui accorde 35 livres d'augmentation "à condition de faire l’office de sous chantre à sa semaine".
• Durant les années suivantes, Jean-Bernard GAULON est fréquemment attesté dans le registre capitulaire, en particulier pour de courts congés régulièrement obtenus du chapitre, toujours pour "vacquer à des affaires pressantes qui l’appelloient à Dijon". Il est indifféremment dit "joueur de serpent", "gagiste" ou "habitué".
• 17 mars 1745 : Une nouvelle facette de ses talents est révélée par le biais d'une délibération qui lui accorde une somme "pour l’ouvrage qu’il a fait dans les psautiers et livres de chant qui sont au chœur".
• 3 février 1747, Beaune : Un drame se produit. Bernard GAULON, à 52 ans environ, meurt brutalement "ensuitte d'une chute et d'un coup a la tête qui lui a oté l'usage de ses sens". Il est inhumé le lendemain au cimetière de la paroisse Notre-Dame de Beaune. Le chapitre assiste en corps au convoi "pendant lequel temps l’on sonne comme aux anniversaires solennels". Le curé précise qu'il était "musicien jouant du serpent de l'église collégialle Notre-Dame".
• Dans les jours suivants, le chapitre attribue la maison canoniale n°4, occupée par la famille Gaulon, à François RENEVEY, habitué. Toutefois, "en reconnoissance des services rendus par le sieur GAULON", les chanoines décident que la veuve Gaulon conservera la jouissance de la maison "jusques à la St-Jean prochaine", c'est-à-dire jusqu'en juin. Il lui accordent également "six mesures de froment et une feuillette de vin Gamay".
• La veuve Gaulon et ses enfants quittent les abords de Notre-Dame et s'installent au faubourg Saint-Martin.
• 1er mai 1750, Beaune : Marie Derepas, "veuve du sieur Bernard GAULON, musicien en l'église Notre-Dame", meurt à l'âge de 60 ans environ. Elle est inhumée le lendemain au cimetière de Saint-Martin en présence de ses filles Élisabeth (née en novembre 1723) et Françoise (née en mai 1726) qui signent l'acte. Marie, la future organiste 1790, n'a encore que quinze ans.
• 20 octobre 1750 : Élisabeth ("fille de défunt sieur Jean Bernard GAULON, Musicien, et de défunte Dlle Marie Derepas") épouse un jeune musicien, Michel-Marie FLUTTE, arrivé à la collégiale un an plus tôt (son engagement date du 5 septembre 1749). Manifestement doué, il joue du serpent, du basson, et moins d'un mois après son arrivée a fait chanter un motet de sa composition. À ce mariage assistent et signent les musiciens George DUVEAU et Étienne CHAUFFETET, l'organiste Pierre Antoine GUILLERMIER de Montmartin, ainsi que les sœurs de la mariée, Françoise et Marie GAULON.
Mise à jour : 25 mars 2018