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Pour citer Muséfrem
GAUTRIN, Étienne Jérôme (1760-1842)
Autre(s) forme(s) du nom : GAUTRAIN
GAUTERIN
Date(s) : 1760-9-29 / 1842-7-12
Le dernier organiste titulaire des orgues de la collégiale Notre-Dame d’Étampes sous l'Ancien Régime, Étienne Jérôme GAUTRIN, a tenu la tribune de 1779 à 1791 environ. Fils d'un musicien bourguignon, il arrive très jeune à Étampes sans qu'on connaisse exactement sa formation. Après la suppression du chapitre, il reste quelques temps en ville et enseigne la musique, prolongeant sans doute une activité qui le faisait vivre déjà auparavant. Il meurt célibataire en 1842 à Argent-sur-Sauldre mais on ne sait rien pour l'instant des cinquante années qui précèdent ce curieux décès dans le Berry.
• 29 septembre 1760, Auxerre [Yonne] : Étienne Jérôme vient au monde et il est baptisé le lendemain paroisse Saint-Eusèbe. Il est le fils de Edme, maître de musique, et de Marie Gerdot. Son père signe au bas de l'acte.
• Il consacre sa jeunesse à l'étude de la musique et de l'orgue. A-t-il été formé par son père ou bien à l'intérieur d'un des psallettes de la ville? Peut-être l'organiste de la cathédrale Saint-Étienne, PALLAIS, a-t-il été son maître?
• 1779-1781, Étampes [Essonne] : GAUTRIN apparaît dans le compte de fabrique de la paroisse Notre-Dame en tant qu'organiste, en 1779-1780 avec Lazare RAMEAU ; il est le seul à être payé (60 livres) dans le compte 1780-1781.
• 24 mars 1780, Étampes : GAUTRIN commence son service d'organiste en la collégiale Notre-Dame.
• 1er avril 1780, Étampes : Il est officiellement reçu en la place d'organiste du chapitre Notre-Dame.
• [fin 1790 ou début 1791] : Dans une supplique qu'il signe avec ses collègues musiciens Paul CHARPENTIER, le serpent, Éloi DESFONDS, ancien chantre devenu sacristain, et Jean Nicolas CLAVIER, le second chantre, il se dit trop âgé [il n'a que trente ans!] pour apprendre un autre métier que le sien ; de plus, expose-t-il, "la suppression d'un nombre infini de monastères et d'églises collégiales a déplacé une infinité de [sujets] et rendu les places très rares". Ses gages s’élèvent autour de 160-175 livres par an à lire une source du district en 1792. Il semble évident que GAUTRIN donne des leçons en ville pour lui permettre de vivre correctement. Dans la collégiale, on trouve aussi un maître des enfants de chœur [et premier chantre], Jacques Alexis BLIN, qui dirige quatre enfants, François LANGLOIS, Louis LÉPINAY, Alexis Charles et Frédéric Jean-Baptiste DORGE.
• 11 juin 1790 au 31 décembre 1791, Étampes : Il est toujours en fonction dans la seule structure paroissiale Notre-Dame, après la suppression du chapitre. Il a touché pour cette période 317 livres 6 deniers de gages comme organiste.
• [1791] : Dans un mémoire, Étienne GAUTRIN, âgé de 30 ans, représente qu'il est organiste de l'église collégiale du chapitre de Notre-Dame d'Étampes depuis onze ans.
• 14 avril 1791, Étampes : Le directoire du District estime, conformément à l'article 13 de la Loi du 24 Juillet 1790 qui accorde aux officiers laïcs, organistes, musiciens et autres personnes employées pour le service divin et aux gages des chapitres un traitement, soit en gratification, soit en pension, suivant le temps et la nature de leur service, qu'il y a lieu de lui octroyer une gratification de 300 livres une fois payée.
• 4 juin 1791, Versailles [Yvelines] : Le directoire du Département, considérant que l'âge du sieur GAUTRIN lui permet de pourvoir à sa subsistance, et que ses services ne sont pas assez anciens pour qu'il puisse obtenir une gratification, rejette sa demande.
• 1792 : Étienne GAUTRIN réclame sa part dans une somme de 1 000 livres provenant de la réunion de la chapelle Saint-Louis aux revenus destinés au paiement des officiers du bas-chœur du chapitre et prétend que la perte de sa place lui fait perdre un traitement de 400 livres.
• 27 septembre 1792 : Le directoire du District d'Étampes rejette sa demande relative au partage des biens et revenus de la chapelle Saint-Louis et lui accorde une gratification de 260 livres correspondant à une année et demie de son traitement, montant à 160 livres par an et non 400.
• 18 décembre 1792, Versailles : Le directoire du Département de Seine-et-Oise homologue l'arrêté du District d'Étampes.
• 24 juin 1796, Étampes : Devenu professeur de musique, il procède, en compagnie de Jacques Alexis BLIN, à la visite et à l'estimation de l'orgue de l'église Notre-Dame. "Avons reconnu que le magasin du Blé de la commune de Paris est établi dans ladite Eglise, et que le travail qui s'y fait journellement a produit une poussière qui l'avait entièrement mis hors d'état de servir et la porte en étant ouverte à tous les ouvriers du dit magasin". L'instrument est estimé à 400 francs, "valeur fixe".
• 12 juillet 1842, Argent-sur-Sauldre [Cher], à 60 kilomètres au sud d'Orléans : Étienne Jérôme Gautrin, rentier, s'éteint. Il ne semble pas s'être marié. On ne sait pas la raison pour laquelle il s'est installé dans cette petite commune, ni depuis quand. Le Bulletin des lois du royaume publié en février 1845 fait mention d'ordonnances royales de l'année précédente portant acceptation des "deux legs suivants faits par M. Étienne-Jérôme Gautrin, savoir : le Premier, évalué à une somme nette (le 7 000 francs, aux pauvres de la commune d‘Argent (Cher); et le deuxième, d'une somme de 200 francs, à la fabrique de l'église curiale de ladite commune".
Mise à jour : 22 mai 2018