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GAYS, Armand Fidèle (1760-1826)
État civil
NOM : GAYS     Prénom(s) : Armand Fidèle     Sexe : M
Autre(s) forme(s) du nom : LEGUAY
LEGAYS
LE GUAY
LEGUAYS
LE GUAIS
LE GAY
Date(s) : 1760-7-22  / 1826-3-11 
Notes biographiques

Les motifs concernant la venue d'Armand Fidèle GAYS ou LE GAY à Angers sont encore inconnus. Il quitte Nantes à 16 ans et passe le reste de sa vie à Angers. La brièveté de son patronyme donne lieu à des variations pouvant prêter à confusion. L'orthographe de sa signature a été retenue : GAYS. La vie professionnelle d'Armand Fidèle GAYS se déroule en deux temps, d'une part sous l'Ancien régime de 1776 à 1792, d'autre part à partir du Concordat de 1802 à 1819. Il fait partie des premiers psalteurs pensionnés de l'état recrutés par le nouveau chapitre de la cathédrale Saint-Maurice dès le 26 juin 1802. Il sert d'ailleurs ce chapitre avec constance jusqu'en 1819 date à laquelle les informations le concernant s'effacent. Peut-être exerce-t-il comme professeur de ville ainsi que le mentionne son acte de décès ?

• 21 juillet 1760, Nantes : Armand Fidèle GAYS alias LE GAY est baptisé à Sainte-Croix de Nantes [Loire Atlantique] le 22 juillet 1760. Son père, Maurice Gays est tailleur d'habits. Il est le frère cadet de Marie Félicité GAYS, née en 1759, future maîtresse de chœur au couvent des élisabéthaines de Nantes.

• 29 avril 1776, Angers [M&L]: Arrivant de Nantes, Armand Fidèle GAYS, 16 ans, est reçu comme musicien haute-taille à la Cathédrale Saint-Maurice d'Angers. Ses gages sont fixés à 50 livres par mois, soit 600 livres / an, "non en titre", desquelles seront retirées 10 livres par mois "jusqu'à ce qu'il sache la musique et le chant sur le livre". Cela laisse supposer qu'il n'a pas été formé dans une psallette, ou qu'il n'en pas suivi le cursus complet puisqu'il lui faut un complément de formation musicale.

• En septembre 1777 puis en janvier 1778, le chapitre angevin lui accorde successivement deux congés pour aller "à Nantes sa patrie" à l’occasion de la mort de son père.

• 24 avril 1781, Angers : A.F. GAYS reçoit une augmentation de 5 livres par mois. Son salaire annuel est donc alors de 660 livres.

• 30 juillet 1781, Angers : LE GAY épouse Rose Pélagie Dumas. Le couple reconnaît leur fille Rose Auguste née et baptisée paroisse Saint-Maurille le 28 novembre 1779. Plusieurs documents 1790 disent qu'il a 3 enfants à charge qui sont Françoise baptisée en 1783 ainsi que Fidèle Étienne Gays né et baptisé le 28 mars 1787. Ce dernier a pour parrain le psalteur haute-taille Étienne BARDOU. Quant au petit Noël Bertrand venu au monde le 3 octobre 1782 et confié en nourrice, il décède le 23 à moins de trois semaines.

•  5 novembre 1781, Angers"Messieurs ayant pris en considération le talent du Sieur Legays", celui-ci est titularisé à son poste de psalteur haute-taille avec une garantie de 300 livres annuelles sur ses 660 livres de gages, "à charge de redoubler de zèle pour l'assiduité aux offices".

• 28 juin 1784, Angers : Il reçoit une nouvelle augmentation de 5 livres (100 sols) par mois, qui font monter son salaire à 60 livres par mois, soit 720 livres par an.

1790Angers : Armand Fidèle LE GAY est musicien, chanteur haute-taille, au service de la cathédrale Saint-Maurice d'Angers. Il déclare avoir 15 années de service à l'église et toucher 900 livres en tout. Le maître de musique de la cathédrale est Pierre VOILLEMONT maître de musique. LEGAY côtoye trois joueurs de serpent, Jean François BÉRARD, Gabriel POCHARD et Louis LEBLANC, l'organiste Pierre Joseph COLETTE, et les chanteurs et psalteurs Étienne BARDOU, Louis François GUILLET, Pierre Frédéric PAIMPARÉAntoine PARMENTIER, Pierre-Antoine POIDEVIN, Guillaume François ROZÉ, Jean François SOUPLY, Jean-René POHU, ainsi que l'épistolier Louis Pierre Loir MONGAZON aîné, et le joueur de basse Charles PELLETIER.
• 22 mai 1790, Angers : Les musiciens de la cathédrale d'Angers ont envoyé au Comité ecclésiastique une pétition collective par l'intermédiaire de Monsieur de L'Épeaux, rédigée par l'un d'eux (probablement BARDOU) et signée par une dizaine. Mais dès le 26 ils se rétractent dans un courrier rédigé par Louis DORIGNY dit LE BLANC et signé par quatre d'entre eux. Les tensions existent bien dans le groupe malgré les apparences ainsi qu'une personnalité dominante celle du sieur BARDOU haute-contre.

• 5 février 1791, Angers : Le directoire du département adresse le tableau des traitements des officiers des chapitres d'Angers au Comité ecclésiastique. Le district et le département proposent d'accorder à Armand Fidèle LE GAY un traitement de 900 lt sous réserve qu'il continuera d'assister aux cérémonies religieuses.
• LE GAY continue d'exercer la fonction de chantre dans l'église paroissiale Saint-Maurice. En 1792 il y est deuxième chantre. Son traitement se monte à 900 livres annuellement, payables par trimestre, 225 livres à chaque trimestre.
 • 3 mars 1792, Angers : LE GAYS, DAUVESSE et ROSÉ psalteurs de Saint-Maurice, entourent leur ami René POISSON, ex chantre de la collégiale Saint-Pierre, ainsi que son unique fille de 7 ans lors de l'inhumation de leur épouse et mère. L'acte de décès transcrit une émotion habituellement absente de ces actes conventionnels.

• An III (1794-1795), Angers : Sa pension a été fixée à 800 livres annuellement, payable en quatre fois.

• 6 juin 1802, Angers: LE GAY reprend son service au chapitre après avoir été réembauché par la Fabrique juste après le concordat. Il redevient psalteur haute-taille à la cathédrale Saint-Maurice, où il voit son salaire augmenter petit à petit de 200 à 475 livres en 1803 et 1815.
• 11 janvier 1803 :LE GAY, psalteur haute-taille, reçoit 48 livres pour constituer son trousseau de musicien.
• 20 août 1803 : 60 livres de gratification lui sont accordées pour son assiduité aux offices du chapitre.
• 1804 : Le salaire d'Armand LE GAY s'élève à 200 livres par an.
• 1805, Angers : Selon le chanoine Poirier, LEGAY cède à cette date un basson pour 39 frs.
• Janvier 1807 : Ses gages sont portés à 300 livres annuelles.

• 8 décembre 1809, Angers : Le Sieur Fidèle GAYS fait établir son testament chez le notaire Valet en présence de quatre témoins dont trois amis musiciens, ex confrères de la cathédrale, à savoir Antoine PARMENTIER, François MOUSSEAU, Jean René BEURIER. Le dernier témoin est pour sa part cabaretier et se nomme Godin. L'objectif du testament est de protéger son épouse, Rose Dumas, à qui il lègue "la jouissance et usufruit seulement pendant sa vie de tous ses biens".
• 1815 : Sa rémunération est portée à 350 livres annuelles puis à 400 livres l'année suivante.
• 1817-1819 : Son salaire est de 475 livres par an.

• Le parcours de LE GAY se perd à partir de 1819. Est-il professeur de musique en ville comme le suggère son acte de décès ?

• 10 mars 1826, Angers : Armand Fidèle GAYS ancien professeur de musique, pensionné de l'état, s'éteint à son domicile rue Saint-Julien. Il a 65 ans.

Mise à jour : 28 juillet 2021

Sources
C. Port, Artistes angevins, 1881 ; F-Ad44/ BMS Ste Croix, Nantes ; F-Ad49 / G269 ; F-Ad49/ 1 L 978 ; F-Ad49/ 1 L 986 ; F-Ad49/ 5 E 9 171 ; F-Ad49/ BMS Angers, St-Maurice ; F-Ad49/ BMS Saint-Maurice ; F-Ad49/ BMS St Maurille ; F-Ad49/ BMS St Pierre, Angers ; F-Ad49/ BMS St-Evroult ; F-Ad49/ BMS St-Michel La Palud ; F-Ad49/ G 269 ; F-Ad49/ G 272 ; F-Ad49/ NMD Angers ; F-Adio.Angers/ non coté ; F-AdioAngers/ dossier comptes de la cathédrale 1802-1819 ; F-An/ DXIX/055/177 bis/16 ; F-An/ DXIX/056/201/17 ; F-An/ DXIX/080/612/33-34 ; J. Poirier, La Maîtrise de la cathédrale d'Angers..., 1983

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