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GIBAULT, Claude (1735 av.-1761)
État civil
NOM : GIBAULT     Prénom(s) : Claude     Sexe : M
Autre(s) forme(s) du nom : GIBAUD
Date(s) : 1735 av.  / 1761-7-15 
Notes biographiques

"Claude GIBAULT laissa à Nantes une grande réputation" comme maître de musique de la cathédrale (La Laurencie). Il fut fort regretté par le chapitre après 27 années d'exercice. GIBAULT avait également été maître de musique à Poitiers deux ans. Les recherches biographiques tournent court : est-il originaire du Poitou ? Quel âge a-t-il à son décès ? GIBAULT reste encore nimbé d'un certain mystère...

• 4 mars 1735, Poitiers [Vienne] : Maître de musique de Saint-Hilaire-le-Grand, il écrit la musique d'Ester, pièce écrite par l'abbé Nadal. Elle est exécutée au théâtre de la ville.
• 27 mars 1735 : "GIBAULT, bénéficier et maître de musique de Saint-Hilaire-le-Grand, aurait été parrain paroisse Saint-Cybard" selon les indications portées dans le Dictionnaire historique et généalogique des Familles du Poitou (1891, t.4, p. 108). Les registres consultés ne corroborent pas cette information qui peut toutefois avoir échappé à la vigilance.
• 26 avril 1735 : Claude GIBAULT est cité comme témoin lors du mariage du musicien de la cathédrale Saint-Pierre Louis CORNEILLE avec Catherine Denis.

• 7 octobre 1736, Poitiers : Messire Claude GIBAULT, maître de musique de Saint-Hilaire, a été sollicité pour tenir sur les fonts un petite Radegonde Louise Eléonor, fille de Pierre Boinnau, maître chirurgien et de Fleurance Marsault. Il signe l'acte avec la marraine.

• 17 février 1737, Poitiers : Mr Claude GIBAULT, "Maître de Musique de St-Hilaire", est le porteur de la procuration établie au Mans devant notaires par la mère de Jean-Mathurin POULLET, "musicien habitué dans l’église de Saint-Hilaire", pour autoriser son fils à contracter mariage avec Marie-Charlotte Ragueneau. Sont aussi présents à la cérémonie, en l'église Sainte-Triaize, Jean GUILLEMOT et sa femme, Jean-Baptiste Morel...
• La jeune mariée accouche le lendemain même des noces, et le maître de musique est le parrain de l'enfant. La marraine est Marie Picquet, l'épouse du musicien Jean GUILLEMOT, qui a signé. Le célébrant précise : "le parrain n'a pu signer", sans que la raison soit donnée.

• Mars 1737, Nantes [Loire-Atlantique] : Après le décès de René PROVOST  – survenu le 26 février 1737–, le chapitre cathédral écrit à Claude GIBAULT, alors maître de musique à Saint-Hilaire de Poitiers, pour lui offrir le poste.
• 5 juin 1737 : Claude GIBAULT est reçu sur concours maître de musique de la cathédrale Saint-Pierre, aux gages de 600 lt par an.
• 28 novembre 1737 : La Chambre des notaires fait état d'un bail à ferme aux termes duquel « Me Claude GIBAULT, Maître de musique de l’église cathédrale de Nantes et titulaire du bénéfice de S. Félix, demeurant à la psallette paroisse de S. Laurent », afferme à Michel Lezin, marchand, une maison en la haute grande rue, moyennant la somme de 200 lt.

• 1749, Nantes : Selon Mellinet, qui a consulté les registres capitulaires nantais avant leur disparition, Claude GIBAULT est toujours attesté comme maître de musique à la cathédrale.

• 5 avril 1752, Nantes : Toujours selon Mellinet, Claude GIBAULT reçoit 69 livres du chapitre cathédral pour les symphonistes qui ont joué au chœur pendant la semaine sainte et le jour de Pâques.

• 1755-1761, Nantes : Les comptes de fabrique de la cathédrale, bien qu'incomplets (36 J 26) mentionnent à plusieurs reprises les débours relatifs à la musique des fêtes assumés par GIBAULT - 60 lt pour la musique et les musiciens par exemple ou pour symphonie extraordinaire.

• 13 décembre 1757, Nantes : Claude GIBAULT, bénéficier et maître de musique de la cathédrale assistent avec Jean François DECLERCQ et Martin TESTARD au mariage du musicien Claude César FLORENTIN, une histoire d'amitiés entre musiciens.

• 15 juillet 1761, Nantes : Claude GIBAULT, "clerc tonsuré,  beneficier, et maitre de la musique de l'église cathedrale de Nantes", décède à la psallette. Il est inhumé le lendemain dans la cathédrale. Son âge n'est pas indiqué.

• 27 juillet 1761, Nantes :  Le chapitre qui se réfèrera toujours à son regretté maître Claude GIBAULT, pris de court, se tourne vers Nicolas Henri DE POIX, Maître de musique du Concert et musicien extraordinaire de la cathédrale. Il lui confie la composition de la musique donnée le 14 août. Le chanoine Roy en a écrit le texte. On appréciera l'évolution sémantique : tandis que le chapitre évoque "la messe et les vêpres de l'Assomption", DEPOIX promeut l'évènement dans les Affiches en un "Motet à grand chœur avec symphonie" dont il est le compositeur.

• Selon La Laurencie (La vie musicale en province ...) Claude GIBAULT laissa à Nantes une grande réputation ; "longtemps, ses œuvres furent considérées comme des modèles et on les donnait en exemple aux maîtres de musique paresseux ou négligents" (comprendre le sieur MABILLE). Après sa mort, deux chanoines, MM Roustille et Soldini, désignés pour inventorier ses compositions les firent déposer dans les armoires de la salle du chapitre (A 59, délibération 23 février 1763 - Registre disparu).

Mise à jour :10 février 2021

Sources
C. Mellinet, De la musique à Nantes..., 1837 ; F-Ad44/ S chapitre St-Pierre ; F-Ad86/ BMS Poitiers, St-Hilaire ; F-Ad86/ BMS Poitiers, St-Hilaire-le-Grand ; F-Ad86/ BMS Saint-Étienne ; F-Ad86/ MS Ste-Triaize de Poitiers ; F-AmNantes/ 44 GG 478 ; G. Bourligueux, "La maîtrise de la cathédrale de Vannes au XVIIIe siècle », SHAB, 1969-1970 ; La Laurencie, La vie musicale...,1906 ; Nouvelles archives de l'art française..., 1898 ; P. Rambaud, Notes et documents sur les artistes en Poitou..., 1920.

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