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GILBERT, Simon Pierre (1751-1801)
État civil
NOM : GILBERT     Prénom(s) : Simon Pierre     Sexe : M
Date(s) : 1751-9-13   / 1801-7-30 
Notes biographiques

Simon Pierre GILBERT, fils d'un facteur d'instruments réputé à Metz, succède en 1783 à ce dernier comme joueur de basse continue et de violoncelle dans le chœur de la cathédrale Saint-Étienne. On le retrouve noyé en 1801 dans la Moselle.

• 13 septembre 1751, Metz [Moselle] : Simon Pierre GILBERT, fils de Simon, facteur d'instruments et de Jeanne Roussel, vient au monde et il est baptisé le jour même paroisse Saint-Gorgon.

• 15 janvier 1783, Metz : "Vûe La Requête dud. Pierre Gilbert, Messieurs ont bien voulûs Le Recevoir En Qualité de Musicien Basse Instrumentale au lieu Et Place de défunt Le sr. Simon Gilbert son Pere, sur le Pied de Quatre cent livres d'appointements annuellement, Le Logement compris Et de Douze quartes de Bled froment aussi annuellement à comnençer du vingt neuf décembre dernier, a charge D'assister Exactement a L'Eglise En habit de chœur ainsy Et de même que led Sr. defunt, DEntretenir a ses frais de Cordes Et autres Réparations, les instruments dont il se servira a lad. Eglise, Et de conduire suivant les offres, La Simphonie comme Premier violon Lorsqu'Il sera nécessaire dans toutes les musiques Extraordinaires. Sans aucune autre Retribution" lit-on dans le registre capitulaire des chanoines de la cathédrale Saint-Etienne.

• 25 octobre 1785, Metz : Pierre Simon GILBERT, facteur d'instruments de la paroisse Saint-Victor signe comme témoin au mariage célébré paroisse Saint-Étienne-le-Dépenné entre Joseph DELAPLACE,  maître de musique demeurant paroisse Saint-Victor et Marie Deveaux.

• 23 septembre 1788, Thionville [Moselle] : Simon GILBERT se marie avec Appoline Hergat. L'acte n'est pas encore numérisé sur le site des archives départementales de Moselle.

• 30 mars 1790, Paris : "Simon GILBERT", marchand luthier et Pierre GILBERT, professeur de musique, tous les deux demeurant à Metz, ont passé procuration le 12 devant maître Lamarre pour se se faire représenter à la réunion des parents et amis des enfants de leur défunte sœur Marguerite et de Jean-Baptiste KRUMPHOLZ, professeur de harpe, ils obtiennent le droit d’assister à la levée de scellés. C'est François Léonore Dufresnoy, écuyer, chevalier de Saint-Louis, oncle maternel par alliance [il est marié à Louise Gilbert] qui devient le tuteur des enfants. Paul KRUMPHOLZ, "maître de musique de Tonnerre" , grand-oncle paternel des enfants s'est également fait représenter.

• 22 juin 1790, Metz : Apolline Hergat, épouse du sr Pierre GILBERT, facteur d'instruments paroisse Saint-Victor, sa tante signe comme marraine au baptême paroisse Saint-Marcel de Marie Apolline, fille de Jean Georges Gilbert, compagnon drapier et de Anne Charal. 

 1790Metz : Il est toujours en poste comme basse continue et violoncelle et perçoit annuellement 600 livres mais il n'est pas logé dans la maison des chantres. Sous la direction de François Michel LAURET, maître de musique, exercent à la cathédrale les musiciens et chanteurs suivants : Jean François ADAM, basse taille, François BASTIEN, basse taille, Bernard Valérien BOURGOUIN basse taille, Thomas BOUSQUET haute contre, Nicolas GUEDON basse taille, Jean François HINGLAISE, basse contre, Pierre MANGINOT basse contre, Joseph Ambroise Clément MASSON, basse taille, Antoine François MILLET haute taille récitante, Nicolas Louis SIMON basse taille récitante, Jean SIMON basse contre, et les instrumentistes Jean-Baptiste ANCEL serpent, Pierre GILBERT basse continue et violoncelleFrançois GUIBERT serpent, Jean-Baptiste François SORNET basson.Le maître de musique éduque huit enfants de chœur qui sont Martin THOMAS, Jean Nicolas LAGRANGE, Nicolas MANGENOT, COMBRUSSEL, PILLOT, DORVAUX, Jean LONCHAMPS, Pierre MATHIEU. Enfin, à la tribune officie l'organiste Henri Dominique HERMENT.

• 28 mai 1791, Metz : En l'église Saint-Arnoult, " [...] Présents MM. [noms de quinze prêtres et d'un secrétaire] assistés de MM. Boilevin, Codelka, Sornet, Gilbert, Millet et Bourgouin, musiciens invités par le corps municipal pour juger les talens des candidats" choisissent les futurs titulaires des orgues des nouvelles paroisses de la ville. 

• 15 juillet 1791, Metz : "Le Directoire, m. le procureur général sindic oui, considérant que la plupart des exposants, soit par leur âge, soit par leur habitude à professer leur état, sont incapables de remplir d'autres fonctions, que si l'on ne venait pas à leurs secours, ils se verraient exposés aux plus grands besoins, n'ayant aucune ressource pour se procurer l'existence que leur assurait l'état qu'ils avaient embrassés, estime qu'il doit être accordé [...] au sieur Pierre Gilbert, basse continue et violoncelle âge de 52 ans et neuf années de service, lequel jouissait d'un traitement de 600 [livres], cent cinquante livres de pension viagère [...]". Le 22 octobre suivant, le district accorde à six musiciens et chantres reçus à vie de la cathédrale qui ont réclamé leur retraite une somme annuelle de 200 livres de pension. Elle leur sera comptée à partir du 1er janvier précédent. Pierre GILBERT fait partie des bénéficiaires avec BOUSQUET, MANGENOT, SORNET, HERMENT et Louis SIMON.

• 30 juillet 1801, Metz : Dans son acte de décès, il est fait mention du procès-verbal établi par le juge de paix de la commune de Metz, 2e section, en date du 11 thermidor : "instruit que l'on venoit de retirer un cadavre de la riviere de Moselle à l'extrémité de l'isle de Chambierre, nous nous sommes transportés avec notre greffier huissier et le cn Simon, officier de santé, où nous avons reconnu un cadavre male, vetu d'une chemise garnie marquée en rouge des lettres S et G, et d'une culotte de drap vert, l'officier de santé après l'avoir examiné a déclaré n'y reconnoitre d'autres sympthomes que ceux d'un noyé". Les citoyens Pierre Burtaire, employé à la perception des octrois, Jean Baptiste Collignon, vitrier et Henry Courard, couvreur résidant à Metz ont déclaré que ledit cadavre etoit celuy de Simon Gilbert, vivant luthier à Metz, rue Fournirue# [à la fin du texte "epoux d'Appoline Herga"]. La citoyenne Marguerite Hame, cuisiniere a déclaré reconnoitre les vetements à elle présentés pour etre ceux dudit Simon Gilbert chez lequel elle demeuroit, et ont signé la minute, en consequence avons ordonné que le cadavre seroit à l'instant inhumé".

Mise à jour : 21 avril 2020

Sources
Affiches des Évêchés et Lorraine, 1786 ; Courriel René Depoutot, juin 2017 ; F-Ad57/ 18 J 43 ; F-Ad57/ 18J 43 ; F-Ad57/ 2G53 (2MI 111/ 1) ; F-Ad57/ 9NUM/ 5 E318/ 5 ; F-Ad57/ 9NUM/ 5E314/ 6 ; F-Ad57/ 9NUM/ 5E321/ 8 ; F-AmMetz/ 1D/ a 5 ; F-AmMetz/ 1E/ b2 ; F-An/ DXIX/091/774/12 ; F-An/ Y 5188B ; Filae.com ; Gilbert Rose, Que devient la musique à Metz durant la Révolution, Les Cahiers Lorrains, 1989 ; R. Depoutot, "Musique du chapitre…", 2002

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