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GOHIN, Joseph Pierre (ca 1750-1802)
État civil
NOM : GOHIN     Prénom(s) : Joseph Pierre     Sexe : M
Date(s) : 1750 ca  / 1802-9-20 
Notes biographiques

In extremis, à l'extrême fin de 1789 ou au tout début de 1790, Joseph-Pierre GOHIN est engagé pour remplir à la fois les fonctions de chantre et de prêtre à l'église Saint-Germain de Rennes, selon un modèle qui paraît dominant dans les paroisses rennaises.

• [1750], La Chapelle-Chaussée [I&V] : Selon l'âge indiqué à son décès, Joseph-Pierre GOHIN serait né vers 1750. Son village natal est situé à une vingtaine de km au nord Rennes. Ses parents se nomment René Gohin et Marie Jamet.

• Son itinéraire de formation et les étapes de son accession à la prêtrise restent à documenter. Il a probablement été ordonné prêtre vers la fin des années 1770.

• 10 novembre 1789, Rennes : Une délibération de la fabrique paroissiale de l'église Saint-Germain note qu’il a été "donné lecture d’une requête de Mrs MACÉ, GARNIER et URVOY qui sollicite le général [= l'assemblée des paroissiens] de nommer [quelqu'un] à la place de quatrième chantre" qui est vacante. Le 20 décembre suivant, il est précisé qu’il faut surseoir au recrutement faute de "sujet capable", ce qui peut étonner dans une ville de la taille de Rennes. Les paroisses se disputaient les prêtres ayant bonne voix.

1790, Rennes : À l'église Saint-Germain, chantent toujours les trois prêtres déjà aperçus en 1789, les sieurs GARNIER, URVOY et MACÉ, tous trois demeurant rue de Corbin. Le sieur GOHIN est probablement le quatrième "coriste" finalement recruté par "le général" de la paroisse. Par ailleurs, François DUPARC fils touche l'orgue et un sous-diacre, le sieur Gérard, complète l'effectif, renforcé de plusieurs autres prêtres. Saint-Germain est une paroisse importante.

• 5 mai 1791, Rennes : Le directoire du district examine une requête des "prestres de Saint-Germain", à savoir MM. Buchet, GARNIER, MACÉ, Colomban, URVOY, Gérard et GOHIN.
• 23 juillet 1791 : Une quittance collective reconnaît que MACÉ, GOHIN, GARNIER, Gérard et URVOY, tous prêtres, ont reçu chacun 60 livres du trésorier de la paroisse Saint-Germain "tant pour nos assistances aux offices que pour les honoraires des messes chantées et basses que nous avons célébrées en acquit des fondations de ladite paroisse".

• [Vers 1791-1792], Rennes : GOHIN figure dans la liste des prêtres non assermentés dressée au début de la Révolution. "Ex chantre de Saint-Germain", il demeure rue aux Foulons (actuelle rue Le Bastard).

• Mi-septembre 1792 : Après avoir été détenu quelque temps à Saint-Melaine de Rennes, il est déporté d'office par Saint-Malo au milieu de septembre 1792 (sans doute vers Jersey ?). Il y serait resté presque dix ans.

• 1801-1802 : Les enquêtes préfectorales de l'an X le donnent comme "n'ayant fait ni serment, ni soumission, et vivant à Romillé en qualité de curé depuis son retour d'exil en 1801". Romillé est une petite ville située à une vingtaine de kilomètres au nord-ouest de Rennes, et qui compte alors environ 2 500 habitants. GOHIN avait donc au moment du Concordat trouvé une cure située à environ 7 km au sud de son village natal, où vit toujours sa famille.

• 3ème jour complémentaire an X (20 septembre 1802), Romillé : À dix heures du soir, Joseph-Pierre GOHIN décède "à La Motte, près le chef lieu de Romillé", où il demeurait. Il exerçait, dit son acte de décès dressé deux jours plus tard, la "profession de ministre du culte" et était âgé de 52 ans. Les déclarants sont sa sœur, qui vit toujours à la Chapelle-Chaussée, où elle est "laboureur" [sic], et "le citoyen Urbain Lebreton, demeurant au chef-lieu de Romillé, percepteur, ami du défunt", qui seul signe l'acte, avec le maire.

 Mise à jour : 21 janvier 2020

Sources
F-Ad35/ L 1358 ; F-Ad35/ NMS Romillé ; http://clergedol.free.fr/

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