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GRIGNARD, Joseph (1726 av.-1774)
État civil
NOM : GRIGNARD     Prénom(s) : Joseph     Sexe : M
Date(s) : 1726 av.  / 1774-1-30 
Notes biographiques

Originaire de Bretagne, Joseph GRIGNARD, après avoir chanté au Mans et à Bourges, mène la seconde partie de carrière à Paris puis à Versailles, où il chante la basse-taille à la Chapelle du roi. Son état sacerdotal, acquis vers le milieu du siècle, lui permet d'obtenir des charges d'aumônier de la Marine puis de l'hôtel de la Guerre, ainsi qu'un canonicat à Notre-Dame-du-Val de Provins.

• [avant 1726], lieu inconnu : Selon l'âge indiqué à son décès, Joseph GRIGNARD serait né vers 1726 quelque part au diocèse de Saint-Malo, mais sa réception au Mans dès 1740 incite à avancer cette date : il est impossible qu'il ait été reçu musicien à 14 ans ! En 1738, lorsqu'il obtient ses dimissoires pour la tonsure, il est dit fils de Jean Grignard et de Jeanne Thérèse Guillotin, de Saint-Malo.

• 4 décembre 1738, Saint-Malo [Ille-et-Vilaine] : Joseph GRIGNARD reçoit des dimissoires pour être tonsuré par l'évêque de Saint-Brieuc. Il est vraisemblablement en service dans ce diocèse. Y est-il musicien ?

• 22 avril 1740, Le Mans [Sarthe] : Joseph GRIGNARD, clerc du diocèse de Saint-Malo, est reçu à la Confrérie Saint-Michel, qui regroupe le bas chœur de la cathédrale Saint-Julien. Il est alors "vicaire officier", c'est-à-dire musicien, à la cathédrale, où sa réception doit être de peu antérieure.
• Décembre 1740 : Son installation à la confrérie est confirmée, sans doute après qu'il a effectué sa "rigoureuse".
• 15 février 1741, Le Mans : Les chanoines de Saint-Julien accordent 15 à 18 jours de liberté à Mtre GRIGNARD, "l'un de nos vicaires". C'est la dernière trace de Joseph Grignard relevée dans cet unique registre capitulaire survivant manceau. On peut faire l'hypothèse qu'il a profité de ce congé pour aller se faire entendre dans une autre église, plus rémunératrice.

• 2 septembre 1742, Bourges [Cher] : Joseph GRIGNARD est admis comme gagiste à la Sainte Chapelle de Bourges. Il part au séminaire en 1746.

• 29 novembre 1749, Saint-Malo : L'évêque du lieu accorde à Joseph GRIGNARD, diacre du diocèse, les dimissoires pour être ordonné prêtre par l'archevêque de Bourges. L'ordination est donc à rechercher à Bourges, soit à la fin de 1749, soit au début de 1750.

• 20 février 1750, Bourges : Il demande un congé pour aller en Bretagne. Effectivement, il n'assiste pas au chapitre du 29 mai, ni à celui du 28 janvier 1751.

• 24 août 1751, Paris : Joseph GRIGNARD, prêtre du diocèse de Saint-Malo, est reçu chapelain ordinaire à la Sainte Chapelle.
• 4 janvier 1757, Paris : Il est présent à l’assemblée générale  de la Sainte Chapelle. Il chante aussi dans les chœurs du Concert spirituel.

• av. 1759-1774, Versailles : L'abbé Joseph GRIGNARD est porté sur les listes de la Musique du roi en tant que basse-taille. Il est appointé à hauteur de 1 200 livres par an en 1760. Le 13 septembre 1759, lors du baptême d'une sœur de son futur collègue LENOIR DUCLOS, il est qualifié pour la première fois de musicien ordinaire du roi, mais la première liste qui le mentionne est datée de 1760 : en l'absence d'une source plus ancienne, la date de sa réception demeure donc incertaine.

• 28 juillet 1771, Saint-Ideuc [aujourd'hui quartier de Saint-Malo, Ille-et-Vilaine] : Joseph GRIGNARD, prêtre, chevalier, chanoine de Notre-Dame de Provins, ordinaire de la chapelle musique du roi et aumônier de la marine du roi, préside une cérémonie de réception d'un relique de la vraie croix.

• 30 janvier 1774, Versailles : Joseph GRIGNARD, prêtre, musicien ordinaire de la Chapelle du roi, chanoine de Provins et aumônier de l’hôtel de la Guerre, s’éteint, âgé de 48 ans. Il est inhumé le lendemain en présence de François SCAPRE, ordinaire de la Musique du roi. On lit aussi les signatures de deux "ordinaires du Roy" [il l’écrivent après leur signature] : BUCQUET et DUCORNET.

1777, Paris : Le nom de Joseph GRIGNARD, prêtre, clerc ordinaire de la Chapelle du roi, apparaît encore dans une liste de membres de l'archiconfrérie royale des chevaliers, voyageurs et confrères de dévotion du Saint-Sépulcre de Jérusalem, adjointe à une requête au parlement de Paris. Sans doute l'appartenance de GRIGNARD à cette archiconfrérie explique-t-elle le titre de chevalier dont il est paré en 1771 à Saint-Ideuc.

Mise à jour : 30 juillet 2021

Sources
Almanach de Versailles, 1773 ; Almanach de Versailles, 1774 ; Etat actuel de la Musique du roi, 1768 ; F-Ad35/ 1 G 100 6 ; F-Ad35/ 1 G 88 ; F-Ad72/ G 938 ; F-Ad72/ G64 ; F-Ad78/ 1081445 ; F-Ad78/ 1081447 ; F-Ad78/ 1112506 ; F-An/ LL 615 ; F-An/ O/1/3012 ; F-An/ O/1/3015 ; F-An/ O/1/3017 ; F-An/ O/1/3019 ; F-An/ O/1/3023 ; F-An/ O/1/842, n°49 ; F-Bm Versailles/ Ms. F 87 ; M. Brenet, Les musiciens de la Ste-Chapelle du Palais ; M.-R. Renon, Cahiers d'archéologie et d'histoire du Berry, 2007  ; M.-R. Renon, La musique à la Sainte-Chapelle de Bourges [...], sd. ; P. Paris-Jallobert, Anciens registres paroissiaux de Bretagne, 1891 ; Supplique de l'archiconfrérie du St Sépulcre, 1777

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