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GRISEL, Claude Anne (1755-1779 ap.)
État civil
NOM : GRISEL     Prénom(s) : Claude Anne     Sexe : M
Date(s) : 1755-3-29  / 1779-7 ap.
Notes biographiques

Claude GRISEL amorce un cursus qui pouvait s'annoncer prometteur sous la protection du chapitre d'Autun. Fils d'un musicien de la cathédrale, il est formé comme enfant de chœur à la maîtrise durant dix ans. Tout en étant habitué de la cathédrale, il poursuit ensuite ses études au collège, qui se terminent brillamment par la soutenance d'une thèse de philosophie dont le chapitre est dédicataire. Suit une période de séminaire, puis il est ordonné prêtre. À partir de cette ordination, la rupture avec le chapitre semble consommée : Claude GRISEL fait le choix d'aller desservir une paroisse du diocèse et il ne vient plus chanter au chœur.

• 30 avril 1755, Autun : Né la veille paroisse Saint-Jean-de-la-Grotte, Claude-Anne GRISEL est baptisé. Il est le premier fils de "Monsieur" Nicolas GRISEL, "habitué à la cathédralle d'Autun", et de Dlle Catherine Renier son épouse (qui avaient antérieurement eu trois filles). Il a pour parrain le fils d'un notable, "Monsieur Claude Chapuis, fils de Monsieur Frédéric Chapuis de Saint-Thibault", et pour marraine Dlle Anne Renier sa tante maternelle. Tous savent signer.

• 3 août 1758 : Son petit frère Antoine-Marie, né la veille, est baptisé.

• [1762], Autun : Claude GRISEL est reçu enfant de chœur à la cathédrale.

• [1772], Autun : Claude GRISEL quitte la maîtrise. Il va poursuivre ses études au collège, tout en chantant à temps partiel à la cathédrale, avec le titre d'habitué.

• 23 juin 1775, Autun : Les chanoines acceptent que le sieur Claude GRISEL l’aîné, "l’un de leurs habitués", leur dédicace la thèse de philosophie qu'il s'apprête à soutenir. Ils décident "de luy donner par pure gratiffication la somme de 10 louis d’or pour subvenir à tous les frais qu’il sera obligé de faire à cet égard". La formulation "Claude GRISEL l'aîné" est employée pour le distinguer d'Antoine-Marie, son jeune frère, sorti un an plus tôt de la maîtrise.
• 8 août 1775 : C'est ce jour-là qu'a lieu la soutenance "au collège de cette ville". Le Chapitre y députe sept chanoines "et tous autres de Messieurs qui voudront bien y assister". C'est une marque d'estime pour le jeune homme – et sans doute pour sa famille.

• 27 mars 1776, Autun : Son père, Nicolas GRISEL, dit par les chanoines dans leur registre capitulaire "l’un de leurs serpents musiciens gagistes", meurt "sur environ les trois heures" du matin. Le lendemain il est inhumé "dans le caveau de leur église avec les cérémonies en pareil cas accoutumées". Claude a 21 ans. Son frère Antoine, 17 ans et demi, poursuit ses études au collège de la ville. Quelques semaines plus tard, le 5 juin 1776, les héritiers Grisel vendent au chapitre, pour 24 livres, "le serpent dont se servoit feu GRISEL". Il sera déposé à la maîtrise et servira à l’usage des enfants de chœur.
• 6 septembre 1776, Autun : Le sieur TARTRA, "prêtre chapelain maître de leurs enfants de chœur", demande aux chanoines de "luy permettre de s’absenter pour ses affaires particulières pendant trois semaines ou environ". Pendant son absence, il propose de se faire remplacer à la maitrise par Claude GRISEL l’aîné, "l’un de leurs habitués". Cette demande, acceptée par le chapitre, est le signe que Claude GRISEL a gagné la confiance de tous.

• 18 septembre 1778 : Le chapitre rembourse 51 livres de frais de maladie au sieur GRISEL "diacre, l’un de leurs habitués". Et le même jour, la Compagnie capitulaire, décidément généreuse, fait remise aux héritiers de feu Sr GRISEL, "cy devant leur serpent", d'une année de loyer. La somme semble dérisoire : 16 livres.

• 18 juin 1779, Autun : Les chanoines de la cathédrale – probablement déçus après le soutien qu'ils lui ont apporté au cours de ses années d'étude – constatent que le sieur GRISEL, "l’un de leurs habitués, cy devant enfant d’aube, prêtre de l’ordination dernière, n’avoit point encore paru à leur église et semblait même vouloir quitter le service de la ditte église puisqu’il avoit accepté une mission pour desservir une église de ce diocèse". Aussi enclenchent-ils la procédure habituelle : trois convocations, et ensuite, "faute par luy de comparoitre, l’habit de chœur luy sera levé après la 3ème publication".
• 23 juillet 1779 : Comme on pouvait s'y attendre, "nonobstant les monitions et publications qui ont été faites à l’aigle de leur église", Claude GRISEL n'a pas reparu au chœur. Les chanoines décident "unanimement" de lui "lever l’habit de chœur de la ditte église", "luy faisant defence de le porter à l’avenir".

Nous n'entendrons plus parler de Claude GRISEL…, du moins à Autun. Sans doute a-t-il mené ensuite une carrière ecclésiastique dans diverses paroisses plus ou moins éloignées qui resteraient à localiser.

Mise à jour : 23 mai 2021

Sources
F-Ad71/ BMS Autun, St-Jean-St-Pancrace ; F-Sté Éduenne Autun/ RC 1771-1778 ; F-Sté Éduenne Autun/ RC 1778-1784

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