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GRISON, [Marin] Étienne (1749-1818)
État civil
NOM : GRISON     Prénom(s) : [Marin] Étienne     Sexe : M
Autre(s) forme(s) du nom : GRISSON
GRIZON
GRIFFON
Date(s) : 1749-10-14   / 1818-11-20 
Notes biographiques

La collégiale royale Saint-Martin est le second chapitre d’Anjou après la cathédrale Saint-Maurice. Son effectif musical est cependant bien moindre. Le sieur Étienne GRISON y est reçu tardivement psalteur en décembre 1788 à 39 ans. Il vient du diocèse de Sées [Orne] où il a vraisemblablement été psalteur et tisserand à la cathédrale Notre-Dame. GRISON semble toutefois avoir été itinérant. Sa biographie reste lacunaire avant son arrivée à Angers. Le nom du musicien GRISON disparaît en juillet 1793 avec le versement d’un dernier mandat de second chantre de la paroisse [constitutionnelle] de La Trinité. À partir de cette date il n'est connu que par son activité de tisserand, métier qu'exercera son fils [François] Étienne, ancien enfant de chœur de Saint-Martin.   

• 15 octobre 1749, Fyé [Sarthe] : Marin [Étienne] GRISON, fils d'Étienne GRISON, marchand, et de Marie Houssier est baptisé sous conditions en l'église paroissiale Saint-Pierre du village. Son parrain, grand-père maternel et marchand, ainsi que la marraine signent l'acte. Les registres retiennent le prénom de Marin alors que GRISON opte pour l'usage de celui de son père, à savoir Étienne. Seuls les actes concernant son fils François Étienne attesteront de cette bizarrerie.

• La période et le lieu de formation de GRISON restent à renseigner. Il venait du Haut-Maine et a pu être enfant de chœur à la cathédrale de Sées à moins qu'il ne soit resté à Fresnay [Sarthe] ou Beaumont-le-Vicomte, voire Alençon situé à 17 kilomètres.
• 25 juillet 1775, Beaumont-le-Vicomte [devenu Beaumont-sur-Sarthe, Sarthe] : Marin GRISON, garçon majeur, tisserand âgé de 24 ans, épouse Catherine Pillu également majeure, 37 ans, originaire de Méheudin [Orne] "province de Normandie". Ses parents sont décédés, inhumés à Ménil-Jean, diocèse de Sées. La famille Grison est fortement représentée alors que Catherine Pillu est entourée de sa sœur et de son beau-frère ainsi que du notaire royal de Sées "qui a reçu les conventions des conjoints". Il y a donc contrat de mariage.

• 1776-1777, Fresnay et Fyé [Sarthe] De cette union sont connus deux enfants dont l'aîné nommé François Étienne baptisé le 28 mai 1776 à Fresnay-sur-Sarthe, deviendra enfant de chœur de la collégiale Saint-Martin d'Angers. La cadette, Catherine Françoise Marguerite Grison est baptisée le [27] juillet 1777 à Fyé. Elle se mariera à Angers. L'activité cantorale d'Étienne  GRISON est encore méconnue.

• 20 novembre 1788, Angers : Le chapitre de la collégiale Saint-Martin d'Angers reçoit Étienne GRISON du diocèse de Sées comme psalteu, c'est à dire chantre, et lui offre 300 lt de gages par an. Il s'agit peut-être d'un concours de circonstance mais GRISON intègre Saint-Martin parallèlement à l'installation d'un chanoine de Sées. Étienne  GRISON, 39 ans, poursuit sa vie professionnelle et vient probablement de la cathédrale de Sées bien que cela reste à attester. Il restera au service du chapitre jusqu'à sa fermeture. À suivre les tableaux de la série L, il a trois enfants à charge dont seuls deux sont identifiés. 
 • 19 novembre 1789, Angers : [François] Étienne GRISON, fils aîné de GRISON est reçu grand enfant de chœur. Les Comptes de bourse intègrent les appointements de l'enfant de chœur à ceux du psalteur, à savoir 400 lt dont 100 lt pour le service du fils. Père et fils sont indissociables.

• En 1790, le corps musical de la collégiale Saint-Martin d’Angers est composé d’un organiste, Nicolas BAUDOUIN,  de deux sous-chantres, les sieurs Jean BOUSSION et Thomas CESBRON (également sacriste), de 4 psalteurs Jacques LALLEMAND, René FETUÉtienne GRISON, Jean BOUSSION et du serpent Jean BEURIER. Pierre Souillet est sacriste et sonneur. Deux petits enfants de chœur placés sous l’autorité de psalteurs complètent cet effectif, à savoir Jean CHAILLERIE et François MARZEAU. GRISON et René LEFORT sont grands enfants de chœur.
• Octobre 1790, Angers : Etienne GRISON  et son fils "grand enfant de chœur" sont appointés de 400 livres par le district d'Angers, la rémunération du "Fils" étant toujours incluse dans celle du père. Son état de service n'est que de deux ans, soit une période insuffisante pour bénéficier d'une pension viagère.

• 1791-1793, Angers : Après la fermeture du chapitre Saint-Martin, Étienne GRISON, comme bon nombre de ses confrères devient chantre paroissial. Il met ses talents au service de la paroisse de la Trinité d'Angers où il est second chantre rémunéré 200 lt annuelles.

• 5 février 1791, Angers : Le directoire du département du Maine-et-Loire adresse un tableau récapitulatif des officiers des établissements d'Angers. Le district d'Angers propose de lui accorder une pension de 90 livres, ramenée à une gratification de 300 livres par le département. Il a alors trois enfants, est âgé de 41 ans.
• [1791], Angers : Le directoire du district d'Angers lui accorde une pension provisoire de 300 livres.

• 14 février 1792, Angers : Étienne GRISON est présent lors de la déclaration de naissance de Marie, quatrième fille de Pierre LOFFICIAL ex-psalteur collégiale Saint-Laud.
• 25 septembre 1792, Angers : Étienne GRISON fait partie des musiciens laïcs qui prêtent serment.

• Juillet 1793, Angers : Il reçoit la somme de 33 livres 6 sols 8 deniers pour la fin de son traitement.

• 2 Frimaire An XII [24 novembre 1803], Chalonnes [M&L] : François Étienne GRISON, 27 ans, tisserand demeurant à Chalonnes épouse Jeanne Buthier. Elle décèdera en mars 1807.

• 18 Vendémiaire An XIII [30 eptembre 1804], Angers : François Étienne GRISON, tisserand, déclare la naissance de son fils Étienne François à Chalonnes en présence de son père, Marin Étienne GRISON, tisserand demeurant à Angers ainsi que de Denis Jacques Renou, horloger de 45 ans.

• 23 novembre 1807, Chalonnes : François Étienne GRISON se remarie avec Marie Louise Robin en présence notamment de son père cité sous le nom d'usage d'Étienne GRISON. M.L. Robin est couturière.

• 1er février 1810, Angers : Catherine Pillu, femme Grison, ex-fileuse, 74 ans, décède à l'hôpital civil d'Angers.

• 5 octobre 1818, Angers :Catherine Françoise Marguerite, 41 ans, épouse Louis Chauvineau menuisier de Beaufort [M&L] et veuf. Catherine Grison est alors concierge et son père cité comme Marin GRISON, ancien tisserand, demeurant à l'hospice des renfermés est le seul représentant de la famille.

• 20 novembre 1818, Angers : Marin [Étienne] GRISON, 69 ans, ancien tisserand et psalteur décède à l'Hôpital général d'Angers où il avait son domicile.

Mise à jour : 24 avril 2019

Sources
F-Ad49/ 1 L 978 ; F-Ad49/ 1 L 982 ; F-Ad49/ 1 Q 1173 ; F-Ad49/ G 1014 ; F-Ad49/ NMD Angers ; F-Ad49/ NMD Chalonnes ; F-Ad49/ NMD Chalonnes-sur-Loire ; F-Ad49/ état civil en ligne ; F-Ad72/ BMS Beaumont-sur-Sarthe ; F-Ad72/ BMS Fresnay-sur-Sarthe ; F-Ad72/ BMS Fyé ; F-An/ DXIX/080/612/33-34

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