GRONDEAU, Urbain (ca 1703-1740)

Urbain GRONDEAU fait partie des maîtres de musique de la cathédrale Saint-Maurice d'Angers. Il venait de la collégiale Saint-Sernin de Toulouse. GRONDEAU succède à Louis VIGNÉ, reste à Angers jusqu'à son décès en 1740. Son parcours et ses compositions, antérieurs à la période étudiée, resteraient à parfaire.

• [1703] : Selon l'âge indiqué à son décès, Urbain GRONDEAU serait né en ou vers 1703, vraisemblablement à ou près de Tours puisqu'il est dit ultérieurement "clerc du diocèse de Tours". Le chanoine Poirier estime qu'il est né près de Montsoreau ou Candes.

• [Avant 1726], Albi : Selon Benoît Michel, Urbain GRONDEAU a sans doute occupé un poste à Albi.

• 1^er novembre 1726, Toulouse : Urbain GRONDEAU, maître de musique est reçu maître de musique de la collégiale Saint-Sernin par voie de concours.

• 3 novembre 1727, Angers : Louis VIGNÉ ayant pris sa retraite, le chapitre de la cathédr ale Saint-Maurice reçoit Urbain GRONDEAU, clerc du diocèse de Tours, pour maître de psallette, "après avoir pris les serments accoutumés". Le jeune Louis BACHELIER qui espérait obtenir la place de maître de musique est fort déçu de la voir attribuée à GRONDEAU. Il s'enquiert d'une autre situation de maître de musique et commence à vicarier vers Amiens, Orléans, Clermont...

• 18 février 1729, Angers : Poirier rapporte que GRONDEAU obtient l'autorisation du chapitre afin de "faire un service pour le sieur Lalouette, maître de musique de Paris". Lalouette (1651-1728) étant de 50 ans l'aîné de GRONDEAU,  une relation de maître à élève est possible. Lalouette est également une référence musicale. En effet, il avait fait partie des 24 violons, avait été maître avec Lully. Congédié après un différend musical il était parti puis avait exercé comme Maître de chapelle à Rouen, Saint-Germain l'Auxerrois, Notre-Dame de Paris.

• 24 octobre 1729, Angers : Urbain GRONDEAU est parrain d'Urbain Joseph, fils d'Antoine Joseph DESDOYART "ordinaire de la musique de la cathédrale" qui a été reçu peu auparavant au bas chœur après un début de carrière dans l'armée. C'est un signe de reconnaissance certain.

• 28 juin 1734, Angers : Le chapitre, en marque d'estime, fait don à GRONDEAU d'une tapisserie de 55 lt et d'une armoire de 60 lt (BM 727, 168).

• 1732, 1735, Angers : GRONDEAU fait lever à deux reprises l'interdiction aux enfants de chœur de chanter hors de la cathédrale. Quelques enfants peuvent ainsi participer à un salut chez les Visitandines.

• Septembre 1740, Angers : GRONDEAU célèbre sa dernière fête de la Saint-Maurice avec une messe de sa composition.

• 24 septembre 1740, Angers : Urbain GRONDEAU meurt à 37 ans. "Il laissait de nombreux morceaux qui lui avaient valu les premières places dans plusieurs concours" , écrit le chanoine Poirier (p. 109). Le Dictionnaire de Célestin Port précise qu'il est inhumé le 26 septembre "dans les cloîtres".

• • • GRONDEAU laisse un certain nombre de compositions dont celles écrites à Toulouse :

- Un noël à grand chœur pourrait lui être attribué (cf. ANON-50)
- Motet [Cantate Domino canticum … cantate, Ps. 95] : Motet mis en musique par M.R Grondeau, Maître de Musique de l’Eglise Abbatiale de saint Sernin de Toulouse ; et chanté à la procession de Messieurs les Pénitens Gris, le 29.e Juin 1727. Du Pseaume 95. Toulouse, Jean-Joseph Desclassan, [1727], livret impr. 4 p. [contient également p. 3-4 le texte du motet Cantate Jordanis incolæ de Jean Gilles], F-TLm/  Br. Fa C 3327
- Autre version de la même œuvre pour la même occasion : Pseaume XCV. Mis en Musique par Mr. Grondeau, Maître de Musique de l’Eglise Abbatiale de Saint-Sernin de Toulouse, & chanté alternativement à la Procession de Mrs. Les Penitens Gris [le 29 juin 1727], livret impr. 2 p. [contient également p. 1 le texte du motet Cantate Jordanis incolæ de Jean Gilles, date mentionnée sous le titre du motet de Gilles, cette version mentionne le découpage musical des œuvres], F-Gm/ BB 12833, BB 12834.

Mise à jour : 29 décembre 2019