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GUILLERMIER, Bénigne Jeanne, de MONTMARTIN, épouse ROUEN (1754-1829)

GUILLERMIER, Bénigne Jeanne, de MONTMARTIN, épouse ROUEN (1754-1829)

État civil
NOM : GUILLERMIER     Prénom(s) : Bénigne Jeanne     Sexe : F
Complément de nom : de MONTMARTIN, épouse ROUEN
Autre(s) forme(s) du nom : GUILLERMIÉ
ROUAN
Date(s) : 1754-4-8  / 1829-7-29 
Notes biographiques

Bénigne Jeanne GUILLERMIER de MONTMARTIN (1754-1829), fille d'un organiste de Beaune, épouse le rejeton d'une dynastie musicale implantée à Nevers, Claude ROUEN, avec lequel elle finit par s'installer à Romorantin, partageant l'orgue de l'église collégiale et paroissiale de la ville entre 1783 et 1790.

• Bénigne Jeanne GUILLERMIER est née et a été baptisée le 8 avril 1754, à Beaune, paroisse Notre-Dame. Son père, Pierre Antoine GUILLERMIÉ de Montmartin, est alors organiste de la collégiale Notre-Dame de Beaune. Il avait épousé la mère de l'enfant, Jeanne Villier(s), à la fin du mois de janvier 1750, peu de temps après le décès de sa première épouse.

• 12 mai 1760, Beaune : Une petite sœur de Bénigne, Marguerite Claude, naît et est baptisée le lendemain.

• 11 juillet 1770 : Le chapitre autorise son organiste à installer chez lui le petit orgue "qui est aujourd’huy assez inutile à la maîtrize". On peut penser que ce petit orgue va servir pour des élèves de Guillermier, ou plus encore peut-être pour former ses filles. Bénigne a alors 16 ans, Marguerite 10 ans.
• 30 décembre 1770 , Beaune : Leur mère, Jeanne Villiers, décède et le lendemain est inhumée. Les deux jeunes filles se retrouvent seules avec leur père.

• 1er février 1774, Beaune : Bénigne GUILLERMIER de MONTMARTIN épouse en l'église Notre-Dame Claude ROUEN, fils d'André ROUEN, personnage-clé de la musique à Nevers dans la seconde moitié du XVIIIe siècle, à la fois lieutenant du roi des violons et musicien à la cathédrale. Le marié est dit marchand mais en réalité, il est aussi musicien.
La veille, un contrat de mariage a été signé au domicile des Guillermier, en présence du père de la mariée, de sa jeune soeur Marguerite, de son parrain, avocat en parlement, et d'un chanoine de la collégiale, Claude Masson. Alors que Claude Rouën n'apporte que 120 livres en argent, la jeune mariée apporte 1500 livres en argent (héritage de sa mère ainsi que de sa grand-tante et marraine) et un trousseau de 300 livres comportant de nombreux meubles raffinés et un "clavecin à maillets". Seules 100 livres sont mises en communauté. Son père lui fait aussi don de son habit nuptial et des frais de la noce.

• 25 juin 1774, Beaune : Cinq mois plus tard, leur premier enfant, Pierre, est baptisé dans la même église Notre-Dame. Son parrain est son grand-père GUILLERMIÉ, "organiste en ce lieu, son aïeul maternel". Claude ROUEN, père de l'enfant, est dit "marchand".
Le couple Rouen/Guillermier semble ensuite partir pour Nevers.

• 5 février 1776, Nevers : Bénigne GUILLERMIER met au monde un fils, baptisé paroisse Saint-Pierre. L'enfant décède le 11 juillet 1776, paroisse Saint-Martin. Dans chacun des deux actes, Claude Rouen est dit musicien, sans autre précision. Lors du baptême, Bénigne Guillermier est dite "de Montmartin".

• 4 janvier 1782, Beaune : Son père, Pierre GUILLERMIÉ, toujours organiste de la collégiale Notre-Dame de Beaune, décède à l'âge de 77 ans. Sa sœur Marguerite a pris son relais à l'orgue pendant sa maladie et continue à toucher l'orque jusqu'à l'arrivée du nouvel organiste choisi par le chapitre, Jean Nicolas MORISSET.

• 9 janvier 1783, Romorantin [Loir-et-Cher] : Demoiselle Marie Thérèse Louise Henriette [sic] GUILLERMIER, épouse Rouen, "musicienne organiste de cette Eglise" paroissiale, signe comme marraine de la fille de Jean-Pierre-Noël Gervaize, marchand. Elle signe "Claude Guillermié, femme de Rouen", ce qui ajoute une certaine confusion sur le plan des prénoms... Le précédent titulaire de l'orgue de la collégiale de Romorantin, Jean-Baptiste Marcel BELLENFANT est mort en septembre 1782.

1790, Romorantin : Bénigne GUILLERMIER est attestée comme étant organiste de la collégiale.

• [Mars ou tout début avril 1791], Romorantin : "Dame Benigne GUILLERMIER, ci devant Organiste du Chapitre de Romorantin, Épouse du sieur Rouen, musicien" dépose une requête pour demander une gratification de 600 livres. Le District de Romorantin donne son avis le 7 avril.
• Le 14 mai 1791, le département lui accorde une gratification de 300 livres. L'arrêté fait état de "la Convention qui existoit entre l’exposante et le chapitre" et évoque "son changement de domicile à sa sollicitation", sans que ce déménagement soit explicité. On peut penser que le couple est alors reparti pour Nevers.
• 28 décembre 1791 : Une petite annonce publiée dans Les Affiches d'Orléans propose un “Piano anglois à vendre. S’adresser à Mme ROUAN, organiste à Romorantin”.

• 30 novembre 1792, Nevers : Claude ROUENmusicien, est parrain d'une nièce.

• 23 mars 1811, Nevers : On enregistre le décès de Claude ROUEN, maître de musique, époux de dame Bénigne GUILLERMIÉ.

• 29 juillet 1829, Nevers : Bénigne GUILLERMIN [sic], veuve de Claude ROUEN, décède à l'hospice. 

Remarque : alors que son père signait systématiquement "Guillermié", elle orthographie son patronyme "Guillermier". Les deux orthographes divergentes ont donc sciemment été adoptées ici...

Mise à jour : 18 décembre 2016

Sources
F-Ad21/ 4E 53/ 1987 ; F-Ad21/ BMS Notre-Dame ; F-Ad21/ BMS Notre-Dame de Beaune ; F-Ad41/ 5MI 194 R 25 ; F-Ad41/ L 115 ; F-Ad58/ BMS St-Pierre et St-Martin ; F-Ad58/ état-civil en ligne ; F-BmOrléans/ Journal général du département du Loiret  ; Inventaire national des orgues, 1999

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