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HAAG, Jean Frédéric, (père) (ca 1728-1786)

HAAG, Jean Frédéric, (père) (ca 1728-1786)

État civil
NOM : HAAG     Prénom(s) : Jean Frédéric     Sexe : M
Complément de nom : (père)
Autre(s) forme(s) du nom : Johann Friedrich
ITTAG
Date(s) : 1728 ca  / 1786-3-16
Notes biographiques

"Cantor und organist" : les deux termes qualifient Jean Frédéric HAAG lors de son mariage à Montbéliard en 1751. Il exerce ces deux fonctions à l'église luthérienne Saint-Maimbœuf, tout en étant en même temps "précepteur de l’école allemande". À son décès, trente-cinq ans plus tard, en 1786, il est toujours donné comme organiste.

• [1728], Hoheneck [Allemagne] : Selon l’âge indiqué à son décès, Johann Friedrich HAAG serait né en ou vers 1728. Selon les relevés effectués par le Centre d'Entraide Généalogique de Franche-Comté, il serait natif "d'Honeck" [probablement Hoheneck], bailliage de Ludwigsburg, Duché de Wurtemberg, en Allemagne. Ludwigsburg est situé à 270 km au nord-est de Montbéliard. Hoheneck est à 3 km du centre de Ludwigsburg, au bord du Neckar...

• [Date ?], Montbéliard [Doubs] : Jean-Frédéric HAAG, "organiste et précepteur", est cité dans une liste d'étrangers, essentiellement Allemands ou Suisses, qui durant le XVIIIe siècle [dates non précisées] sont admis comme "bourgeois de Montbéliard" (Gilbert Baudoin et Jean-Claude Voisin, Montbéliard, dans l’intimité d’une ville alémanique, Besançon, Cêtre, 1999, 144 p.). Les auteurs ont lu son nom ITTAG.

• [Avant la fin de 1749], Montbéliard : Un orgue de 9 jeux, comportant un clavier manuel de 49 notes et un pédalier, est installé en l'église de Saint-Maimbœuf par les facteurs PERNY père et fils, bourgeois de Huningue. En effet les paroissiens de Saint-Mainbœuf avaient adressé une supplique au duc Charles de Wurtemberg lui exposant "la difficulté de trouver un bon chantre et d’avoir un chant d’église convenable (vu la diversité de langage de ceux qui assistent au culte)" et réclamant l'autorisation de "placer un jeu d’orgues dans l’église".
Cette église luthérienne est aussi appelée "église du château", car elle est située dans la cour du château de Montbéliard, ou encore "paroisse allemande", car le culte s’y célèbre en langue allemande (pour les membres de la cour du Prince, leurs domestiques, et un certain nombre d’Allemands résidant à Montbéliard, notamment des jeunes artisans venus suivre un apprentissage à Montbéliard). Selon Jacques Gardien ( L'Orgue et les organistes en Bourgogne et en Franche-Comté…, 1943), CHARRIÈRE, "maître à l’école latine", fut le premier titulaire officiel du nouvel orgue. Celui-ci est en fonctionnement avant la fin de l'année 1749.

• 11 mai 1751, Montbéliard [Doubs] : En l'église Saint-Maimbœuf est célébré le mariage de Johann Friedrich HAAG, précepteur de l’école allemande, chantre et organiste de l’église allemande, avec Maria Catharina Macler, fille de Jean-Nicolas Macler, bourgeois de Montbéliard, et de Catherine-Élisabeth Schom. Les actes paroissiaux sont rédigés en allemand. Ici, les termes "cantor und organist" figurent très lisiblement. Johann Friedrich HAAG a donc succédé à CHARRIÈRE, sans doute dès le début de l'année 1751.

• Du 19 septembre 1752 au 24 août 1771, Montbéliard : La vie féconde du couple HAAG / Macler s'étire sur près de vingt ans. Ils donnent le jour à douze enfants, dont une paire de jumeaux en 1767. La mortalité infantile et juvénile emporte au moins sept de ces douze enfants, entre l'âge d'un mois et celui de 15 ans.
Le père est alternativement dit "organiste et précepteur", "maître d'école et organiste". À partir de 1766, c'est le terme de "præceptor" qui l'emporte. Le mot "cantor" ne réapparaît pas.
Le deuxième de ces douze enfants, prénommé Johann Georg – ou Jean Georges en version francisée –, né le 14 septembre 1753, deviendra à son tour organiste.

• 21 septembre 1779, Montbéliard : Lorsque son fils Jean Georges se marie, Johann Friedrich HAAG est toujours dit organiste à l’église allemande et précepteur.

• Du 27 juillet 1780 au 5 décembre 1789, Montbéliard : Les baptêmes des six enfants issus du mariage de son fils Jean Georges permettent de suivre le passage de relais entre le père et le fils. Fin 1781 et mi-1783, Jean Georges est mentionné comme "adjoint de l’organiste de l’église allemande", signe qu'il partage la tribune avec Johann Friedrich.
Puis, à partir de novembre 1785, le fils est clairement "organiste de l’église allemande" : sans doute malade et affaibli, Johann Friedrich HAAG s'est retiré.

• 16 mars 1786, Montbéliard : Johann Friedrich HAAG est toujours considéré comme bourgeois, organiste et chantre dans l’église du château, lorsqu'il décède à l’âge d’environ 58 ans. Il est inhumé le lendemain.
Quelques mois plus tard, le 31 octobre 1786, lorsque sa fille Maria-Catharina se marie au Temple Saint-Martin, le défunt père de la mariée est à nouveau dit "bourgeois de Montbéliard, organiste et précepteur de l’école allemande".

Mise à jour : 21 novembre 2021

Sources
F-Am Montbéliard/ BMS St-Maimbœuf du château ; G.Beaudoin et J.-C. Voisin, Montbéliard, dans l'intimité d'une ville alémanique, 1999

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