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HARDY, Alexandre Antoine (ca 1752-1821)
État civil
NOM : HARDY     Prénom(s) : Alexandre Antoine     Sexe : M
Autre(s) forme(s) du nom : HARDI
Date(s) : 1752 ca  / 1821-3-8 
Notes biographiques

On ne connaît pas les origines familiales précises d'Alexandre Antoine HARDY, né dans un petit village du diocèse de Liège et dont on voit débuter la carrière musicale dans la lointaine cathédrale d'Arras à l'âge de 14 ans, en 1766. Suit une période d'itinérance à travers le royaume, on retrouve le jeune homme en poste à Cassel et Lille. Désirant gagner mieux sa vie, il signe un engagement de deux années dans le régiment Orléans-Dragons, sans doute comme basson. C'est dans le Berry, qu'il retrouve sa liberté. Il obtient un poste dans la prestigieuse cathédrale de Chartres mais là encore, la place ne lui convient pas suffisamment pour qu'il songe à s'installer définitivement. Il offre ses services à la cathédrale de Tours et il est reçu en juin 1785 comme musicien serpent et basson aux gages de 800 livres par an. Il revient néanmoins se marier en pays chartrain puis fonde une famille. La suppression du chapitre en 1790 lui fait perdre une position avantageuse ; il ne peut que maintenir difficilement son train de vie avec des gages presque divisés par trois dans la nouvelle structure paroissiale et épiscopale, ce qui provoque son indignation, eu égard à ce qu'il estime être son talent. Au début de l'année 1793, il semble avoir quitté la Touraine. Le mariage de sa fille en 1812 permet de le retrouver dans la capitale exerçant la profession de professeur de musique rue du faubourg Montmartre. Il y meurt en 1821.

• [1752], Thuin, pays et diocèse de Liège, près de Charleroi [actuelle Belgique] : Alexandre Antoine HARDY voit le jour. Il est le fils de François Joseph et de Marie Angélique Lobet. [L'acte a été recherché en vain dans le registre de la paroisse de Thuin, 1751-1753...].

• Avril 1766-16 août 1779, Arras : Il est mentionné dans son dossier comme musicien à la cathédrale Notre-Dame-en-Cité. Il est âgé de 14 ans à son arrivée, ne peut-on penser qu'il a d'abord été formé à la psallette comme enfant de chœur ? Il faudra revoir le dossier afin de voir si une erreur n'a pas été commise au sujet de son âge. 

• 17 août 1779 à 17 novembre 1780, Cassel :  Il est choriste à la collégiale Saint-Pierre. Le 8 novembre 1780, à Saint-Étienne de Lille, Alexandre HARDY, bénéficier de la cathédrale d'Arras signe au mariage de Louis Arnould François DUBAILLE, musicien. Est-ce notre homme ?

• 1er décembre 1780, Lille : Il est musicien à la paroisse Saint-Étienne.

• Mi-1782-1er juillet 1784, lieux inconnus : Les appointements lillois ne lui suffisant pas, il fait un arrangement de deux ans dans le régiment d'Orléans-Dragons où il doit sûrement jouer du basson. Sa déclaration d'exercice au régiment alors en garnison à Châteauroux est signée 15 septembre 1784.

• 16 août 1784 - 11 juin 1785, Chartres : Alexandre Antoine HARDY est musicien serpent à la cathédrale Notre-Dame. Pour se faire engager, il joue pour l'offertoire un motet de sa composition et obtient 17 livres de gages par semaines. Le 5 mars 1785 il demande 10 jours de congés : cherche t-il déjà un nouveau poste ? Le 11 juin il obtient cette fois 15 jours et part pour Tours. Il est de retour à Chartres le 11 juillet pour demander un certificat de vie et mœurs.

• 16 mai 1785, Tours : Après avoir lu la lettre d’un basson de Chartres qui offre ses services, le chanoine d’Advisart est prié d’écrire « à quelqu’un du pays qui puisse certifier son talent et sa bonne conduite » et préciser les charges du poste.
• 20 juin, Tours : « Sur proposition de mr le Chantre, Mrs ayant entendu le sr HARDY, musicien serpent et basson, l’ont reçu pour cette Eglise avec 800 livres d’honoraires par année et l’espérance d ‘un titre si dans quelques temps le chapitre est content de ses services, et avec l’obligation pour lui de former successivement un enfant de chœur au basson ». Un traité sera rédigé par écrit et on lui en donnera un double. Le 20 juillet, on le porte sur le tantiminet à partir su 15 juillet.
• 8 octobre, Tours : Le chapitre lui donne la permission de se marier et lui accorde trois semaines de congé afin d’aller à Chartres où doit se faire son mariage. On lui accorde une avance sur son mois.
• 19 octobre 1785, Chartres : Il revient à Chartres pour épouser, paroisse Saint-Aignan, la fille d'un marchand mercier et épicier, Marie Madeleine Louise Montéage. Quatre musiciens de la cathédrale Notre-Dame de Chartres signent au bas de l'acte : Pierre Lucien GAILLARD, Jean CAILLOT et Louis DELAFOY, clerc tonsuré et Pierre André COURTOIS.

• 14 juillet 1786, Tours : Leur premier enfant, Louis Alexandre, est baptisé paroisse Saint-Saturnin, comme tous les enfants suivants.

• 6 juillet 1787, Tours : Leur fille Marie Thérèse Madeleine vient au monde.

• 30 janvier 1789, Tours : Leur fille Jeanne voit le jour. Son parrain est Sulpice Philippe LEJAY maître de musique de la cathédrale.

• 4 janvier 1790, Tours : Leur seconde fille, Christiane est baptisée. Alexandre Antoine HARDY est présenté cette fois-ci comme professeur de musique et le parrain est Jean Christian PROFF [EN 1807, cité comme facteur d'instruments à vent).
• 9 novembre 1790, Tours : Il fait une demande pension au Comité ecclésiastique. Il signe la pétition collective des musiciens de Tours.
• 9 décembre 1790, Tours : Au moment de la cessation du culte canonial, Alexandre Antoine HARDY est toujours basson et serpent à la cathédrale Saint-Gatien et perçoit 800 livres par an. Il chante alors sous la direction de Sulpice Philippe LEJAY, le maître de musique mais il a été recruté sous Antoine MERLE.

• 16 janvier 1792, Tours : Les fabriciers de la nouvelle paroisse cathédrale saint-Gatien réorganisent la musique et notent dans leur registre "a l'egard des deux serpens mr Franç. DAGUILLON FLAVIER [sic] avec le sr Alexandre HARDY aux charges d'assister aux fetes et dimanches et veilles de fetes solennelles et annuelles majeures et mineures". Leurs gages seront de 250 livres par an. Quatre jours plus tard, on lit qu'il " a été egalement fait ouverture d'une lettre du sr HARDY serpent dans laquelle il expose la modicité de la retribution qui luy a été accordée conjointement avec le sr FAVIER, il prie mrs du bureau de prendre en considération la superiorité de ses talents sur ceux de ce particulier et de la recompenser selon leur justice...".
• 27 janvier 1792, Tours : "Mr Gorteau commissaire proposera a M.HARDY cinquante livres d'augmentation pour la place de serpent, ainsi qu'il avoit été arrêté unanimement de vive voix au dernier bureau". Le même jour, il reçoit, comme ses anciens confrères, 50 livres pour partie des gages dus par la fabrique pour les six derniers mois de l'année 1791. HARDY n'a jamais cessé de jouer à la cathédrale.
• 25 juillet 1792, Tours : HARDY est toujours en place et touche son trimestre, soit 62 livres 10 sols. Il n'est plus mentionné aux côtés de FAVIER en janvier 1793.
• 2 octobre 1792, Tours : Le directoire du département lui verse une gratification de 800 livres.

• [1793] : Il s'installe à Paris.

• 21 novembre 1793 [1er frimaire an II]-juin 1795 [messidor an III], Paris : Alexandre HARDY fait partie des 13 artistes supplémentaires à la musique de la garde nationale adjoints provisoirement à l’Institut national de musique à compter du 1er frimaire an II. Le traitement de 70 lt mensuelles est versé de ventôse an II à messidor an III.

• 13 mai 1794, Paris : Alexandre Antoine HARDY, natif de Thuin, musicien, 43 ans, domicilié au no 5, rue du Ponceau, reçoit une carte de sûreté. La carte précise qu'il est à Paris depuis 6 mois et qu'il est membre de la Section des Amis de la Patrie.

• 7 juin 1794 [19 prairial an II], Paris : Les citoyens LAFESTE et HARDY, musiciens, sont chargés par l'Institut national de musique de se rendre section du Faubourg du Nord pour apprendre les hymnes chéries relatives à la fête de l'Être suprême aux jeunes citoyens et citoyennes. Le président de la section leur remet un certificat attestant qu'ils ont rempli leur mission avec tout le zèle et exactitude possible et à la satisfaction de l'assemblée générale, et qu'ils ont remis à l'assemblée les hymnes dont ils étaient chargés par le Comité de salut public.

• 3 août 1795-1800, Paris : Le nom d'Alexandre HARDY figure dans la liste des musiciens de la garde nationale passant dans le personnel du Conservatoire de musique de Paris, dans la catégorie "Supplémentaires" (décret du 16 thermidor an III). L'indemnité est versée pendant 20 mois et 18 jours (C. Pierre, Le Conservatoire [...], p.126).

• 21 mars 1800 [30 ventôse an VIII], Paris : Le nom d'HARDY figure dans la liste des professeurs ayant cessé leurs fonctions de professeur de 3e classe au Conservatoire (1 600 francs) le 30 ventôse an VIII.

• Vers 1810-1815, Paris : Il fait paraître une Méthode de serpent, contemporaine de celle de Jean-Baptiste MÉTOYEN.

• 14 octobre 1812, Chartres : Mariage de leur fille Marie Thérèse Madeleine. avec un garçon épicier, François Florentin Ossude. Alexandre Antoine HARDY réside alors à Paris rue du Faubourg Montmartre et il exerce la profession de professeur de musique. Marie Thérèse meurt le 9 août 1817 à Chartres mais on ne relève aucune mention de ses parents dans son acte de décès.

• 18 mars 1815, Paris : Leur fils Christian, domicilié faubourg Montmartre, se marie paroisse Saint-Roch avec Marie Révy. Il se remarie le 21 mai 1876 avec Catherine Marie Mansu [acte où figurent les dates de décès du couple Hardy]. Il meurt le 9 août 1881 à Paris.

• 8 mars 1821, Paris : Alexandre Antoine HARDY, "musicien", demeurant 81 rue du Faubourg Montmartre, décède à l'hôpital de la Pitié.

• 9 septembre 1832, Chartres : Sa veuve s'éteint à son tour.

Mise à jour : 31 octobre 2021

• • • Œuvres

Alexandre HARDY, Méthode de serpent contenant des principes et des exemples pour le plain-chant et pour la musique, contenant les Gammes naturelles, Diézées et Bémolisés, et une explication raisionnée de la manière de se servir de cet instrument, suivie de six duos pour deux serpens, Paris, Imbault, [1810-1815].

Sources
C. Davy-Rigaux et F. Gétreau, La méthode de serpent de J.-B. Métoyen..., 2005 ; C. Pierre, Le Conservatoire national de musique..., 1900 ; F-AE Belgique/ état-civil Thuin ; F-Ad28/ E6/ 45 ; F-Ad28/G334 ; F-Ad37/ 2L 803 ; F-Ad37/ 6NUM6/ 261/ 600 ; F-Ad37/ 6NUM6/ 261/ 601 ; F-Ad37/ 6NUM6/ 261/ 604 ; F-Ad37/ L 624 ; F-Ad59/5MI044R54 ; F-Ad75 DQ8 ; F-Ad75/ V4E 3031 ; F-AdioTours/ 3D1/ 1394 ; F-AdioTours/ 3D1/ 1395 ; F-AdioTours/ 3D1/ 1396 ; F-AdioTours/ 3D1/ 1397 ; F-AdioTours/ 3D1/ 1398 ; F-AdioTours/ 3D1/ 1400 ; F-AmTours/ GG241 ; F-An/ DXIX/090/756/03 ; F-An/ DXIX/090/756/10 ; F-An/ F7/4785] ; Procès-verbaux du Comité d'instruction publique

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