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HAY, Charles Joseph (1715-1798)
État civil
NOM : HAY     Prénom(s) : Charles Joseph     Sexe : M
Date(s) : 1715-10-6   / 1798-3-18 
Notes biographiques

Formé parmi les enfants de chœur de la collégiale Saint-Pierre de Lille, sa ville natale, Charles Joseph HAY y reste en service comme joueur de basson pendant plus d'un demi-siècle jusqu'à la suppression de l'établissement en 1790.

• 6 octobre 1715, Lille [Nord] : Charles Joseph HAY vient au monde et il est baptisé le jour même paroisse Saint-Étienne. Il est le fils d'Honoré, receveur (mention dans l'acte de baptême d'un autre enfant en 1757), et de Marie Louise Rohart.
 
• [1723-1731], Lille : Le jeune garçon est reçu enfant de chœur à la collégiale Saint-Pierre.
 
• [1731-1740], Lille : A sa sortie de la "maison des enfants de chœur", il reste au service des chanoines de Saint-Pierre mais sa fonction n'est pas précisée.
 
• [1740], Lille : IL est est désigné comme basson de la collégiale Saint-Pierre.

• 28 avril 1767, Lille : Déjà âgé de 51 ans, Charles Joseph épouse en l'église paroissiale Saint-Pierre, Caroline Thérèse Joseph Hélie, âgée de 35 ans. Le couple ne semble pas avoir eu d'enfants.

• 1790, Lille : Charles Joseph HAY est toujours en poste comme basson et perçoit 456 livres 5 sols à ce titre et 50 livres pour les "obits et messes" soit des appointements de 506 livres 5 sols par an au total. Il a été pointeur des chanoines prébendés mais son âge lui a fait perdre ce poste rémunéré 150 livres par an.

• 1791, Douai : Le directoire du département lui octroie une pension de 400 livres par an. Il a pris connaissance de sa supplique rédigée peu avant sur un modèle utilisé par tous les musiciens de la collégiale. "Supplie tres humblement Charles Joseph Haÿ, âgé de soixante et quinze ans, disant qu'etant employé depuis soixante sept ans au service divin dans l'église collégiale de Saint Pierre en cette ville de Lille, scavoir pendant huit ans en qualité d'enfant de choeur, et depuis pendant cinquante en qualité de basson, il ose espérer que vous dignerez, Messieurs, le conter au nombre des officiers laics attachés aux Eglises dont l'Assemblée nationale a bien voulu s'occuper article XIII de son dernier du 14 juillet (sic) dernier et que conformément aux principes de justice qui vous guident, vous ne refuserez pas de contribuer par un avis favorable à lui conserver le modique traitement qui faisoit sa ressource assurée; il jouissoit pour son appointement sur la maison des clercs de quatre cent cinquante six livres cinq sols et cinquante livres sur les biens et revenus communs, sous le noms d'Obits et Masses, ce qui formoit la somme entiere de cinq cent six livres cinq sols, 506 # 5 s qu'il recevoit chaque année de l'Eglise de Saint Pierre, mais ce traitement quoique modique était d'autant plus précieux pour le suppliant qu'il devait égaler la durée de sa vie ; car tel était l'usage du Corps charitable auquel il était attaché; jamais ses suppôts n'étaient abandonnés quand même par leurs infirmités ils lui seraient devenus absolument inutiles; jamais leur Etat n'en aurait souffert, et jusqu'au dernier moment, ainsi que l'éprouve encore aujourd'hui un de ses Confreres; le même traitement leur était conservé; aussi, le suppliant, plus que personne peut être, avait conté sur un pareil secours puisque ce n'a été que sur une certitude qui ne lui laissait aucun doute qu'il s'est établi. De plus, le suppliant a l'honneur de vous représenter d'avoir en considération son grand âge et ses infirmités qui lui ont fait perdre l'emploi de pointeur des présences de Messieurs du Chapitre lequel lui rapportait annuellement cent cinquante livres, 150 #".

• 1792, Lille : Sa femme Caroline-Joseph Helie, réclame la pension du second trimestre 1792; elle présente un certificat médical et des témoignages de voisins qui "constatent que ce citoyen est depuis plusieurs années dans un etat d'imbecillité qui le prive de l'usage de ses facultés intellectuelles".

• 1793, Lille : Il semble encore en vie mais cela reste à confirmer, il habiterait alors rue d'Angleterre.

• 18 mars 1798, Lille : Une nièce couturière déclare son décès dans sa maison de la rue des républicains à 6 heures du matin. Il est encore mentionné comme musicien.

Mise à jour : 11 août 2023

Sources
F-Ad59/ 16G 495 ; F-Ad59/ 16G 496 ; F-Ad59/ 16G 497  ; F-Ad59/ 5MI044260 ; F-Ad59/ 5MI044R036 ; F-Ad59/ L 5126 ; F-Ad59/ L 5133 ; F-Ad59/ L 5142 ; F-Ad59/ L 8973 ; F-Ad59/5MI044R044 ; F-Ad59/5MI044R091

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