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HENOCQ, Valéry (1741-1793)
État civil
NOM : HENOCQ     Prénom(s) : Valéry     Sexe : M
Autre(s) forme(s) du nom : ENOCQ
HENOC
HENOCH
Date(s) : 1741-4-24   / 1793-10-30 
Notes biographiques

Après avoir débuté sa carrière à l'abbaye Saint-Pierre de Corbie, en Picardie, sa ville natale, Valéry HENOCQ sert entre 1757 et 1790 comme joueur de serpent et de basson les religieux de l'abbaye bénédictine Sainte-Richtrude de Marchiennes, en Flandre romane. On relève toutefois une petite et mystérieuse interruption de quelques années pendant laquelle on retrouve HENOCQ comme concierge de château dans la région parisienne. Il meurt lors des combats contre les Autrichiens qui font rage à Marchiennes en 1793.

• 24 avril 1741, Saint-Valéry-sur-Mer [Somme]. Valéry HENOCQ, fils de Claude, garde dans les fermes du Roi (soldat dans une des brigades luttant contre la contrebande de sel) et de Marie Théole vient au monde et il est baptisé le jour même.
 
• 1749-1757, Corbie [Somme] : Le jeune garçon est reçu enfant de chœur en l'abbaye bénédictine Saint-Pierre.
 
• 1757, Marchiennes [Nord] : Il devient serpentiste et basson à l'abbaye bénédictine Sainte-Richtrude. Cette petite ville de la Flandre romane est située à 86 kilomètres au nord-est de sa ville natale.

• 26 juin 1761, Marchiennes : Valéry HENOCQ, âgé de 21 ans, "demeurant à l'abbaye en qualité de serpentiste et de menuisier", se marie avec Marie Joseph Loubert, fille d'un charpentier. Deux domestiques de l'abbaye sont témoins.

• 6 mai 1762, Marchiennes : Leur fils Pierre Joseph Valéry est baptisé mais il meurt trois semaines plus tard et il est in,humé le 28 mai. Marie joseph Loubert meurt à son tour, âgée de 26 ans, le 21 juin 1763. HENOCQ est présenté comme serpentiste en 1762 et "sergent à verges" en 1763. Il signe "Vallerie Henoch".
 
• 1761 : "Je me suis marié; autre convention, on m'a reduit a deux cent francs, cinq rasieres de bled et un pot de biere par jour pour remplir les mesmes fonctions". Il présente alors une requête à l'abbé et aux religieux afin qu'on l'augmente pour subvenir aux besoins de sa femme et (ultérieurement) de ses deux enfants. La communauté refuse ses arguments.

• 17 août 1763, Seclin [Nord] : Valéry HENOCQ, "sergent à verges de l'abbaye de Marchiennes" se remarie avec Marie Thérèse Robertine Heroguer, plus âgée de dix ans, fille de notaire et greffier du chapitre Saint-Piat dont un oncle est aussi chanoine. C'est lui qui prononce la bénédiction nuptiale. Un contrat de mariage a été signé le 1er août.Il signe "vallery Henocq".

• 7 décembre 1781, Marchiennes : Marie Thérèse Heroguer, morte la veille à l'âge de 50 ans, est inhumée en présence de Dom Laurent Masset, religieux et grand chantre de l'abbaye et de son époux, présenté comme serpentiste de l'abbaye, qui signe "V.Henocq".

• 15 octobre 1782, Lille [Nord] : Veuf pour la seconde fois, Valéry HENOCQ se remarie paroisse Sainte-Marie-Madeleine avec Marie Rose Joseph Tintignie, domestique.

• 1784-1785, Marchiennes : Deux enfants sont baptisés, Alexandrine Victoire (22 février 1784) et Hippolyte Françoise (11 juin 1785). En 1784, François Joseph Veytard, greffier en chef de la ville de Paris et Alexandrine Marie Victoire, fille de Charles Victor Thierry, administrateur général des domaines de Sa Majesté, représentés, sont parrain et marraine. HENOCQ est présenté comme serpentiste de l'abbaye.

• 1786, Marchiennes : Il présente une requête afin d'être augmenté car sa famille s'agrandit. Les religieux refusent. Reste-t-il alors au service de l'abbaye ? Il semble que non à lire la suite.

• 29 octobre 1787, Sucy-en-Brie : Lors du baptême de son fils Pierre Charles Valéry, Henocq est dit "concierge de Grandval", c'est-à-dire au château de Grandval où Diderot résida en 1759 près d'une cousine d'Holbach, dont le régisseur, le sieur Josse, signe comme parrain. Cela veut-il dire que Valéry a délaissé son métier d'origine pour entamer une carrière dans la domesticité des grandes maisons, poussé peut-être par sa femme qui est issue de ce milieu ? Existe-t-il un lie avec le parrain ou la marraine de son enfant en 1784?

• 8 octobre 1789, Marchiennes : De retour dans le Hainaut, Valéry HENOCQ présente une seconde requête aux religieux de l'abbaye "ils m'ont fait reponse que je pouvois vendre mon serpent et qu'ils n'en vouloient plus et qu'enfin me voila sans aucune ressource abbandonée depuis un an de leur part". Hénocq serait revenu peut-être dans le pays à la fin de l'année 1787 ?

1790, Marchiennes : Valéry HENOCQ est toujours en poste comme serpentiste au gages annuels de 200 francs mais il est également nourri et logé, à la condition d'assister tous les jours aux offices et d'y jouer du serpent. Il rédige une supplique à l'intention du directoire du district de Douai au ton dramatique: "n'ayant d'autre ressource que ma musique et mon serpent". Il ne dit mot de sa parenthèse parisienne.

• 8 janvier 1792, Marchiennes : "Serpentiste de cette église", c'est-à-dire de la paroisse, Valéry HENOCQ signe au bas d'un acte de sépulture.

• 18 mai 1793, Marchiennes : Valéry HENOCQ, serpentiste, déclare la naissance de sa fille Marie Sabine, en présence de Roch Carbonne, principal audit Marchiennes et Augustin Tartarin, volontaire au second bataillon de Paris, cantonné dans la cité.
• 30 octobre 1793, Marchiennes : La ville ayant été investie par une colonne française dirigée par Souham, elle est reconquise lors de féroces combats par les troupes autrichiennes du duc d'York. Valéry HENOCQ est tué près des écluses de la ville lors de l'assaut et il est inhumé sur place par ordre de la municipalité. De nombreux autres civils ont été massacrés ce jour-là, outre de nombreux soldats français.

• 10 avril 1804, Templeuve [au sud-est de Lille] : Sa fille Hippolyte Françoise, journalière, est autorisée par le conseil de famille réuni devant le juge de paix le 6 avril précédent à épouser Aimable-François Costenoble, cabaretier de 30 ans. Valéry est dit "natif de Sucy près Paris", preuve que onze ans après son décès, ses enfants ne savent presque rien de leur père. Sa dernière épouse est également décédée. Le 23 septembre 1807, devenue veuve, Hypolite Henocq se remarie à Jean-Baptiste Herbaut, aussi cabaretier. Le 27 janvier 1818, à Templeuve, Pierre Charles Valéry, épouse Ernestine Poupard, cabaretière. Il présente lui aussi son père comme natif de Sucy.

Mise à jour : 15 août 2023

Sources
F-Ad59/ 5MI 023 R 016-017 ; F-Ad59/ 5MI 023 R 018 ; F-Ad59/ 5MI023R018 ; F-Ad59/ L 5130 ; F-Ad59/023R016 ; F-Ad59/5MI044R063 ; F-Ad59/5MI048R045 ; F-Ad80/5MI_1156 ; F-Ad94/1MI2568

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