Login
Menu et informations
HERMANT, Jean (1746-1814 ap.)
État civil
NOM : HERMANT     Prénom(s) : Jean     Sexe : M
Autre(s) forme(s) du nom : HERMAN
HERMAND
HERMENT
Date(s) : 1746-5-6   / 1814-12 ap.
Notes biographiques

En 1790, Jean HERMANT est chantre du chapitre Notre-Dame de Guéret depuis au moins trois ans. Né en Picardie, c'est un bel exemple de musicien itinérant traversant la France pour exercer dans plusieurs collégiales : à Poitiers [Vienne], puis Riom en Auvergne, Levroux et La Châtre en Bas-Berry, et enfin à Guéret. Après la suppression de ce dernier chapitre, il exerce à Montaigut [Puy-de-Dôme] puis retourne brièvement dans sa région natale avant d'en revenir veuf en Auvergne, et  d'exercer la fonction d'instituteur à Monton dans le Puy-de-Dôme. On le retrouve à Pithiviers [Loiret] ensuite, mais il "disparaît" à la fin 1814.

• 6 mai 1746, Le Plessier-sur-Bulles [Oise] : Jean HERMANT nait au Plessier-sur-Bulles, diocèse de Beauvais. Il est fils d'Antoine, manouvrier, et de Marguerite Demouy. La profession du parrain n'est pas précisée, mais il signe l'acte, contrairement à la marraine.

• [1754-1764 environ] : Il pourrait avoir été enfant de chœur dans l'une des maîtrises de son diocèse d'origine, peut-être à Beauvais même, mais cette hypothèse reste à documenter.

• 23 février 1769, Le Plessier-sur-Bulles : Jean HERMANT, garçon musquinier [tisserand en parler local], épouse Marie Louise Lefèvre, fille d'un maître d'école défunt.

• 27 janvier 1774, Le Plessier-sur-Bulles : Jean HERMANT est maître d'école lors du mariage de sa sœur.

• 6 juillet 1778, Rouen [Seine-Maritime] : Marie Louise Lefevre, native du Mesnil sur Bulle en Picardie et épouse de Jean HERMANT décède à l'hôtel-Dieu de la paroisse Sainte-Madeleine. Elle est dite résider dans la paroisse du Vaudreuil. Que fait-elle là ? Son mari – dont la profession n'est pas indiquée – est-il au service du culte dans cette ville ?

• 17 janvier 1780, Poitiers [Vienne] : En la paroisse Saint-Michel, Jean HERMANT, musicien du chapitre de Sainte-Radegonde épouse Marie-Marguerite Naurais. Son lieu de naissance est confirmé, il est veuf de Marie Louise Le Fevre. Jean Pierre MAIGRET, musicien de Saint-Hilaire est témoin. Tous les deux sont originaires du diocèse de Beauvais. Ont-ils migré ensemble ?

• 28 août 1782, Chauvigny [Vienne] : Marie-Marguerite Naurais décède à l'hôpital. elle est dite « épouse de Jean HERMENT basse compte [sic] de l'église Saint-Amable de la ville de Riom en Auvergne ». Que fait-elle là ? Son époux l'a-t-il laissée malade en ces lieux avant de se rendre à Riom ? Cet engagement riomois explique son futur remariage dans cette ville, alors qu'il est censé être en poste à près de 200 km de là.

• 7 mars 1783, Levroux [Indre] : Après audition de ses capacités pour le chant, il est reçu choriste et chappier au service de la collégiale Saint-Sylvain de Levroux à 30 livres de gages par mois, soit 360 annuellement. Il est dit "âgé d'environ 36 ans". Il présente "plusieurs attestations en bonne forme", ce qui suppose qu'il a exercé en plusieurs autres lieux auparavant.

• 28 octobre 1783 Riom [Puy-de-Dôme]: Jean HERMANT, veuf de Marie-Marguerite Nauret, épouse Marguerite Tabardin, fille d'un boulanger de la paroisse Saint-Jean. Quant au marié, il est qualifié de chantre gagiste du chapitre de Levroux (soit à 187 Km de Riom), diocèse de Bourges.

• 1785, La Châtre [Indre] : HERMANT est signalé comme chantre du chapitre Saint-Germain de La Châtre où il exerce avec Pierre FRICHE. Sa rémunération est vraisemblablement équivalente à celle de ses confrères qui exerçaient une double activité, soit 150 livres par an. C'est en cohérence avec la suite de son parcours.
• 8 novembre 1785 : Le petit Jacques, né le matin même, à cinq heures, est baptisé. Il est fils de Jean HERMANT, "chantre au chapitre de cette ville", et de Marguerite Tabardin.

• 1787, Guéret [Creuse] : Jean HERMANT devient chantre en la collégiale Notre-Dame après la mort de son prédécesseur Jean JAQUET.

• 1787-1789, Guéret [Creuse] : De son union avec Marguerite Tabardin sont issus deux enfants, Georges, le 28 novembre 1787, et Françoise, le 8 mai 1789, tous deux nés paroisse Saint-Pierre-Saint-Paul. L'un des parrains choisi est maître cordonnier, le métier de l'autre n'est pas indiqué. À chaque baptême, Jean HERMANT est qualifié de "chantre du chapitre". Il est présent et signe "Hermant", orthographe qui a donc été adoptée en autorité pour la présente notice malgré la grande variabilité des graphies rencontrées.

 1790, Guéret : Jean HERMANT est chantre à la collégiale Notre-Dame en compagnie d'Antoine MALTERRE.

• [1790-1791], Guéret : Il adresse une demande de secours au directoire du district de Guéret concernant le reste de son traitement.
 • 9 février 1791 : Le directoire du district délibère sur sa demande et décide de lui accorder 30 livres pour complément de son traitement.
 • avril 1791 : Le directoire du département de la Creuse homologue la décision du district.
• 22 juin 1791 : Dans une délibération du directoire du district de Guéret,  on apprend que Jean HERMANT recevait auparavant du chapitre 12 setiers de blé et 4 livres par semaine, soit 338 livres et 4 sols par an.
• 10 octobre 1791 : Le directoire du district délibère sur une nouvelle demande et décide de lui accorder 80 livres pour complément de son traitement.

• 10 décembre 1791, Montaigut [Puy-de-Dôme] : Jean HERMANT assiste à la sépulture de sa fille Marguerite, âgée de huit ans. Sa profession n'est pas indiquée.

• 5 janvier 1792, Montaigut : Jean HERMANT est chantre de l'église paroissiale lors de la naissance de son fils GIlbert.

• 1792, Guéret : Dans un rapport présenté au directoire du département de la Creuse afin de fixer sa pension, il est mentionné que le chapitre Notre-Dame de Guéret lui versait 200 livres par an.

• 1793, Clermont-Ferrand  : Jean HERMENT, ci-devant chantre du chapitre de Guéret, déclare qu’il souhaite aller résider à Beauvais, chef-lieu de l’Oise, et y être à l’avenir payé du traitement dont il jouit comme "cy devant employé".
• 31 août 1793, Clermont-Ferrand [Puy-de-Dôme] : Les administrateurs autorisent HERMENT à présenter la présente "transaction" au directoire du District de Beauvais pour l’y faire enregistrer. Sa pension est de 165 livres 4 sols par an.
• 19 septembre 1793, Beauvais [Oise] : Le directoire du District accepte qu’HERMENT soit porté sur l’état des pensionnaires ecclésiastiques de ce district pour un traitement annuel de 165 livres 4 sols, dont il sera payé de trois mois en trois mois à compter du 1er juillet dernier.
• 3 octobre 1793, Beauvais : Le directoire du Département de l’Oise confirme l’arrêté du District. 

• 2 juillet 1795, Beauvais : Marguerite Tabardin, âgée de 40 ans, originaire de Riom en Auvergne décède à l'hospice des malades. Jean HERMANT est manouvrier, et réside à Beauvais, rue des vétérans.

• Entre le 26 août et le 2 novembre 1795, Monton [Puy-de-Dôme]: Il est instituteur dans cette commune de Monton, comme le confirme sa correspondance avec le directoire du district qui lui accorde un mandat de 270 livres en décembre 1795.

• 20 avril 1815, Riom [Puy-de-Dôme] : Au mariage de Jacques Hermant (né à La Châtre en 1785), il est dit au sujet de son père Jean HERMANT « que depuis la fin de l'année 1814 il n'avait plus reparu dans la commune de Pithiviers département du Loiret qui était son dernier domicile ». 

• 5 juillet 1816, Moulins [Allier] : Au mariage de Françoise Hermant (née à Guéret en 1789), il est dit au sujet de son père Jean HERMANT qu'il est « absent depuis deux ans ». [Nd à faire p. 105/680]

Qu'est-il devenu ?

Mise à jour : 13 janvier 2023

Sources
F-Ad03/ NMD Moulins ; F-Ad23/ 4E116/5  ; F-Ad23/ 9G72  ; F-Ad23/ L 582 ; F-Ad23/7 L 98  ; F-Ad23/9G 72 ; F-Ad36/ BMS La Châtre ; F-Ad36/ G 138 ; F-Ad36/ G 82, 83 ; F-Ad36/ Levroux, G 138 ; F-Ad60/ 2LP 1126 ; F-Ad60/ BMS Le Plessier-sur-Bulles ; F-Ad60/ NMD Beauvais ; F-Ad63/ 6 E 298/ 10 ; F-Ad63/ BMS Montaigut ; F-Ad63/ NMD Riom ; F-Ad76/ BMS Rouen, Hôtel-Dieu de la paroisse Sainte-Madeleine ; F-Ad86/ BMS Chauvigny, Hôpital ; F-Ad86/ BMS Poitiers, Saint-Michel ; F. Villard, Notes sur Guéret, tome II, le livre d’histoire, Paris, 2005

<<<< retour <<<<