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HOLLIOT, Nicolas (1776-1810)
État civil
NOM : HOLLIOT     Prénom(s) : Nicolas     Sexe : M
Date(s) : 1776-9-2   / 1810-3-4
Notes biographiques

En 1790, le jeune Nicolas HOLLIOT figure parmi les sept enfants de chœur en fonction à la cathédrale de Châlons, en Champagne. Ses prédispositions pour le chant et la musique ne le conduisent pourtant pas par la suite à une carrière musicale. A son décès sous l'Empire, il est maîitre d'école dans un petit village des environs d’Épernay.

• 2 septembre 1776, Cuis, petit village situé près d’Épernay [Marne] : Nicolas HOLLIOT, fils d'Étienne, vigneron et de de Marie Catherine Legendre vient au monde et il est baptisé le même jour. Les parrain et marraine vivent, eux aussi, du travail de la vigne.

• 22 mars 1788, Châlons [-en-Champagne] [Marne] : Le chapitre de la cathédrale Saint-Étienne précise dans une délibération que le jeune garçon "a deja concouru pour cette place [d'enfant de chœur], et a été reconnu avoir une voix tres agreable avec beaucoup de disposition pour aprendre la musique et se former en peu de tems. Lequel a cause de sa taille un peu supérieure a celle des enfants derniers reçus, prendra rang a l'eglise après le nommé Maillet ce dernier devant prendre la place qu'occupoit le susdit Aubert qui se retire". C'est l'abbé Nicolas Amon ANCEL qui occupe alors les fonctions de maître de musique. La ville est située à une trentaine de kilomètres à l'est du village natal de Nicolas.

1790, Châlons : Il est toujours en fonction à la cathédrale Saint-Étienne comme enfant de chœur aux côtés de THOMASSET, Joseph Memmie et Memmie JOSSE, CORDIER, MAILLET et BOBAN. Dans une supplique non datée, ils rappellent qu'ils étaient "élevés, nourris et entretenu gratuitement pendant 10 années, ils jouissoient de tous les avantages d'une éducation chrétienne et honnête, exercée non seulement à la musique vocale et instrumentale mais encore à l'étude de la religion, de la langue latine, aux belles lettres, à l'écriture, au calcul, ils devenoient propres à tous les états qui donnent la faculté d'être un jour utile à des parents pauvres. Pendant la durée de leur service, les membres du chapitres encourageaient fréquemment leurs efforts par des bienfaits qui, reuni aux rétributions qu'il recevoient dans le cour de chaque année produisoit environ 400 livres. Leur tems expiré on leur donnoit tant en linge qu'en argent la valeur de 200 livres en sorte qu'ils se trouvoient à leur sortie pourvu de tout  s'ils avoient été économes. C'étoit en vue de tant d'avantages qu'ils ont consacré leurs premières années au service de l'église de Châlons".
 • 31 décembre 1790 : Suite à la  lecture de la supplique collective des enfants de chœur de la cathédrale, non datée, et de l'inventaire des effets de la maîtrise effectué en octobre, le directoire du département de la Marne "est d'avis qu'il y ait lieu d'accorder à chacun desdits enfants qui sont actuellement au nombre de sept nommés [...] la somme de 200 livres a titre de gratification qui ne leur sera délivré que sur les quittances de leurs parents qui détermineront l'objet auquel la somme qu'il pourront demander sera destiné pourvu qu'elle n'excède la somme de 50 livres et que les 150 livres de surplus seront spécialement affectés à leur faire apprendre un métier. Ensuite qu'il soit délibéré pareillement à chacun d'eux un bois de lit, matelas, traversin, paillasse, deux couverture de laine et un rideau de serge verte sur lequel il couche, deux paires de draps dont une neuve et une supportée, une douzaine de serviette, une lave d'oreille, une douzaine de coiffe de nuit, leurs chemises, soutanes, redingottes, veste culotte, lesquels effets seront distraits de l'inventaire au moment de leur délivrance, avec encore leurs livres classiques".

• 4 novembre 1792,  Châlons : Le conseil général du district se penche sur la requête que lui présente "la nommée Anne Marguerite Philbert le Nain protectrice de Nicolas Holliot enfant de chœur de la ci devant cathédrale de Chaalons" dans laquelle elle réclame le versement de la gratification prévue à la sortie de chaque enfant de chœur de la maîtrise "des chapitres supprimés "laquelle gratification montoit à deux cent livres somme qui a été perçue par trois enfants de chœur sortis à l’extinction du chapitre de cette ville" [les frères JOSSE et MAILLET]. Il estime qu"il y a bien lieu de verser cette somme de 190 livres "entre les mains de la citoyenne Lenain sa bienfaitrice, pour veiller à l’emploi utile de ladite somme".

• 3 décembre 1795, Cuis : "Instituteur public de l'école primaire" du village, il se marie avec Marie Françoise Doué. Le jeune homme a 19 ans et la jeune épouse 18. Les témoins qui les assistent et accompagnent sont laboureurs et vignerons.

• 9 février 1799, Tours-sur-Marne [Marne] : Leur fille Marie Dorothée voit le jour. il est "instituteur de l'école primaire" dans ce petit village éloigné d'une quinzaine kilomètres de son poste précédent.

• 24 juin 1806, Avize [Marne] : Il est déjà instituteur primaire dans la commune au moment de la naissance de leur fille Louise Hélène Aglaé. Avize se trouve à peine à 5 kilomètres de Cuis.

• 4 mars 1810, Avize : Nicolas HOLLIOT décède à l'âge de 33 ans à "deux heures de relevée". Il était encore "instituteur".

18 décembre 2021

Sources
F-Ad/51 G 728 ; F-Ad51/ 1 L 1333 ; F-Ad51/ 1 L 1334 ; F-Ad51/ 2 L 236 ; F-Ad51/ 2E 225/ 3 ; F-Ad51/ 2E 30/ 14 ; F-Ad51/ 2E 30/ 5 ; F-Ad51/ 2E 675/ 3 ; F-Ad51/ BMS ; F-Ad51/ G 728

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