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HUBERT, François, à Ferrières-en-Gâtinais (ca 1732-1807)

HUBERT, François, à Ferrières-en-Gâtinais (ca 1732-1807)

État civil
NOM : HUBERT     Prénom(s) : François     Sexe : M
Complément de nom : à Ferrières-en-Gâtinais
Date(s) : 1732 ca  / 1807-9-11 
Notes biographiques

Maître d'école et chantre : un profil classique pour François HUBERT, qui exerce durant l'essentiel de sa vie dans un village du Gâtinais, Bougligny. Toutefois, autour de 1790, ce n'est pas dans un village qu'il exerce ses doubles talents, mais dans la petite ville de Ferrières-en-Gâtinais.

• [1732] : L'âge – peut-être arrondi – indiqué lors de son décès suggère que François HUBERT serait né vers 1732. Il avait donc 58 ans en 1790.

• 30 juin 1761, Remauville [Seine-et-Marne] : François HUBERT, "maître d'école à Bougliny [sic]", et Marie-Anne Millet se marient dans la paroisse natale de la jeune femme, où demeure toujours sa famille et où son père est manouvrier. Elle l'a quant à elle quittée depuis plusieurs années, "demeurant depuis six ans dans la paroisse de Nonville en qualité de servante". Or Nonville, c'est justement la paroisse où résident alors les parents Hubert. Les deux villages sont distants de moins de dix km. Bougligny est un peu plus loin (17 km de Nonville), au sud-ouest, de l'autre côté du Loing. On y compte alors autour de 500 habitants.

• Dès le 5 avril 1762, à Bougligny [Seine-et-Marne], un premier enfant naît de cette union, François. Dix autres enfants suivront jusqu'en 1778, au rythme en moyenne d'une naissance tous les deux ans. L'une de ces naissances, en 1767, est gémellaire. Cinq d'entre elles sont suivies par le décès de l'enfant, soit encore nourrisson, soit dans deux cas déjà grand (7 ans et demi, 12 ans et demi). Le père est toujours "maître d'école de cette paroisse".

• 23 octobre 1785, Bougligny : À cette date figure la dernière signature de François HUBERT père relevée dans le registre paroissial de Bougligny. Auparavant et depuis de longues années il avait très régulièrement assisté et signé aux sépultures. Depuis 1784 au moins il prépare la prise de relais par son fils aîné et plusieurs actes sont signés "des François Hubert père et fils" selon la formulation du curé. Leurs deux signatures sont assez différentes pour permettre de bien les distinguer. Après le départ du père, François Hubert fils continue à assister et signer aux enterrements de la paroisse de Bougligny, parfois en compagnie de son jeune frère Étienne, né le 30 mai 1765.

• [novembre 1785 - printemps 1787], ? : C'est vraisemblablement à la rentrée scolaire de l'automne 1785 que François HUBERT a quitté l'école de Bougligny. Pour autant il n'est pas alors visible à Ferrières. Y a-t-il eu une étape intermédiaire et si oui, à quel endroit ? De Bougligny à Ferrières, il n'y a que 17 km environ.

• 9 mai 1787, Ferrières-en-Gâtinais [Loiret] : À cette date figure la première signature de François HUBERT dans le registre paroissial, à l'occasion de l'inhumation d'une jeune fille de 17 ans, fille de François Foucault, sonneur, petite-fille du bedeau de la paroisse. Il est difficile de savoir s'il apparaît là parce qu'il vient d'arriver depuis peu à Ferrières (depuis Pâques éventuellement, date à laquelle commencent les années comptables de la fabrique paroissiale), ou s'il exerce à Ferrières depuis fin 1785 et est présent à cette cérémonie car il s'agit d'un drame qui touche le personnel de la paroisse.
À partir de là, qualifié de "recteur des petites écoles", il est assez fréquemment présent aux inhumations de la paroisse, parfois en compagnie de Jean PEINSON (par exemple les 16 juin et 27 août 1787).
• 3 octobre 1787, Ferrières-en-Gâtinais : La fabrique de la paroisse Saint-Éloi verse 81 livres à HUBERT, chantre. Cette somme correspond à une demi-année de gages.

• 15 avril 1788 : De même qu'en octobre précédent, HUBERT, chantre, reçoit 81 livres de la paroisse Saint-Éloi. Quinze jours plus tard, une somme inférieure de moitié (40 livres) est remise à Jean PEINSON, chantre (qui ne semble pas figurer dans les comptes de l'année précédente).

• 14 avril 1789, Ferrières-en-Gâtinais : François HUBERT signe une quittance reconnaissant avoir reçu du marguillier de la paroisse de Ferrière, la somme de 162 livres "pour avoir fait les fonctions de premier chantre et de recteur des petites écoles du 1er avril 1788 à pareil jour de 1789".

1790, Ferrières-en-Gâtinais : Les pièces justificatives des comptes de la fabrique Saint-Éloi comportent une quittance datée du 11 avril 1790, attestant le versement de la somme de 162 livres à François HUBERT "pour avoir fait les fonctions de premier chantre et de recteur des petites écoles du 1er avril 1789 à pareil jour de 1790". Il signe "François Hubert". Le maître d'école voisine toujours au lutrin avec Jean PINSON qui, quant à lui, est payé 40 livres par an pour ses fonctions de chantre de la paroisse Saint-Éloi. Par ailleurs, le 7 juillet 1789 la fabrique avait payé au cordonnier la somme (importante) de 38 livres "pour souliers par lui fournis pour les deux chantres, les deux bedeaux et les quatre clercs", ce qui permet de savoir de quoi se compose le personnel de la paroisse. Les "quatre clercs" sont probablement les mêmes que ceux qui sont désignés sous le terme d'enfants de chœur dans d'autres pièces comptables.

• 10 avril 1791, Ferrières-en-Gâtinais : François HUBERT reconnaît avoir reçu du marguillier de la fabrique Saint-Éloi 162 livres "pour avoir fait les fonctions de premier chantre et de recteur des petites écoles de la paroisse du 1er avril 1790 jusqu’à pareil jour de 1791".

• 18 septembre 1792, Ferrières-en-Gâtinais : À cette date figure la dernière trace de François HUBERT dans le registre paroissial de Ferrières. Toujours "recteur des petites écoles", il est choisi comme parrain par un jardinier. La marraine est la femme d'un jardinier, elle ne sait pas signer.
Après la laïcisation de l'état-civil, on ne discerne plus de trace de François HUBERT à Ferrières. Il n'est pas devenu secrétaire de mairie, ou greffier de la municipalité, comme de nombreux autres maîtres d'école. Peut-être est-il assez vite reparti pour Bougligny.

• 13 juillet 1807, Bougligny : Lorsque sa dernière-née, Marie-Aimée, née le 15 juin 1778, se marie avec un vigneron de Bromeilles [Loiret], François HUBERT est par déférence encore dit "instituteur en cette commune de Bougligny". Mais le maire note aussi : "François HUBERT, père de l'épouse, consentant, a déclaré ne pouvoir signer". Ses deux fils sont présents : Étienne, âgé de 42 ans, est instituteur à Ichy (à 10 km à l'ouest de Bougligny) ; François, 45 ans, est tonnelier à Ferrières. Tous deux signent avec aisance, alors que leur sœur, la mariée, déclare ne savoir signer. Dans cette famille, l'alphabétisation a dû être inégalement transmise selon les sexes.
• 11 septembre 1807 : À deux heures du matin, François HUBERT, "instituteur de cette commune", âgé de 75 ans, décède dans la maison de sa fille Élisabeth, femme Péron, âgée de 30 ans. Elle déclare le décès à la mairie, accompagnée de ses deux frères Étienne et François, qui seuls signent.

Mise à jour : 5 août 2019

Sources
F-Ad45/ 191J 31 ; F-Ad45/ 191J 32 ; F-Ad45/ BMS Ferrières-en-Gâtinais ; F-Ad77/ BMS Bougligny ; F-Ad77/ BMS Remauville ; F-Ad77/ NMD Bougligny

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