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HURTEAU, Jean (1735-1792)
État civil
NOM : HURTEAU     Prénom(s) : Jean     Sexe : M
Autre(s) forme(s) du nom : HEURTEAU
HEURTEAUX
HURTAUX
Date(s) : 1735-3-5   / 1792-7-6 
Notes biographiques

Le serpent Jean HURTEAU est un joli exemple de musicien à la carrière particulièrement sédentaire, puisqu'il resta pendant plus de 30 ans en poste à la cathédrale Saint-André de Bordeaux, où il officiait encore au moment de la Révolution.

• 5 mars 1735, Orléans [Loiret] : Jean HURTEAU naît du mariage de Toussaint Hurteau avec Marie-Anne Lion. Ses parents habitent dans la paroisse Saint-Donatien. La profession de son père n'est pas précisée sur son acte de baptême, mais il était présenté comme "Maître serrurier" lors du baptême de son frère aîné en 1729 et "serrurier" au moment de son mariage une année plus tôt.

• 12 juin 1751, Orléans : Un nommé HEURTEAU reçoit du chapitre Sainte-Croix une gratification de 24 livres à partager avec Edme BERTHEVIN "pour avoir chanté" à la cathédrale. A cette époque Jean HURTEAU n'a alors que seize ans et trois mois et son jeune âge interroge, car il est qualifié d'"ancien enfant de chœur". S'il s'agit bien de lui, il aurait donc sans doute quitté la psallette depuis très peu de temps.

• Vers 1759, Bordeaux [Gironde] : Jean HURTEAU entre au service de la cathédrale Saint-André et habite cette paroisse. Il est à la fois choriste et musicien. Il occupe notamment la fonction de joueur de serpent.

• 15 février 1763, Bordeaux : Il épouse Marie Françoise Houdet, native elle aussi d'Orléans. Le musicien Antoine BOURRILLON assiste à son mariage en tant que témoin. Trois filles naissent de cette union. Le couple réside d'abord dans la paroisse Saint-Projet puis dans celle de Saint-André.

• 9 janvier 1770, Bordeaux : En compagnie de Jacques Aignan WARMÉ, il signe au mariage de Louis Pierre PICARD célébré en l'église Saint-Projet.

• 1772, Bordeaux : Jean HURTEAU reçoit 12 livres le 24 avril pour avoir copié en plain-chant la messe du Sacré Cœur de Jésus et 24 autres livres le 8 juin pour avoir copié les litanies des Saints.

• Décembre 1775 - 1776, Bordeaux  : Deux années de suite, Jean HURTEAU est engagé pour jouer du serpent à l'église paroissiale Sainte-Eulalie lors des cérémonies organisées à l'occasion de la fête de la sainte patronne. La fabrique lui verse à chaque fois 6 livres.

• 1784, Bordeaux : Il paie 6 livres de capitation. Le registre indique qu'il habite "hors la porte d'Albret en sa maison."
• 25 août 1784, Bordeaux : Il est initié à l’Étoile Flambloyante aux trois lys, une loge maçonnique.

• 17 septembre 1789, Bordeaux : Sa fille aînée, Jeanne, épouse son confrère musicien Pierre JIGOUIC. Jean HURTEAU devient l'année suivante le parrain de leur premier enfant.

1790, Bordeaux : Jean HURTEAU exerce toujours à la cathédrale Saint-André. Il touche 700 livres par an sans les gratifications occasionnelles.
• novembre 1790, Bordeaux : Il adresse une supplique au directoire du district de Bordeaux afin de réclamer un secours. Il fait état de son infirmité causée par deux hernies qui le handicapent quand il joue de son instrument. Il apparaît également dans une pétition que les musiciens de la cathédrale adressent au district de la Gironde pour obtenir leurs appointements. Ses pointes s'élèvent ce mois-là à 47 livres 10 sols et 11 deniers.

• [1790 - 1791], Bordeaux : Les musiciens de la cathédrale Saint-André rédigent une supplique collective destinée cette fois-ci à l'Assemblée Nationale. Elle est signée par Joseph COSSE "maître de musique" ainsi que par Antoine BOURRILLON, Jean-Jacques DREUILH Jean DUBAUX, François DANCOSE, François DUMOULY, Pierre JIGOUIC, Jean NOËLLE, Dominique MARTINOU et Jean HURTEAU.

• 14 janvier 1791, Bordeaux : Un arrêté du district de Bordeaux considère qu "attendu l'ancienneté de ses services et ses infirmités", Jean HURTEAU recevra une "pension annuelle à vie" de 400 livres. Mais il est reconduit dans ses fonctions par la nouvelle fabrique.
• 24 mars 1791, Bordeaux : Suite à sa requête, le directoire du district lui accorde une ordonnance de comptant de 116 livres 13 sols 4 deniers pour les mois de janvier et février à raison de 700 livres par an.
• septembre 1791, Bordeaux : Son nom figure toujours parmi les musiciens salariés par la fabrique. Un tableau des charges musicales de la cathédrale Saint-André mentionne qu'il perçoit 700 livres en tant que joueur de serpent tout comme son confrère François DANCOSE.

• 6 juillet 1792, Bordeaux : Jean HURTEAU décède. Il était toujours en poste à la cathédrale de Bordeaux. Il est inhumé dans le cimetière de la paroisse Saint-André.

Mise à jour : 5 novembre 2016

Sources
F-Ad33/ 1 Q 1277 ; F-Ad33/ 1 Q 1392 ; F-Ad33/ 1 Q 1393 ; F-Ad33/ 4 L 126 ; F-Ad33/ C 2793 ; F-Ad33/ G 3294 ; F-Ad33/ G 3295 ; F-Ad33/ G 3300 ; F-Ad33/ G 3328 ; F-Ad33/ G 3383 ; F-Ad33/ G 3384 ; F-Ad45/ 51 J 4 ; F-Ad45/ BMS Orléans ; F-Am Bordeaux / BMS St-André ; F-Am Bordeaux/ BMS Saint-André  ; F-Am Bordeaux/ BMS Saint-Projet ; F-Am Bordeaux/ BMS St André ; F-Am Bordeaux/ BMS St-Projet ; F-An/ DXIX/091/777/01 ; F-Bm Bordeaux/ D 41927 (1787) ; F-Bm Bordeaux/ D 41927 (1788) ; F-Bm Bordeaux/ D 41927 (1789) ; F-Bm Bordeaux/ D 41927 (1791) ; J.Coutura, Les Francs-maçons de Bordeaux au 18e siècle, 1988

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